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vice defquels on a besoin. Si un Chrétien veut qu'ils le fervent, il doit auffi les fervir en tout ce qu'il peut : & comme il doit les fervir dans l'affaire de leur falut, il est auffi obligé de leur apprendre, autant qu'il le peur, à le fervir dans la même vûe, d'être fideles à Dieu, fans quoi tous leurs travaux leur feroient fort inutiles.

Lorsqu'on voit que des domestiques font tels qu'on ne peut pas leur être utile, par rapport à l'éternité; & qu'après toutes les mesures qu'on a pu prendre avec charité & avec prudence, & après un tems confiderable d'épreuve & de to lérance, on a la douleur de voir qu'ils font incorrigibles pour eux-mêmes & contagieux pour les autres la charité même veut qu'on leur donne leur congé, les récompenfant de leurs fervices dans toute l'exactitude.

La femme doit refpecter & honorer, felon Dieu, fon mari comme fon Seigneur, à l'e xemple de Sara femme d'Abraham : elle doit avoir pour lui une complaifance chrétienne & fage en tout ce qui eft de la justice, de l'honnêteté & de la bienféance: en tout ce qui le peut porter au bien & l'édifier: en tout ce qui n'eft point contraire à la Loi de Dieu.

Le mari, de fon côté, doit avoir pour la foibleffe du fexe de la condefcendance en tout ce qui peut être raisonnable, fupporter chrétiennement les défauts de fa femme, & avec une pa. tience pleine de douceur & de bonté, en travaillant néanmoins à les corriger avec fageffe. Mais s'il y avoit de la paffion pour les vanités du fiécle, pour le jeu, pour le plaifir, il eft obligé d'ufer de fon autorité, lorfque les voies de la douceur font inutiles, & de prendre des moyens efficaces pour arrêter le cours de ces excès.

Il doit la confiderer comme la chair de fa chair; & comme l'os de fes os : n'être avec elle qu'un cœur & qu'une ame, comme ils ne font tous deux qu'une même chair.

Enfin, il la doit aimer d'un amour de frere, la regardant comme fa fœur en Jesus-Chrift, d'un amour chafte, tout pur & tout faint, comme J. C. a aimé fon Eglife, prêt à donner fon fang pour le falut de fa femme, comme J. C. a donné le fien pour l'Eglife fon Epoufe.

C'eft de la parfaite correfpondance, de l'étroite union du mari & de fon épouse, que dé pend le bon ordre, la concorde, la paix, le falut de toute la famille.

à

C'est dans cette vûe que chacun d'eux doit renoncer à tout interêt particulier, toute humeur, à fon propre fens, à fa propre volonté pour pouvoir vivre en paix avec toute la famille, & en établir une folide entre tous ceux qui la compofent.

Fideles & exacts dans la pratique de ces ma ximes, de leur maifon ils en feront une maifon de priere, une maifon de fainteté, une maifon de Dieu, un paradis.

La fainteté, Seigneur, doit regner dans
votre maison. Pfeaume 92. S.

FIN.

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Difference entre l'onction de 1. C. & celle des

Chrétiens. la-m.

'Etat de l'homme avant le peché.

Peché de nos premiers parens.

Ses effets & fes fuites. la m.

Ce premier peché a paffé dans tous les enfans
d'Adam, la-m.

Ce que c'eft qu'être à J. C.

Connoiffance de J. C. néceffaire. la-m.

Où on la doit puifer. la-m.

§. III. Sageffe de Dieu dans le Myftere de

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