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DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

CINQUIÈME CAHIER, 1813.

Prix pour douze cahiers 15 francs.

Les doubles prix, séparés par un tiret —, cottés aux articles annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France, Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux,

PREMIÈRE CLASS E.

HISTOIRE NATURELLE.

Recherches sur les ossemens fossiles des quadrupèdes, etc., par M. Cuvier. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le premier cahier de ce Journal 1813.)

Article troisième.

Nous ne pouvons pas donner une idée plus juste des recherches qui sont l'objet de la deuxième partie de cet ouvrage et qui roulent sur les ossemens fossiles des carrières de pierre à plâtre des environs de Paris, qu'en extrayant de l'introduction placée à la tête de cette se

Journal général, 1813, No. 5.

conde partie, les traits les plus remar quables du tableau que l'auteur y trace lui-même de son important travail sur les ossemens fossiles.

M. Cuvier expose d'abord la sensation tion des os fossiles répandus confusément que lui fit éprouver la première inspecdans les plâtres. Il était, dit-il, dans le cas d'un homme à qui l'on aurait donné pêle-mêle les débris mutilés et incomplets de quelques centaines de squelettes appartenant à vingt sortes d'animaux : il fallait que chaque os allât retrouver celui auquel il devait appartenir; c'était presque une résurrection en petit; et il n'avait pas, ajoute-t-il très ingénieusement, sa disposition la trompette toute puissante; mais les lois immuables prescrites aux êtres vivans y suppléèrent; et, L

à la voix de l'anatomie comparée, chaque portion d'os reprit sa place. On pourra prendre, en parcourant le troisième volume de son ouvrage, une idée des sensations qu'il éprouva en restaurant par degrés les antiques monumens d'épouvantables révolutions : il y présente la suite de ses recherches précisément dans l'ordre ou plutôt dans le désordre où il les a faites, et dans toute l'irrégularité avec laquelle les faits nécessaires au complément de ses genres se sont offerts successivement; mais c'est dans cette irrégularité même, poursuit M. Cuvier, qu'on trouvera la plus forte démonstration des principes généraux qui l'avaient guidé, d'abord, puisque les morceaux venus les uns après les autres n'ont presque jamais contrarié ce que les premiers lui avaient fait conclure, et que le nombre des pas rétrogrades auxquels il a été contraint est presque nul comparé à celui des pressentimens qui se sont vérifiés.

Après cet exposé de la marche qu'il a tenue dans ses recherches, M. Cuvier an nonce que sous ce rapport la seconde partie de son ouvrage offrira aux naturalistes un grand intérêt indépendant de la géologie, en leur montrant par des exemples multipliés la vigueur des lois de co-existence qui élèvent la zoologie au rang des sciences rationelles, et qui faisant enfin abandonner les vaines combinaisons arbitraires qu'on avait décorées du nom de méthodes, ramèneront enfin à la seule étude digne de notre siècle, à celle des rapports naturels et nécessai-, res qui lient ensemble les diverses parties de tous les corps organisés ; mais la géologie ne perdra rien par cette application accessoire des faits renfermés dans cette deuxième partie; et cette nombreuse famille d'êtres iuconnus enfouis dans la coutrée la plus connue de l'Europe, offre un champ assez vaste à ses méditations. Rencoutrant ainsi à chaque pas des restes d'anciens habitans qui paraissent avoir été concentrés dans le canton des environs de Paris, M. Cuvier observe qu'il lui fut bientôt impossible

-

de se restreindre à des études purement anatomiques, et de ne pas essayer celle du terrain qui recélait ces débris, afin de voir s'il était aussi particulier dans sa formation qu'eux dans leur organisation : c'est ce qui a donné lieu à l'essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris où il fut puissamment aidé par M. Brongniart, et dont nous avons parlé dans notre premier article. Nous y avons reconnu, dit M. Cuvier, que la mer, après avoir long-temps couvert ce pays, et, avoir tranquillement déposé des couches assez diverses l'a abandonné aux eaux douces qui y ont formé de vastes lacs; que c'est dans ces lacs que se sont formés les gypses et les marnes qui alternent avec eux, ou qui les recouvrent immédiatement; que les animaux particuliers dont les ossemens remplissent les gypses vivaient sur les bords de ces lacs ou sur leurs isles, nageaient dans leurs eaux, et y tombaient à mesure qu'ils mouraient; qu'à une époque plus récente, la mer a occupé de nouveau son ancien domaine, et y a déposé les sables et les marnes mêlés de coquillages ; qu'enfiu, après sa dernière retraite, des étangs ou des marais ont encore long-temps occupé la surface des hauteurs aussi bien que le fonds des vallées et y ont laissé des couches épaisses de pierres fourmillant de coquilles d'eau douce. on retrouve ailleurs les animaux du genre des nôtres, c'est aussi dans un terrain d'eau douce, mais non pas toujours dans du gypse. Les calcaires d'Orléans et de Buchsweiler qui en renferment, contiennent aussi beaucoup de linnés et de phanorbes; et ceux de Buchsweiler sont recouverts, comme les gypses de Paris de couches coquillières marines; ainsi les phénomènes des environs de Paris retrouvent ailleurs des analogues dont la parité démontre l'étendue des catastrophes qui les ont produits.

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Quand

Les cinq premiers mémoires de la seconde partie des recherches sur les os fossiles des carrières de pierres à plâtre des envisons de Paris, sont consacrés à

rons,

refaire, membre à membre, les espèces qui ont fourni les os fossiles de ces enviet qui appartiennent à deux nouveaux genres de pachydermes. Le sixième sert de supplément aux cinq premiers et présente la description des morceaux qui sont parvenus à M. Cuvier après leur publication. Dans le septième, rattachant ces membres isolés les uns avec les autres, il rétablit les squelettes entiers des espèces, et il les compare entre elles. Le huitième et le neuvième renfermant une digression sur les espèces de même genre trouvées ailleurs qu'à Paris, et sur les caractères qui les distinguent de celles de ses environs. Dans le surplus de la seconde partie de son ouvrage, M. Cuvier revient autour de Paris, et décrit les ossemens de carnassiers, de sarigues, d'oiseaux, de reptiles et de poissons qui se trouvent mêlés dans les carrières avec ceux des pachydermes.

Histoire naturelle des roches de

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Trapps, par M. Faujas de Saint Supplément à la double Flore pari

Fond. Seconde édition entièrement refondue. Un vol. in-8°. Dufour et Compagnie.

Histoire naturelle des pigeons et des gallinacées, par C. J. Temminck. 3 vol. in-8°., accompagnés de planches anatomiques. G. Dufour et Comp.

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sienne. Broch. in- 16. Imprimerie de Feugueray. 75 c.

Histoire générale des plantes des Pyrénées, et Itinéraire des botanistes dans ces montagnes, par M. Picot de Lapeyrouse, chevalier de la léprès de 800 pages, orné d'une cargion d'honneur. Un vol. in-8°. de te de la vue des Pyrénées. Toulouse, Bellegarique. Paris, Lenor mant. 12 fr. 15 fr.

Les Liliacées, par P. J. Redouté, peintre de fleurs de S. M. l'Impératrice Joséphine, etc. 67o. livraison, grand in-folio. Chez l'auteur, rue de Seine, faubourg Saint-Germain, et Treuttel et Würtz. 40 fr.

Cette livraison contient six planches avec le texte explicatif.

1) Anthericum annuum, anthéric an

:

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nuel: famille des asphodèles, Jussieu. Hexandrie monogyrie, Linnée; 2) hæman thus albiflos, hémanthe à fleurs blauches famille des narcisses, Jussieu. Hexandrie monogynie, Linnée; 3) gladiolus strictiflorus, glayeul à fleurs droites: famille des iris Jussieu.-Triandrie monogynie, Linnée; 4) gladiolus lineatus, glayeul rayé : faniile des iris, Jussieu. Triandrie monogynie, Linnée; 5 et 6) yucca aloifolia, yucca à feuilles d'aloës: famille des lis, Jussieu. Hexandrie monogynie, Linnée.

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Théorie élémentaire de la botanique, ou Exposition des principes de la classification naturelle, et de l'art de décrire et d'étudier les végétaux, par M. A. P. de Candolle, professeur de botanique aux facultés de médecine et des sciences, etc. Un vol. in-8°. Déterville. 6 fr.

Des écrivains du plus grand poids ont observé qu'il n'appartenait qu'aux hommes qui ont une connaissance profonde des différentes branches d'une science, d'en donner de bous élémens : cette ob servation applique singulièrement à l'ouvrage de M. de Candolle si avantageusement connu par divers ouvrages excellens sur la botanique. Il avait été publié jusqu'à lui un grand nombre d'élémens de la botanique; mais aucun ne nous a paru comparable à sa théorie élémentaire, soit pour l'excellence de la méthode et la clarté des définitions, soit pour la sagacité des recherches et la profondeur des vues: nous nous bornerons, dans un premier article, à faire connaître le plan en général de toutes les parties de l'ouvrage: des articles subséquens seront consacrés à une rapide analyse des développemens que l'auteur a donnés à ses principes.

Article premier.

indique les caractères généraux des êtres organisés, ceux des végétaux; et après avoir donné la division des différentes branches de la botanique, il trace le plan de son ouvrage.

Cet ouvrage est divisé en trois parties. La première est subdivisée en trois livres. Le premier offre des considérations préliminaires sur les classifications en général : il renferme cinq chapitres où l'auteur traite de ces mêmes classifications en général, des classifications pratiques, des classifications artificielles, des

organes.

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classifications naturelles. Le second limier offre la comparaison des organes vre est divisé en quatre chapitres. Le preentre eux; le second, les moyens de connaître la vraie nature des organes et les causes des erreurs à éviter dans cet examen ce chapitre est subdivisé en trois articles. Des avortemens ou des développemens d'organes. · Des adhérences ou greffes d'organes. Des adhé rences et des avortemens combinés enpoints de vue sous lesquels on peut consemble. Le troisième présente les divers sidérer un organe ou un système d'organes : ce chapitre est subdivisé en neuf articles. - De l'existence ou absence des lative des organes. De la position absolue ou reDu nombre absolu ou relatif des organes. - De la grandeur absolue relative ou proportionnelle des De la forme des organes. parties. De la continuité ou articulation des parties.De l'usage des qualités sensibles des organes. — Résumé organes. des articles précédens. Dans le quatrième, l'auteur donne l'estimation des caractè res ou la méthode d'après laquelle on doit combiner ensemble les règles relatives à l'importance des organes et à la manière de les considérer. Le troisième livre fait connaître les divers degrés d'association qu'on observe entre les végétaux: ce troisième livre est divisé en huit chapitres. Le premier présente des considérations générales sur la formation des classes, des familles, des genres et des

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· Des

Dans l'introduction, M. de Candolle espèces; le second, l'espèce et ses valié

tés; le troisième, les genres et leurs sections; le quatrième, les familles et leurs tribus; le cinquième, les classes et les sous-classes; le sixième, la récapitulation des chapitres précédens; le septième, la distance respective, ou la disposition générale des êtres dans le plan de la nature; le huitième, une exposition abrégée des classes et des familles.

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- Des

La seconde partie renferme la théorie de la botanique descriptive, ou phytographie: elle est divisée en six chapitres. Le premier traite de la nomenclature et est subdivisé en cinq articles. De la nomenclature en général. noms de genre. . Des noms d'espèces. Des noms de familles, des variétés, etc. - Et la conclusion. Le second chapitre traite de la synonymie ; le troisième, du style botanique, ou de l'art de caractériser et de décrire les plantes ; le quatrième, de la forme des ouvrages de botanique descriptive : ce chapitre est subdivisé en quatre articles. nographies. Des flores. Des jardins. -Des onvrages généraux. Le quatrième chapitre traite des planches botaniques; le cinquième, des herbiers.

-

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Des mo

La troisième partie a pour objet la connaissance des termes, ou la glossologie botanique : elle est divisée en cinq chapitres. Le premier traite des termes botaniques en général; le second, des termes organographiques : ce chapitre est subdivisé en seize articles. Parties élémentaires. Parties organiques en général. De la tige en général, . Des racines en général. — De l'anatomie des tiges et des racines.- Des bourgeons. Des feuilles. Des défenses, soutiens, appendices et autres organes accessoires. De la reproduction par division et sans fécondation. De la reproduction sexuelle en général. — De l'inflorescence en général. Des tégumens floraux. Des organes génitaux. Des organes accessoires situés dans les fleurs. Du fruit, de ses parties et de ses espèces.De la graine. Le troisième chapitre indique les termes physiologiques: il est di

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Exposition du système du monde par M. le comte Laplace. 2 vol. in-8°. Quàtrième édition revue et augmentée par l'auteur. Madame veuve Courcier. 12 fr.

Dans sa Mécanique celeste, M. Laplace avait rassemblé les matériaux de cette science sublime, tant ceux qu'il avait empruntés de ses illustres prédécesseurs, que ceux qu'il avait fournis lui-même dans plusieurs excellens mémoires. Ce sont les plus précieux de ces matériaux qu'il a mis en œuvre pour construire le magnifique édifice de l'exposition du Systéme du monde ou, dans deux volumes d'une médiocre étendue, son génie planant sur toutes les sphères célestes, détermine le principe de leurs mouvemens et assigne les lois auxquels elles sont assujéties.

Dans un premier article, nous allons

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