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fermonem; la leçon de l'Epitre aux Ephefiens ch. 4. v. 1. Obfecro vinctus in Domino; l'Evangile eft compofé de plufieurs endroits de S. Jean & de S. Luc, Filioli adhuc modicum vobifcum, Joan. 13. v. 33. ad 35. Joan. 14. V. I. ad 14. & de S. Luc 24. v. 47. ad 52. & finit par ces paroles Laudantes & benedi

centes Deum.

Dans le Mozarabe la premiere leçon est de l'apocalypse, ch. 4. Ego Joannes fui in Spiritu & vidi; la feconde des Actes, Primum quidem fermonem ; l'Evangile de S.Jean ch. 16. Vada ad eum qui mifit me.

biftor.

Gregoire de Tours parlant de faint Avit Lib.s évêque d'Auvergne fait mention de la proceffion qu'on fait en ce jour apparemment pour honorer le triomphe de J.C. qui quitte la terre pour aller au ciel; Die autem beato quo Dominus ad calos poft redemptum hominem afcendit gloriofus, cùm facerdos de Ecclefia ad bafilicam pfallendo procederet, Honoré d'Autun & Rupert parlent de la ceffion folemnelle de ce jour, & difent c'est pour représenter le retour de J.C. vers fon pere,& que le clergé avec les Saints dont on porte les reliques, vont au devant pour l'accompagner dans fon triomphe.

pro

que

En plufieurs Eglifes on ôte en ce jour le cierge Pafchal. A Rome c'est à l'Evangile de la Meffe à ces paroles Affumptus eft;

Lib. j Lib. 10

en d'autres Eglifes c'eft après la Meffe ou à None, ou après Vêpres.

Il y a des ordinaires où l'on dit None avec grande folemnité, parce qu'on croit que ce fut à cette heure que J. C. monta au ciel; le célébant y officioit avec chape on y faifoit l'encens, on y chantoit une profe, comme pour accompagner J. C. dans fon triomphe, & la collecte étoit, Da quafumus illuc tuorum... Elle eft dans le breviaire de Paris au jour de l'octave.

Quant aux Vêpres il y a long-tems qu'on dit l'antienne O Rex gloria: bien des gens ont crû que Bede en étoit l'auteur, mais Cutbert moine d'Angleterre dans la lettre qu'il écrivit fur la mort de Bede, rapporte. qu'il mourut en la difant avec d'autres prieres qu'on récitoit ordinairement dans l'Eglife; Cantabat antiphonas fecundum noftram confuetudinem & fui, quarum una eft, O Rex gloria... Et cùm veniffet ad illa verba, Nos orphanos, emifit fpiritum.

Comme il fe trouvoit des perfonnes, qui vouloient que le tems Pafchal finît à l'Afcenfion, le concile d'Elvire ordonna qu'il dureroit jufqu'à la Pentecôte, & qu'il comprendroit non feulement quarante, mais Can. 43. cinquante jours; Non quadragefimam, nifi quinquagefimam.

En l'Abbaye de Remiremont pendant

l'octave de l'Afcenfion on dit None à midi feparément de l'office.

DE LA VEILLE DE PENTECOSTE.

Ly a long-tems que comparant la Pente côte avec Pâques, la veille de ces deux fêtes étoit toute femblable. On y jeûnoit le famedi, on veilloit & on prioit toute la nuit dans l'Eglife. Voici comme parle S. Am→ broife: Nous ne folemnifons pas avec une moindre joye le jour de la Pentecôte que nous avons folemnifé celui de Pâques; car nous avons jeûné le famedi précédent, & célébré la vigile, comme nous avions fait avant Pâques, & nous l'avons fait avec une joye pareille, parce que comme alors nous avons reçû nôtre Seigneur reffufcitant des enfers, nous attendons maintenant le Saint

Esprit descendant du ciel; Pentecoftes diem Inpf.109 non minore lætitia celebramus, quam sanctum Pafcha curavimus... Tunc enim ficut mode jejunavimus fabbato, vigilias celebravimus, &latitia planè fimilis; tunc enim ab inferis refurgentem fufcepimus Salvatorem, modò autem Spiritum fanctum expectamus è calis. Ce paffage eft cité par Gratien. Quoiqu'il y Dift. 76 eût un ufage paffé en loy de ne point jeûner ‹.9. pendant les cinquante jours, nous voyons

cependant la veille de la Pentecôte jeûnée prefque par tout. Etoit-ce un jeûne libre ou de dévotion, ou n'étoit-il que pour les catéchumenes, & pour ceux qui devoient être baptifés la nuit ? c'eft ce qu'on ne peut pas Lib.3.c.3. décider fi clairement. Glaber dit qu'environ l'an 1000. on tint des conciles en France & en Italie où il fut permis de laiffer jeûner ceux qui le voudroient depuis l'Afcenfion jusqu'à la Pentecôte, outre la veille de cette fête qu'on obligea de jeûner, excepto fabbato Pentecoftes, on n'avoit pas la même liberté de s'en difpenfer.

L'ordre Romain dit qu'on y jeûne com→ me à Pâques, & que l'office fe fait comme le Samedi-faint: Sabbato in vigiliis Pente coftes omnes jejunium faciunt, & omne divinum officium vel ordinem tam lectiones quàm baptifmum ficut in fabbato fanéto vigiliarum Pafcha.

Le miffel Gothique n'a point de Meffe pour ce jour, peut-être étoit-ce comme à Pâques.

Le Mozarabique en a, & l'office commence à None, comme aux jours de jeûne.

Les Capitulaires de Charlemagne ordonLib 6. nent de jeûner en ce jour; Ut adnuntient c. 188. prefbyteri eodem modo ut advefperafcente fabbato fanctum Pafcha celebretur, & ipfum diem Pentecoftes fimiliter celeberrimum ha

beant ut fabbato Pafchæ, & jejunium, & miffam & baptifmum. Saint Boniface de Mayence dans fes ftatuts prefcrit la même chofe; Ut fabbato Pentecoftes ficut fabbato Stat. 340 fancto Pafcha omnes jejunent, & ad Ecclefiam horâ nonâ conveniant.

Bochel dans fa compilation des Ordon- Pag. 6063 nances Synodales des Evêques de France marque la veille de la Pentecôte comme un jour de jeûne, elle eft décrite dans le concile d'Oxfort de l'an 1222. Il y a encore des Eglifes en France, comme à Chartres, où l'on ne jeûne point en ce jour.

Dans le Sacramentaire de faint Gregoire on lit quatre leçons de l'Ecriture avec des collectes, puis le pfeaume 41. Sicut fervus defiderat. On fait la bénédiction des Fonts comme à Pâques, & après le baptême on vient dire la Meffe: il y a une préface differente de celle du jour, au Communican tes il y a diem facratiffimum Pentecoftes praw venientes. Dans quelques manufcrits il y a Celebrantes, parce que cette Meffe ne fe difoit pas la veille comme nous faisons, mais la nuit même de la Pentecôte. Et même dans la bénédiction folemnelle qui eft avant l'Agnus Dei, il y a, Benedicat vos omnipotens Deus ob cujus Paracleti Spiritus adventum mentes veftras jejunii obfervantia præparatis, & præfentem diem folemnibus

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