TRAITE DE LA PETITE VEROLE, PAR M. THEOPHILE LOBB, Docteur en Mé- TRADUIT de Londres; DE L'ANGLOIS fur la feconde Edition, Par M. P. B. Docteur en Médecine. Chez GUILLAUME CAVELIER, Pere, M. DCC. XLIX. x Avec Approbation & Privilége du Roy. ย PREFACE DU TRADUCTEUR. L n'y a guere de mala- que la petite vérole. L'Angleterre feule peut nous fournir plus de cent Traités fur cette matiere. Cette multiplicité d'écrits eft une preuve évidente de la difficulté de la cure, & des variations des Auteurs à cet égard. Les uns ont prétendu que la petite vérole devoit être traitée par les cordiaux, les autres ont donné la préférence aux rafraîchiffans ceux-ci ont voulu qu'on arrêtât le cours de ventre qui arrive ordi Tome I. a : nairement aux enfans dans la PC tite vérole confluente, & le plus haut degré de l'espèce difcréte; ceux-là l'ont regardé comme le falut de ces jeunes malades ; les uns blâment généralement la faignée dans cette maladie, les autres l'y regardent comme le principal remède. Cette variété de fentimens ne peut être que trèspernicieuse à la vie des hommes. Parconféquent, le Médecin qui pourroit les concilier, & déterminer les cas où chacun de ces remèdes peut convenir, rendroit un fervice effentiel au genre-humain. Je croi que M. Lobb eft un de ceux qui a le mieux éclairci tous ces points importans. Les jeunes Praticiens trouveront dans fon ouvrage la maniere de fe conduire dans les différens fymptômes & les diverfes circonftances de la petite vérole, en variant un peu les remèdes felon le climat où ils pra tiqueront, les faifons de l'année, & le tempérament des malades qu'ils auront à traiter. Si la traduction de cet ouvrage eft auffi utile à mes compatriotes que je le fouhaite, mon but fera rempli. Je fçai qu'il combat un préjugé trop enraciné en France, & fur-tout à Paris, pour trouver une approbation générale. Les Partifans outrés de la faignée, & les ennemis des narcotiques condamneront d'entrée le Livre de M. Lobb. » Tant que l'entêtement fubfifte, dit l'illuftre Auteur des meurs وو que » de ce fiècle, l'on ne trouve rien de bien dit ni de bien fait » ce qui part des fiens, & l'on eft incapable de goûter ce qui vient d'ailleurs; cela va jufqu'au mépris pour les gens qui ne penfent Comme ce pas comme nous. » caractère de préfomption eft plus nuifible dans un Médecin que dans tout autre, le bien de la fo 33 |