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il n'y a point de cantique ni des prophetes, ni de l'Evangile. Dans les autres regles on voit prefque par tout Laudate Dominum de calis,& les deux pfeaumes fuivans, & c'eft de là que cet office a été appellé Laudes à caufe des Laudate.

De Prime & de l'office du Chapitre, De officio Capituli.

Ode Prine fut en ufage en Orient; il dit N ne voit point par Caffien que l'heure

même qu'elle ne fut ajoûtée que de fon tems dans les monaftéres de France,& qu'on y affigna trois pfeaumes & trois collectes; Tribus pfalmis & orationibus celebratis. Il l'appelle Matutina canonica functio; c'étoient plûtot les Laudes que Prime, auffi ajoûte-t-il qu'on le difoit avant le lever du foleil; Ufque ad folis ortum, quo jam fine offenfione, vel lectio parari vel opus manuum poffit affumi, avant qu'on pût lire ou travailler. Ces trois pfeaumes étoient le so Miferere; le 62. Deus Deus meus ad te de luce vigilo, & le 89. Domine refugium factus es nobis. On ne trouve l'heure de Prime dans la regle de faint Céfaire pour les filles que le jour de Dimanche. Il n'en eft point parlé dans la regle pour les hommes. Dans celle

de S.Aurelien il y a'douze pfeaumes à Prime, l'hymne, deux leçons, une de l'ancien & l'autre du nouveau teftament, & un capitule.

On doit donc fuppofer qu'on ne voit point l'heure de Prime avant Caffien; & encore comme je l'ai dit, il femble plutôt défigner Laudes que Prime, & c'eft en ce fens qu'on doit entendre les anciens auteurs qui font mention de la priere qu'on faifoit le matin à fon lever, Mane furgendum, c-étoient nos Laudes. Ce fut,au rapport de Cafsien, dans le monaftére de Bethléem qu'on commença à ajoûter Prime aux Laudes pour occuper les moines qui auroient été fans cela oififs jufqu'à tierce, ou fe feroient endormis ; il l'appelle altera matutina, de fecondes matines, parce qu'on les difoit le matin au foleil levé. Saint Aurelien joint Prime à Laudes; Poft matutinos ad Primam duodecim pfalmi dicantur.

Cap. 17. S. Benoift diftingue clairement Prime de Laudes, & le prefcrit en cet ordre ; Deus in adjutorium, l'hymne, trois pfeaumes, avec Gloria à chacun, une leçon, un verset, Kyrie eleifon, & puis miffa fint, on fe retirera. Dans le breviaire Romain on commence par Pater, Ave, Credo. Avant Pie V. on ne difoit point Ave, & cela fe dit à voix baffe, parce que cela n'est pas de l'office. On dit Deus in adjutorium, l'hymne Jam lu

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cis orto fydere, elle eft parmi celles de faint Ambroise; elle ne change jamais, parce qu'elle a rapport à l'heure que l'on fait cette priere, auffi bien que la collecte Domine Deus omnipotens, qui eft toûjours la même en telle fête que ce foit. On dit Deus in nomine tuo, & quatre octonaires du pfeaume Beati immaculati, qu'on divife en deux avec Gloria Patri. A Rome on difoit auparavant le Beati immaculati fix pfeaumes à commencer par Confitemini, & on les dit encore dans l'Eglife S. Jean de Latran le Dimanche; mais dans les deux dernieres réformes on a diftribué ces fix pfeaumes en fix jours, fçavoir le Dimanche & les cinq jours fuivans de la femaine; & comme il n'y en avoit point un feptiéme pour le famedi, c'eft pour cela qu'il ne s'en trouve point ce jour-là. Les Jacobins & les Carmes obfervent encore de dire les Dimanches depuis la Septuagefime jufqu'à Pâques ces neuf pleaumes.

Les Dimanches on dit après les pfeaumes le fymbole attribué à faint Athanafe; je dis attribué à faint Athanafe, car quoiqu'il y ait long-tems qu'on lui attribuë, on convient prefentement qu'il eft d'un Auteur Latin, qui a vêcu bien depuis faint Athanafe; quelques-uns l'attribuent à un François, à caufe qu'il y eft dit que le faint Efprit procede du

Lib.4.c.1.

de Prime. On le dit auffi tous les jours à

Sens.

On ne peut dire en quel tems on a inferé Quicumque dans l'office Romain, il n'est point dans la regle de faint Benoît, auffi ne le dit-on point dans le nouveau breviaire de Cluny: il n'eft point dans Amalaire qui décrit exactement tout ce qui fe disoit a Prime; Deus in adjutorium, Deus in nomine tuo, le Beati immaculati en trois, le verfet Exurge, le Kyrie, le Pater, le Credo, Refpice in fervos, l'oraifon Dirigere.

Après le fymbole on dit le capitule qui eft une leçon tres-courte tirée de l'Ecriture. Dans faint Aurelien il y avoit deux leçons, l'une de l'ancien, l'autre du nouveau Tefta ment. Dans la Regle du Maître il y en a auffi deux ; l'une tirée de S. Paul, l'autre eft de l'Evangile, & c'est l'Abbé qui la doit tire.

On dit de longues prieres à Prime. Ulric dans fes coûtumes de Cluny, marque qu'el les y comprenoient 31. verfets; Ad Primam funt preces 31. verficulorum. C'est aussi une addition à la regle de S. Benoît : elles ne font pas dans le nouveau breviaire de Clu ny. Le Confiteor eft dans la regle de Chrodogand; Primâ expletâ dabunt confeffiones. dicendo, confiteor Deo, & tibi frater, quia peccavi in cogitatione locutione, & opene, propterea

propterea precor te ora pro me. On fe confeffoit l'un à l'autre, c'eft pourquoi on diLoit Confiteor tibi, l'autre répondoit Mife reatur tui. Selon Chrodogand, le Confiteor ne fe difoit pas entre les prieres, comme nous faifons, mais après Prime, & avant que de dire le pfeaume Miferere, en voici les paroles: Convenientes ad Primam, dum completur ipfum officium, ante pfalmum 50. donent confeffiones fuas viciffim: on fe confeffoit l'un à l'autre, & l'un après l'autre. Saint Dunftan dans fa concorde ordonne Miferere après Prime, avec plufieurs autres prieres. Lanfranc permit les fept Pleaumes & les Litanies. Dans le breviaire de Cî teaux on ne dit ni prieres ni Confiteor à Prime, ni à Complies.

A Laon c'est à l'Evêque ou au Doyen qu'on adreffe le Confiteor, & c'eft lui à Prime qui dit Mifereatur, Indulgentiam, & non le femainier. A Toul en Lorraine il y a auffi un reglement de 1559. qui porte que le Doyen dira Confiteor, & donnera l'absolution à Complies.

Après Prime fuit l'office du Chapitre; Officium capituli. On appelle l'office du Cha pitre, tout ce qui fe dit à Prime depuis l'oraifon Deus omnipotens jufqu'à la fin; parce que tout cela fe difoit au Chapitre, où l'on $ 'affembloit pour lors après l'office de Pri

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