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F. 22.

ramt hoftiam fanctam † hoftiam immaculatam † panem fanctum † calicem falutis perpetue † Ut quotquot ex hac altaris participatione.... corpus & fanguinem † ou lors qu'on dit per ipfum t cum ipfot in ipfo t.

;

D. La priere Unde & memores, eft-elle

ancienne ?

R. Cette priere eft dans les conftitutions Zib.8. apoftoliques; Memores igitur Paffionis ejus & mortis, nec non ex mortuis refurrectionis, atque in calos Afcenfionis. C'est de là que l'a tirée l'auteur du livre des Sacremens, dans faint Ambroife.

A cette priere le prêtre étend les bras en forme de croix, pour reprefenter en cette maniere l'extention des mains de J. C. fur la croix, dit Gabriel Biel, & cela eft conforme à la pratique des premiers ChréLib. de tiens dont parle Tertullien: Nous ne levons pas feulement nos mains, dit-il, mais auffi nous les étendons.

Drat.

:

D. Faites-nous obferver tout ce qu'il y a remarquer dans le refte du canon?

feu

R. La priere Supra que propitio, est dans le livre des Sacremens de faint Ambroise auffi-bien que le Suplices te rogamus : lement dans celle-ci au lieu de ces paroles Per manus fancti Angeli tui, on lit Per manus Angelorum; ce qui eft indiffe

rent qu'un ou plufieurs Anges s'uniffent au preftre pour préfenter à Dieu le facrifice de fon Fils.

A fuplices on s'incline profondément pour paroître fupplians devant Dieu; Suplico vient de fub plico, plier deffus, ce qui marque que le prêtre doit s'incliner ou fe courber profondément; les Jacobins & les Chartreux plient les bras & les croisent, & baifent l'autel à ces paroles, Ex hac altaris participatione, pour fignifier qu'on doit participer par la bouche à la communion de la victime qui eft fur l'autel.

On finit enfin par la conclufion, Per eundem Dominum, &c. après laquelle on répond Amen, pour marquer que les prieres Unde memores... Supra qua. Supra que.... & Sum plices, ne font qu'une même oraifon ; c'étoit même comme je croi la fin du canon de l'Eglife Romaine, qui commençoit à Quam oblationem, ou comme nous lisons; Hane oblationem ; d'autant que le Te igitur, le Memento, & le Communicantes appartenoient à une autre priere qui comprenoit les perfonnes pour qui on prioit & l'interceffion des Saints qu'on invoquoit.

Il ne faut pas être furpris fi le refte de ce que nous appellons le Canon n'a point de rapport avec ce qui précede; on y fait

mémoire des morts, on y prie de nouveau pour les préfens, à nobis quoque peccatoribus, & on y nomme encore les Saints: c'eft un fupplément de ce qu'on a cru avoir omis avant la confécration, & voici comme il me femble que cela a a pû fe faire. Il paroît par les Liturgies Greques & par la Liturgie Gallicane & autres, qu'on faifoit mémoire des morts enfuite des vivans: or celui qui a compofé ou compilé le canon de Rome, n'aiant point parlé des morts avant la confécration, en à fait mémoire après, & y a encore inferé les Saints & les vivans.

Et il ne faut pas être furpris de ces for tes de répetitions à la meffe; elle eft fans doute compofée de plufieurs prieres qui ont la même fignification, & on n'y attache ainfi le même fens que pour y faire faire plus d'attention: car dès l'offrande, le prêtre dans le Sufcipe fancte Pater, offre ce qui eft fur l'autel, pour lui, pour les affiftans, pour les vivans & pour les morts; Pro innumerabilibus peccatis meis, pro omnibus circunf tantibus....pro omnibus vivis atque defunctis, &c. Dans le Sufcipe fancta Trinitas, il fait mémoire des mysteres de J. C. de la sainte Vierge, & des Saints, qu'il prie d'interceder

pour nous; Offerimus ob memoriam Paffionis, Refurrectionis, & Afcenfionis Fefn

Chrifti...in honorem B. Maria, B. Joannis..& omnium fanctorum...& illi pro nobis intercedere dignentur. On avoit donc déja prévenu le premier Memento, & le Com municantes de même qu'avant la con fécration l'on explique plus au long ce qui étoit contenu dans les prieres de l'offrande: on en use de même après la confécration, on y fait une mémoire folemnelle des morts, & on y nomme encore d'autres Saints.

L'ufage de prier pour les morts au tems du facrifice, vient des Apôtres, comme le dit faint Chryfoftome & faint Auguftin, ily Hom.c.. avoit des dyptiques pour les morts comme Antioch, pour les vivans, & on y obfervoit la même Lib. 10. chofe.

ad pop.

de Civit.

6.7.&

A Nobis quoque peccatoribus, le prêtre Ser. 171, frappe la poitrine avec la main droite, pour montrer que ceux dont il parle font des pe

cheurs.

D. Quel est le fens de ces paroles, Per quem omnia?

R. Cette priere n'a aucun rapport avec le facrifice qu'on ne peut entendre par ces biens que Dieu fanctifie, qu'il vivifie, & qu'il benit, puisque le Corps & le Sang de J. C. font eux-mêmes la fource de toute fanctification, de toute vie & de toute bénédiction: cette priere fe difoit autrefois

fur les fruits nouveaux qu'on apportoit fur l'autel à la fin du canon pour les benir: on continue encore à apporter en ce tems l'huile des infirmes le Jeudi-Saint pour être benie: en quelques endroits c'étoit par cette priere & en ce tems qu'on beniffoit le pain qui fe diftribuoit tous les Dimanches aux affiftans, ainfi les bénédictions qu'on fait en difant cette priere ont rapport aux chofes qu'on beniffoit pour lors, & non à l'hoftie ou au calice.

Ces paroles; Per quem hæc omnia creas, fanctificas, &c. font tirées du livre 8. des Conftitutions apoftoliques, ch. 8. Le 4. canon des Apôtres parle encore des épics & autres fruits nouveaux qu'on apportoit fur l'autel à l'heure du facrifice; Offerre non liceat aliquid ad altare præter novas picas &uvas, & oleum ac luminaria, & thimiama id eft incenfum, tempore quo fanita celebratur oblatio.

D. Dites-nous ce qui regarde le Per ipfum, ce que fignifient les fignes de croix qu'on fait avec l'hoftie, & tout ce qui a rapport à la feconde élevation ?

R. Ces paroles, Per ipfum & cum ipfo, Chap. 11. &c. font tirées de l'Epître aux Romains ; Ex ipfo & per ipfum, & in ipfo funt omnia, ipfi gloria in fecula. Amen.

2.36.

Le prêtre fait des fignes de croix avec

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