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chemens entre les noms donnés par les naturalistes, et ceux que les gens du monde, les artistes, les lapidaires, joaillers et bijoutiers leur ont donnés : ouvrage qui pent être utile aux jeunes gens, en leur donnant des connaissances usuelles, et en leur inspirant le goût d'études minéralogiques plus profondes, par J. B. Pujoula. Un vol. in-8°. avec des planches en taille douce. Madame veuve Le-8 fr. 50 c. petit. 7 fr. 50 c.

sité pour l'agriculture: le cuivre, le plomb et l'étain sont d'un emploi continu dans les arts mécaniques: l'or et l'argent, dans les transactions de commerce: ces mêmes métaux sont du plus grand usage dans tous les arts d'agrémens. Enfin, les pierres précieuses et le diamant procurent beaucoup de jouissance. L'ouvrage de M. Pujoulx étant purement élémentaire et par conséquent d'une extrême précision n'est pas susceptible d'analyse: nous devons donc

nous børner à en présenter un très-rapide aperçu,

Dans son introduction, l'auteur développe les avantages de l'étude des miDès le milieu du siècle dernier (*) jus- néraux et fait des observations générales qu'à ces derniers temps on a essayé, et sur l'objet de son ouvrage : il parle enPon est parvenu, avec plus ou moins de suite des collections et des voyages mizuccès à populariser les notions sur dinéralogiques. Il examine la nature dess verses branches de l'histoire naturelle

telles que la zoologies

ད་

l'insectologie, et surtout la botanique. La minéralogie seule semblait être restée le domaine exclusif des savans, et l'on n'avait point tenté de la rendre accessible aux gens du monde. Les élémens même de minéralogie que plusieurs savans ont fait paraître ont été rédigés de manière à former plutôt des naturalistes qu'à donner une idée légère, mais toutefois satisfaisante des diverses espèces de minéraux à la classe ordinaire des lecteurs. On doit donc sa

voir beaucoup de gré à M. Pujoulx de s'être occupé de propager dans le monde la connaissance même superficielle d'une branche de l'histoire naturelle, qui, tout autant qu'aucune autre, offre des points de vue d'utilité et même d'agrément. L'utilité très-majeure des minéraux se présente d'elle-même sous plusieurs rapports. Les pierres, le sable, la chaux entrent comme parties constituantes dans nos logemens. Le sel fossile contribue essentiellement à la salubrité de nos alimens et à la conservation de nos comestibles; la soude, à la propreté de nos vêtemens. Le fer est de première néces

(*) Le Spectacle de la Nature qui parut vers cette époque, et qui eut un si grand succès, est le premier ouvrage qui ait été publié dans ce genre.

minéraux et assigne les caractères physiques qui les distinguent des autres corps. Après quelques observations importantes sur la cristallisation, il fait énumération de ses caractères : ce sont l'aspect, la transparence, la réfraction, le chatoyement, la couleur, la cassure, l'odeur, le happement à la langue; puis, la dureté, la phosphorescence, l'électricité et la pesanteur. L'auteur arrive ensuite aux caractères chimiques des minéraux les principaux sont la fusion en chalumeau et l'action des acides sur les

minéraux. Delà il passe à la classification des minéraux adoptée dans son ouvrage et aux noms qu'on leur a imposés.

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qu'ils offrent une infinité d'espèces et de variétés qu'il détaille. Il fait observer surtout le grès vulgaire qui a pour sousles espèces les agates, les cornalines,' calcédoines, les sardoines, les opales, la pierre à fusil. Relativement aux agates,' il fait remarquer la facilité avec laquelle on imite même celles qui sont herbori sées. D'autres pierres moins précieuses, mais plus utiles, telles que la pierre à fusil, la pierre à briquet les pierres meulières entrent dans ses descriptions. Il donne celles du tripoli, de l'hyacinthe, des différentes variétés de jaspe, et des corindons ces dernières sont extrêmement nombreuses . on y remarque, l'éméril, la plupart des pierres précieuses dites orientales, telles que le saphir, la topaze, te rubis, l'émeraude, l'algue

marine.

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Le feld-spath tient un rang distingué parmi les minéraux et présente plusieurs espèces et variétés : il en est de même de la tourmaline. L'auteur place le basalte par appendice seulement aux pierres dures, en prévenant qu'il ne fait paint par tie de la série méthodique du Muséum. Pour en donner une idée, il rappelle le monument basaltique connu sous le nom de Grotte de Fingal: c'est l'une des huit planches dont l'ouvrage est enrichi. L'obsidiène et la pierre ponce se rangent près du basalte.

A la description des pierres dures succède celle des pierres tendres parmi les quelles on remarque surtout l'asbeste, l'amianthoïde, les différentes espèces de

talc,

l'alumine pure.

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l'alumine sulfatée alkaline connue sous. le nom d'alun vulgaire.

La troisième classe roule sur les com

feu bien

bustibles: c'est la moins nombreuse du règne minéral on y range le soutre, le diamant, cette substance en apparence si dure et.. que néanmoins actif dissipe en vapeur, la mine de plomb ou la plombagine vulgaire, le bitume, la houille ou charbon de terre,

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le jayet, le succin ou ambre jaune, la. mellite..

La quatrieme et dernière classe se compose des métaux et des demi-métaux. Cette classe, dit l'auteur, est l'unedes plus importantes du règne minéral et c'est en même temps la plus détermi née, parce que les substances qui la composent ont des propriétés et des caractères généraux qui les rapprochent : ce sont la ductilité ou la malléabilité, la dilatabilité, la tenacité. Cette classe renferme deux ordres. Le premier comprend les métaux ductiles, tels que l'or, argent, le mercure, le plomb, le nikel, le cuivre, le fer, Pétain, le zinc. L'auteur entre dans quelques détails très curieux sur les variétés qu'offrent plusieurs de ces métaux. Le deuxième oldre embrasse les métaux non ductiles qu'on appelle vulgairement demi - métaux ce sont le bismuth, le cobalt, l'arsénic, le manganèse, l'antimoine l'urane, le molybdene, le titane, le scheelin, tellure, le tantale, le cérium. Toutes

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le

les variétés de ces métaux et demi-métaux sont indiquées et décrites avec beaucoup de précision et de clarté. L'ouvrage est terminé par des notions générales sur les roches ou aggrégâts, sur les. laves, etc.

Tableau méthodique des espèces minérales seconde partie, contenant la distribution méthodique des espèces minérales extraites du tableau cristallographique publié par M. Hauy en 1809, leurs syno- nimies française, allemande, ita

lienne, espagnole et anglaise, avee
l'indication de leurs gisemens, aux
quelles on a joint la description
abrégée de la collection des miné-
raux du Muséum' d'histoire natu-
relle, et celle des espèces et varié-
tés observées depuis 1806 jusqu'en
1812, par J. A. Lucas, adjoint à
son père, garde des galeries du
Muséum d'histoire naturelle
agent de l'Institut impérial de
France, membre de plusieurs So-
ciétés savantes. Un vol. in-8°. de
près de 600 pages. D'Hautel..
8 fr. La première et la seconde
partie de cet ouvrage se vendent
ensemble 15 fr.

et

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Cette première partie, tant par l'excellence de l'ordre qui y règne, que par la sagacité des annotations et des observations que l'auteur y a insérées, fut très-favorablement accueillie : la seconde partie doit l'être également, puisqu'elle a le même mérite, qu'elle offre même plus de développemens que la première, par l'extrait que l'auteur y donne du tableau cristallographique de M. Haüy qui n'a paru que trois ans après la publication de la première partie du Tableau méthodique des espèces minérales, que l'insertion qu'on a faite dans la seconde partie de ce Tableau, des synonimies de ces substances en plusieurs langues, rend l'ouvrage accessible à tous les savans de l'Europe, et que l'indication de

leurs gisemens procure la plus grande facilité de les reconnaître dans le vaste amphithéâtre de la nature. En outre, l'aules variétés observées depuis la publicateur y a soigneusement recueilli et décrit tion de la première partie de son Tableau jusqu'à celle de la seconde partie, Ce qui recommande encore singulièrement cette suite du Tableau méthodique, c'est la description abrégée de la collection des minéraux du muséum : c'est un guide sûr dres filières de ce riche trésor d'histoire pour suivre avec fruit jusqu'aux moinnaturelle.

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BOTANIQUE.

Essai d'une nouvelle agrostographie, ou Nouveaux genres de graminées parmi lesquelles on compte le blé, le maïs, le serglio, le riz, la canne à sucre, l'orge, l'avoine, etc., par M. Palissot de Beauvais, membre de l'Institút. Un vol. in 8. avec six planches chez l'auteur, rue de Turenne, n. 58, et Lenormant. 15 fr. Le même in-4°. sur papier vélin 40 fr.

Description des plantes que l'on
cultive à Navarre et à la Malmai-
son, par A. Bonpland. Première
livraison in-fol. de quatre feuilles
avec 6 planches coloriées. Schoell.
Sur jésus-vélin 48 fr.; sur colom-
bier-vélin 72 fr.

Histoire des arbres forestiers de
l'Amérique septentrionale, par
F. André Michaux, 21o. et 22o.
livraisons. Chez l'auteur, place
Saint-Michel, no. 8, et Treuttel
et Würtz. Prix de ces deux livrai-
sons 15 fr.
75 c.

Ces deux livraisons renferment: -Robinia pseudo-acacia, acacia. Robinia

glutinosa, acacia rose. Virgilia lutea, virgilia. Ulmus Americana, orme parasol. Ulmus alata, orme fongeux. Ulmus rubra, orme gras. Planera ulmifolia, planera à feuilles d'orme. Populus tremuloides, tremble d'Amérique. Populus grandidentata,

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grand tremble d'Amérique. Populus argentea, peuplier argenté. Populus hudsonica, peuplier noir d'Amérique.Populus monilifera, peuplier de Virginic.-Populus Canadensis, peuplier du Canada. Populus angulata, peuplier de la Caroline. Populus balsamifera, baumier du Canada. Populus candicans baumier à feuilles en coeur.

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Monographie du pemphigus, ou Traité de la maladie vésiculaire, par Stanislas Gilibert, docteur en médecine. Un vol. in-8°. PancRouke. 5 fr. 6 fr. 50 c.

Recherches pathologiques sur la fièvre de Iivourne de 1804, sur la fièvre jaune d'Amérique, et sur les maladies qui leur sont analogues, par J. Tomasini, professenr de philologie à l'Université de Parme, membre du col· lége médical et du conseil de santé, membre ordinaire de l'académie italienne, etc.: ouvrage traduit de l'italien par A. M. D. D. M. Arthus Bertrand. 6 fr. 7 fr. 50 c.

La fièvre jaune a fait de si terribles ravages dans l'Amérique septentrionale où il paraît qu'elle s'est d'abord développée, et ensuite dans plusieurs parties de l'Europe, qu'on s'est efforcé dans toutes les facultés de médecine d'en développer d'abord la nature et les symptômes, et d'en indiquer, autant que l'expérience pourrait y conduire, la cure la plus efficace. Mais la plupart des médecins qui ont écrit sur la fièvre jaune paraissent l'avoir considérée comme une maladie extraordinaire qui n'avait aucune analogie avec celles qui sont connues depuis long-temps. M. Tomasini, dans son ouvrage dont nous avions simplement annoncé le titre dans le onzième cahier de ce Journal de 1812, combat ce systême il y ramène la fièvre jaune, à la dinaires dont il démontre l'identité jusfièvre lente, et aux fièvres bilieuses orqu'à l'évidence, et dont il fixe l'étiologie, le résultat de plusieurs discussions pathologiques du plus grand intérêt neuves et uniquement fondées sur l'ana+ lyse rigoureuse des faits dont tous les observateurs de quelque nom conviennent. Il prouve, par les mêmes moyens, combien sont vicieuses les applications que le réformateur écossais (Brown) a faites de ses principes à la plupart des maladies, et en particulier à la fièvre bilieuse,

et combien ont été égarés, dans le traitement de ces maladies, ceux qui séduits, par la nouveauté et la simplicité de la théorie de l'imitation, se sont trop légèrement conduits, d'après les assertions impérieuses d'un auteur qui avait du génie, mais qui manquait d'expérience

médicale.

L'ouvrage est divisé en cinq parties,

Dans la première, l'auteur discute la question suivante :

« La fièvre jaune qui a régné à Livourne « en 1804 et la fièvre jaune d'Amérique sont-elles la même maladie ? » avoir exposé les symptômes de la fiè Après vre de Livourne, l'auteur décide la question à l'affirmative.

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La Sydérotechnie on l'Art de

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traiter les minerais de fer , pour en obtenir de la fonte, du fer, ou de l'acier ouvrage ordonné par S. Exc. le ministre de l'intérieur, appronvé et adopté par la première classe de l'Institut impérial de France, pour faire partie de la collection des arts et métiers qu'elle doit publier: dédié à S. M. 1. et R. par J. H. Hassenfratz, inspecteur-divisionnaire du corps impérial du génie. 4 vol. in-4°. avec un très-grand nombre de planches. Firmin Didot. 80 fr.

Cet important ouvrage que nous n'avions fait qu'annoncer par son titre dans le dixième cahier de ce Journal (1812), est destiné à éclairer les maîtres de forge de l'empire sur leur véritable intérêt, en ce qui concerne le traitement des minerais de fer pour en obtenir de la fonte, du fer et de l'acier. Pour atteindre ce

but, il a fallu que l'auteur entrât dans de grands détails et qu'il donnât à ses principes les développemens les plus étendus. Les bornes de ce Journal ne nous permettent pas de l'y suivre. Nous nous bornerons à donner un aperçu de la marche qu'il a suivie ; et ce simple aperçu même, l'étendue dont il est encore susceptible exige que nous le partagions en qua

par

tre articles qui paraîtront dans ce Journal successivement.

- Article premier.

Dans l'introduction, l'auteur expose l'ancienneté du travail du fer, comment on travaillait le fer du temps d'Agricola; le perfectionnement qu'éprouva le fer depuis Agricola, quel minerais il est plus avantageux de traiter par la méthode à la Catalane: l'auteur la termine en disant qu'il lui paraît que le traitement de l'acier est plus ancien que celui du fer.

Le tome premier de l'ouvrage est divisé en trois parties.

Dans la première partie, l'auteur traite des caractères distinctifs du fer en géné-, ral, en observant préalablement que le fer est le plus commun des métaux, celui dont on fait le plus d'usage, mais en même temps le plus difficile à obtenir et celui dont la valeur éprouve le plus de variations. L'auteur expose ensuite les propriétés physiques et les propriétés chimiques du fer: puis il décrit ses différentes espèces et s'étend principalement sur le fer cru, le fer ductile et

l'acier.

Dans la deuxième partie qui a pour objet les substances dont on obtient le fer, c'est-à-dire les minerais de fer,

l'auteur explique d'abord ce qu'on doit entendre par minerais: il donne leur division minéralogique, détermine l'espèce minéralogique proprement dite, en trace les caractères, rappelle la définition du démongerre fer d'après Haüy etWerner, tre que tous les minerais de fer ne sont pas propres à produire du fer, et en assigne la véritable division métallurgique. Il traite ensuite du fer ondulé ou métalloïde, du minerais de fer spathique,

de l'oxide de fer, des oxides de fer terreux, du gisement des minerais de fer, enfin de l'essai des mines de fer.

La troisième partie est divisée en deux chapitres qui sont suivis d'un appendice.

Le

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