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mais feulement diebus privatis tantum,difent tant d'ordinaires monaftiques, & auffi celui de Mers de 1103. Die Dominico prætermittas iftas preces, Deus in adjutorium.

La quatrième chofe qu'on faifoit au chapitre étoit la lecture du canon ou de la regle dans les monaftéres, à quoi les abfens fuppléoient par le capitule de None. On lifoit la regle des cleres, c'eft celle de Chrodogand ou du concile d'Aix-la-Chapelle. On lifoit quelquefois le paftoral de faint Gregoire ou quelque chofe d'approchant, après quoi chacun éxaminoit fa confcience, & s'accufoit des fautes qu'on avoit commifes pendant l'office; l'on en recevoit la correction & la pénitence. Tous les vendredis on faifoit un chapitre particulier pour le fpirituel & pour les mœurs feulement, c'étoit une efpece de conférence.

A la fin de Prime le célébrant donne fa bénédiction: Benedicite. Dominus nos benedicat. Cela eft auffi à la fin de Complies: Benedicat & cuftodiat nos. C'étoit l'ancien ufage de donner la bénédiction à la fin de chaque office; les Evêques le font encore folemnellement à Laudes & à Vêpres. Dans l'office Mozarabique à la fin de l'office le diacredit: Humiliate vos benedictioni, & le Prê tre donne la bénediction après trois oraifons, & puis on renvoye le peuple; In nomine . . proficiamus in pace. P iiij

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Pere & du Fils; d'autres prétendent qu'il eft de Vigile de Tapfe, qui vivoit vers la fin du cinquiéme fiécle, parce qu'il avoit coûtume de cacher fes ouvrages fous le nom de quelque Pere, comme il paroît par fon dialogue contre les Ariens, qu'il a compofé fous le nom de faint Athanafe, comme il le dit dans la préface; Sabellium, Photinum, Arium, atque ad noftras partes Athanafium introduxi, ut veritas.... ad omnem notitiam perveniret. Il eft toûjours certain que ce fymbole a été compofé depuis le concile de Calcedoine, puifque les erreurs des Eutychiens y font fi formellement rejettées, qu'il femble que l'Auteur les ait eues en vûe. On trouve dans la Profeffion de Foy du quatriéme concile de Tolede de l'an 633. des articles qui femblent être pris de ce fymbole. On croit que dans le concile d'Autun, au tems de faint Leger, en 670. qu'on a eu en vûë ce fymbole lorsqu'il parle du symbole des Apôtres, & de la foy de faint Athanase; Si quis fymbolum quod Apoftoli tradiderunt, &fidem fancti Athanafii non recenfuerit.... Il ne faut pas être furpris après cela que tous les Auteurs des divins offices, & nos breviaires qui font bien pofterieurs à ce concile, aient attribué ce symbole à faint Atha nafe; mais toute l'antiquité n'en a point par lé, & on ne l'a jamais cité contre les Ariens,

les Neftoriens,& les Eutychiens; il n'eft pas même dans les anciens manufcrits des ouvrages de ce Pere: ainfi on ne doit point le lui attribuer.

Honorius d'Autun dit qu'en quelques Lib. 2. Eglifes on le difoit tous les jours à Prime, f. 19. & enfuite on difoit l'oraifon de la Trinité; Omnipotens qui dedifti famulis....vera fidei Trinitatis....maintenant on ne le dit plus que le Dimanche dans la plupart des Eglifes. Dans le catalogue des Abbez de Feury Tom. 1 fur Loire, il eft dit de Theodulphe abbé, Baluz. Mifcell. qu'il avoit fait une expofition du fymbole de faint Athanafe, qu'on difoit tous les jours à Prime après trois pfeaumes; Explanationem fymboli fancti Athanafii quod ad primam quotidie canitur .... Dans l'ordinaire de faint Apre à Tulle, il eft marqué qu'après les pfeaumes & les prieres on difoit tous les Dimanches Quicumque, le verfet Benedicat nos Deus.... & l'oraifon de la Trinité Omnipotens qui dedifti famulis .... mais que les autres jours on difoit Quicumque à la fuite des pleaumes & avant l'antienne. La même chofe fe trouve dans les coûtumes de Lib.1.c. Cluny recueillies par Ulric; Quicumque, nullo die omittitur à nobis, fed in privatis diebus fimul cum aliis pfalmis, in Dominica poft preces. Dans le breviaire des Chartreux on dit tous les jours Quicumque après les pfeaumes

Lib.4.c.1.

de Prime. On le dit auffi tous les jours à Sens.

On ne peut dire en quel tems on a inseré Quicumque dans l'office Romain, il n'est point dans la regle de faint Benoît, auffi ne le dit-on point dans le nouveau breviaire de Cluny : il n'est point dans Amalaire qui décrit exactement tout ce qui se disoit a Prime; Deus in adjutorium, Deus in nomine tuo, le Beati immaculati en trois, le verfet Exurge, le Kyrie, le Pater, le Credo, Refpice in fervos, l'oraison Dirigere.

Après le fymbole on dit le capitule qui eft une leçon tres-courte tirée de l'Ecriture. Dans faint Aurelien il y avoit deux leçons, l'une de l'ancien, l'autre du nouveau Tefta ment. Dans la Regle du Maître il y en a auffi deux ; l'une tirée de S. Paul, l'autre eft de l'Evangile, & c'est l'Abbé qui la doit lire.

On dit de longues prieres à Prime. Ulric dans fes coûtumes de Cluny, marque qu'elles y comprenoient 31. verfets; Ad Primam funt preces 31. verficulorum. C'est aussi une addition à la regle de S. Benoît: elles ne font pas dans le nouveau breviaire de Clu ny. Le Confiteor eft dans la regle de Chrodogand; Primâ expletâ dabunt confeffiones dicendo, confiteor Deo, & tibi frater, quia peccavi in cogitatione locutione, & opene propterca

propterea precor te ora pro me. On fe confeffoit l'un à l'autre, c'eft pourquoi on diLoit Confiteor tibi, l'autre répondoit Misereatur tui. Selon Chrodogand, le Confiteor ne fe difoit pas entre les prieres, comme nous faifons, mais après Prime, & avant que de dire le pfeaume Miferere, en voici les paroles: Convenientes ad Primam, dum completur ipfum officium, ante pfalmum 50. donent confeffiones fuas viciffim: on fe confeffoit l'un à l'autre, & l'un après l'autre. Saint Dunftan dans fa concorde ordonne Miferere après Prime, avec plufieurs autres prieres. Lanfranc permit les fept Pleaumes & les Litanies. Dans le breviaire de Cî teaux on ne dit ni prieres ni Confiteor à Prime, ni à Complies.

A Laon c'est à l'Evêque ou au Doyen qu'on adreffe le Confiteor, & c'est lui à Prime qui dit Mifereatur, Indulgentiam, & non le femainier. A Toul en Lorraine il y a auffi un reglement de 1559. qui porte que le Doyen dira Confiteor, & donnera l'abfolution à Complies.

Après Prime fuit l'office du Chapitre; Officium capituli. On appelle l'office du Cha pitre, tout ce qui fe dit à Prime depuis l'oraifon Deus omnipotens jufqu'à la fin; parce que tout cela fe difoit au Chapitre, où l'on s'affembloit pour lors après l'office de Pri

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