Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[blocks in formation]

Nous reviendrons sur cet ouvrage. Le Paradis perdu : traduction nouvelle et complète en vers français, par J. V. A. Delatour de Pernes. Un vol. in-12. Egron. 6 fr. 50 c. L'Ecole des censeurs comédie en cinq actes et en vers, par François Rey, auteur d'Astianax. Br. in-8°. Michaud. 1 fr. 75 c. L'Intrigante, ou l'Ecole des familles : comédie en cinq actes et en vers, par M. Etienne, membre de l'Institut. Broch. in-8°. Lenormant et Barba. 2 fr. 50 c.

2 fr.

[blocks in formation]
[merged small][ocr errors]
[merged small][ocr errors][merged small]

Ces trois volumes renferment six nouvelles. Nantille, ou la vallée de Balbella. Découverte des eaux thermales

Alice, ou la

[ocr errors]

de Weissembourg - Cécile de RodSylphide, nouvelle imitée de l'anglais de eck, ou les Regrets. la duchesse de Dewonshire. Sophie d'Alwin, ou le Séjour aux eaux de B***. Dans les cinq nouvelles dont la composition appartient tout entière à madame de Montolieu, on retrouve cette fécondité d'imagination tempérée par un goût sûr et délicat qui a fait le succès de sa Caroline de Lichtfield, et en plusieurs autres de ses productions. Dans Alice ou la Sylphide, imitée de l'anglais de la duchesse de Dewonshire, elle n'a ainsi qu'elle avait su conserver dans ses rien fait perdre des graces de l'original, imitations de plusieurs romans d'Anguste Lafontaine le caractère de simplicité qui distingue cet écrivain allemand.

Mademoiselle de La Fayette, ou le Siècle de Louis XIII, par madame de Genlis. Un vol. in-8°. Maradan, 5 fr.

Dans ce nouveau roman historique de madame de Genlis, on retrouve cette heureuse expression des nuances les plus délicates des affections extérieures; et ce profond développement des mouvemens les plus secrets du cœur humain

qu'on a applaudis dans ses deux autres romans historiques, madame de Maintenon et madame de Lavallière. L'auteur a tracé avec toute la vérité historique, et en traits tantôt délicats, tantôt énergiques, les caractères des principaux personnages de la cour de Louis XIII, ceux d'Anne d'Autriclie, du cardinal de Richelieu, du duc de Roquelaure et autres. Elle s'est montrée aussi très-fidèle dans le portrait qu'elle fait de Louis XIII, soit pour ce courage de soldat qu'il développait dans toutes les occasions, soit pour sa répugnance à s'occuper des affaires de l'intérieur du royaume, soit pour la malheureuse défiance qu'il a toujours eue de lui-même, soit pour sa répu gnance à secouer le joug que lui imposaient ses ministres et ses favoris quoiqu'il le supportât impatiemment. On pourroit reprocher à madame de Gènlis d'avoir altéré essentiellement, sous un autre rapport,le caractère de Louis XIII, en lui prêtant à diverses reprises une sensibilite profonde et mème passiondée. Qui pourrait supposer si sensible un prince qui, au moment du supplice du grand écuyer Cinq Mars, le plus cher de ses favoris, condamné à mort pour une conspiration tramée non pas contre lui, mais contre un ministre qu'il détestait, tira sa montre et dit froidement cher ami fait dans ce moment une triste figure. Quant au caractère de mademoiselle de La Fayette, comme les mémoires du temps, lui fournissaient peu de lumières, pour le dessiner, il nous a paru qu'elle avait emprunté les traits qui le compo sent du caractère d'Agnès Sorel et de celui de madame de Lavallière. Elle a emprunté du premier la résolution cons tante qu'elle prête à mademoiselle de La Fayette de ne se servir de l'ascendant qu'elle a pris sur l'esprit du roi que pour lui inspirer des sentimens gé néreux, et du second, l'attachement qu'elle lui suppose pour ce prince à raison de ses qualités personnelles, abstraction faite de son rang. Le style de ce nouveau roman de madame de Genlis, somme celui de tous ses autres ouvrages,

a toujours cet heureux naturel qui se. concilie sous sa plume avec une esquise élégance.

MUSIQUE.

Ouverture du Prince de Catane, mus sique de Nicolo, arrangée pour le piano, accompagnement de violon et basse. Chez Boscha, auteur et éditeur de musique; rùe Vivienne, no. 25, 3 fr. 50 c.

LITTERATURE ET BIBLIOGRAPHIE.

Histoire abrégée de la littérature grecque, depuis son origine jusqa'à la prise de Constantinople par les Turcs, par F. Schoell. 2 vol. in-8°; Schoell. 12 fr.

Nous ne pouvons pas donner une idée plus juste de cet intéressant ouvrage, qu'en extrayant de la préface qui le précède, ce que l'auteur nous apprend des sources où il a puisé et de l'usage qu'il en a fait.

En rappelant le grand ouvrage de Fabricius intitulé Bibliotheca græca, seu notitia scriptorum veterum græcorum, M. Schoell rend une éclatante justice à l'érudition profonde et à l'excellent jugement qui règnent dans les recherches critiques qui composent cet ouvrage où son auteur a analysé tout ce qui avait été publié de son temps sur la littérature grecque et sacrée, mais il ne peut pas dissimuler qu'il y a dans le travail de Fabricius un défaut absolu d'ordre et de méthode : il ajoute que ce défaut n'a pas entièrement disparu et ne pouvait pas même disparaître, à moins de le refondre tout à fait, dans les nouvelles éditions de la Bibliothèque grecque qu'a publiée M. Harles en 1798, et où il a fondu, dans le texte, les corrections et les nd: tices supplémentaires, fournies par Fa bricius lui-même. M. Schoell désire

qu'en terminant cet important ouvrage, M. Harles y joigne une bonne table des matières sans laquelle, observe-t-il trèsjudicieusement, on s'égarerait dans ce labyrinthe. Le même auteur a publié une introduction à l'Histoire de la Littérature grecque moins volumineuse et plus systématique dont le principal mérite consiste dans la partie bibliographique pour laquelle l'auteur fournit de riches maté riaux très-utiles à l'homme de lettres.

L'Histoire abregée de la littérature grecque, dit M. Schoell, n'a rien de commun avec ces deux ouvrages, quoiqu'ils lui aient fourni de bons matériaux. Son dessein n'a pas été d'écrire pour les savans, et il ajoute modestement qu'il pourra être de quelque utilité pour les jeunes gens qui se préparent à l'étude de la littérature ancienne nous croyons pouvoir ajouter que les hommes de lettres eux-mêmes pourront tirer beaucoup d'avantages, pour se rappeler tous les faits relatifs aux différentes branches de la littérature grecque, du procédé méthodique que M. Schoell a emprunté du savant allemand M. Schaaf et qu'il a singulièrement perfectionné, celui de ranger tous ces faits sous différentes périodes au nombre de six, savoir, la fabuleuse, la poétique, l'athénienne, l'alexandrine, la romaine et la byzantine. Quoique l'ouvrage de ce savant lui ait servi de cannevas, il a consulté encore un grand nombre d'autres ouvrages en tre lesquels il cite spécialement ceux de MM. Eschenburg, Eichhorn et-Fuhrmann. Il fait aussi l'énumération des nombreux écrivains qui lui ont fourni des secours pour la partie de son ouvrage qui concerne la littérature grecque sa crée. Enfin il indique les quatre tables qu'il a regardé comme indispensables pour utiliser davantage sa méthode. L'exécution de cette histoire abrégée de la littérature grecque nous a paru répondre à l'excellence du plan suivant lequel il a été conçu.

De la Littérature du midi de l'Europe, par J. C. L. Simonde de Sis

mondi, de l'académie et de la société des arts de Genêve, correspondant de l'académie royale des sciences de Prusse, membre honoraire de l'université de Wilna, des académies italiennes, des Georgifili, de Cagliari, de Pistoia, etc. 4 vol. in-8°. Paris et Strasbourg, Treuttel et Würtz. 24 fr. 31 fr. franc de port. Le même ouvrage sur papier vélin 48 fr. 55 fr. franc de port.

Cet ouvrage d'un auteur très-avantageusement connu par l'Histoire des républiques italiennes du moyen age embrasse celle de la littérature des Arabes, de la formation des langues connues dans lesquelles se sont distingués les Troubadours et les Trouvères, de la littérature italienne, de la littérature espagnole, et enfin de la littérature portugaise.

Dans ce vaste champ, l'auteur, sans se livrer à des recherches minutieuses, a recueilli, ce que ces diverses littératures offrent de plus instructif et de plus intéressant. Quant à la littérature des Arabes, nous n'avions en français que quelques morceaux détachés qui ne formaient pas, comme dans l'ouvrage de M. Sismondi, un corps d'histoire qui nous retrace rapidement la naissance, les progrès et la décadence de cette littérature.

Sur la formation de la langue romane il n'a été publié jusqu'ici que quelques mémoires dont la plupart sont comme ensevelis dans l'immense recueil des mémoires de l'académie des inscriptions et belles-lettres; et l'Histoire littéraire des Troubadours, par l'abbé Millot n'est, en grande partie, qu'une biographie assez insipide sans aucuns grands aperçus. Nous citerons cependant avec distinction le Glossaire de la langue romane, par M. Roquefort, deux forts volumes in-8°. publiés en 1808, (à Paris, chez Treuttel et Würtz)

En ce qui concerne l'histoire de la littérature italienne, nous possédons à la

vérité plusieurs volumes de cette histoire, par un membre distingué de l'institut, M. Ginguené Mais nous allons transcrire ce qu'a observé à cet égard M. de Sismondi dans son aver lissement.

« Dès l'origine du travail que je pu« blie aujourd'hui, dit-il, et long-temps « avant de pouvoir connaître l'existence « du bel ouvrage de M. Ginguené sur la « littérature italienne, j'avais pris une « direction différente de celle qu'il a « suivie, en sorte que malgré un rapport « de titres entre nos deux livres, je n'au« rais point à soutenir une dangereuse concurrence: je ne me suis point pro« posé de porter la lumière dans les an<< tiquités d'un peuple célèbre fort au-delà de ce qu'ont pu faire les écrivains na<< tionaux, comme il l'a fait avec tant de « succès, mais seulement de rassembler « et de présenter aux gens de goût ce qu'il leur convient de savoir sur les lit« tératures étrangères, etc. »

"

"

Relativement à l'histoire de la littérature espagnole, il avait paru récemment sur cette littérature peu connue jusqu'alors et assez généralement mal jugée deux ouvrages qui, chacun dans leur genre, ont beaucoup de mérite : l'un in. titulé Essai sur la littérature espagnole publié en 1810 et dont l'auteur est resté modestement anonyme. Dans cet Essai, après avoir exposé l'origine de la poésie nationale en Castille, il a rangé sous quatre époques les progrès de la littérature espagnole c'est une esquisse très-bien tracée de cette littérature; mais ce n'est qu'une esquisse. L'autre ouvrage intitulé Histoire de la littérature espagnole traduite de l'allemand de M. Bouterweck, et qui a paru à Paris chez Renard en 1812 a beaucoup plus d'étendue, et est très-satisfaisant; mais M. Sismondi, dans la sienne a suivi une autre route, a coordonné ses recherches historiques sur cette littérature à celui auquel il s'était attaché dans les autres partics de sou ouvrage et a présenté ainsi l'histoire de la littérature espagnole sous un jour nou

veau.

En ce qui concerne l'histoire de la lit

[ocr errors]

térature portugaise, M. de Sismondi n'a

aucun devancier : cette littérature n'etait guères connue jusqu'à présent que par les deux traductions du poëme de Camoens et par quelques observations sur ce célèbre poëte; et la nation portugaise a néanmoins produit, comme on le verra, plusieurs écrivains distingués dans d'autres genres. Nous tâcherons de donner une idée de l'intéressant ouvrage de M. de Sismondi, par des aperçus rapides qui feront la matière de plusieurs articles.

ce

Le premier roulera sur l'histoire de la littérature arabe, et nous nous permettons ainsi d'intervertir l'ordre gardé par M. de Sismondi qui n'a fait marcher cette histoire qu'en seconde ligne. Nous nous fonderons, pour le faire, sur que la formation des langues romanes se lie naturellement avec la naissance de la poésie provençale et avec l'histoire des Troubadours et des Trouvères. Le second article sera consacré à cette histoire. Le troisiéme, à celle de la littérature italienne. Le quatrième, à l'histoire de la littérature espagnole ; et le cinquième, celle de la littérature portugaise.

Discours prononcé dans la séance publique de la classe de la langue et de la littérature française de l'Institut impérial, par M. Alexandre Duval, pour sa réception le 17 avril 1813. Broch. in-4°. Firmin Didot.

Discours prononcé lors de cette réception, , par M. Régnaud de SaintJean-d'Angely. Br. in-4°. Même adresse.

Essai d'un Télémaque polyglotte, ou Aventures du fils d'Ulysse, publié en langues française, grecque, arménienne, italienne, espagnole, portugaise, anglaise, allemande, hollandaise, russe, polonaise, avec une traduction en vers grecs

et latins, par Fleury-Lecluse, professeur au Prytanée militaire fran

CINQUIÈME

MÉLANGES.

Correspondance littéraire, philosophique et critique adressée à un souverain d'Allemagne, pendant les années 1782-1790 inclusivement; et pendant une partie des années 1775-1776, par le baron de Grimm et Diderot. 5 forts volumes in-8°. de 3070 pages, et qui terminent cette Correspondance. Buisson. 36 fr.45 fr.; papier vélin 60 fr. sans le port.

Nous reviendrons sur cet ouvrage.

Discours et dissertations littéraires sur différens sujets, par l'abbé Moussaud. Un vol. in-8°. Maradan. 4 fr. 5 fr.

[ocr errors]
[blocks in formation]

çais. Un vol. in-8°. Eberhart et Théophile Barrois fils. 2 fr.

CLASS E.

« poésie française ? Pourquoi ne peut-oä & pas faire des vers français sans rime ?

« Supposé que lë défaut de fixité de lá · & prosodie française soit une des raisons principales, est-ce un obstacle invin«< cible? et comment parvenir à établir à « cet égard des principes sûrs, clairs et << faciles?

[ocr errors]

Quelles sont les tentatives, les re«< cherches et les ouvrages remarquables « qu'on a faits jusqu'ici sur cet objet? en << donner l'analyse, faire voir jusqu'à « quel point on est avancé dans cet exa« men intéressant? Par quelles raisons « enfin, si la réussite est impossible, les « autres langues modernes y sont-elles « parvenues? >>

La proposition faite à la classe ayant dû être soumise à l'approbation de S. M: l'Empereur et Roi, S. M. sur le rapport de S. Exc. le ministre de l'intérieur, a rèndu un décret le 14 avril dernier, en vertu duquel la classe de la langue et de la littérature française est autorisée à mettre au concours la question proposée par l'anonyme, et à adjuger à celui qui l'aura traitée d'une manière satisfaisanté

une médaille d'or de la valeur de 1000 francs.

Les pièces destinées à concourir doivent être envoyées au secrétariat de l'Ins titut, au plus tard le 2 février 1814. Ce terme est de rigueur. Les conditions du concours sont les mêmes que pour les concours des prix ordinaires. Le prix sera décerné dans une séance publique dont le jour sera fixé après l'examen des pièces du concours et annoncé au public.

« AnteriorContinuar »