ment on commence à defcendre de l'au quand on dit Defcendit de celis: & feld quelques Ordinaires, on ne se releve qu Rejurrexit. 40 Raoul de Tongres le rapporte comm un ufage de fon tems, & qu'il n'approuve pas tout-à-fait, parce que, dit-il, les canons défendent de fe mettre genoux les Dimanches cependant un concile tenu à Apt en Provence l'an 1385, accorde jours d'indulgence à ceux & celles qui fe conformeront à cette pratique, & la raifon de Raoul de Tongres eft de peu de confequence on peut dire qu'il ne reste prefque plus rien à prefent de cette ancien ne pratique, de ne fe point mettre à genoux les Dimanches ; & fi on excepte l'antienne de la Vierge qui fe dit à Complie, & l'Angelus qui ne font point de l'office, on ne s'appercevra pas que l'on prie le Dimanche & au tems pafchal d'une pofture differente de celle des autres jours. C'est la coûtume à Rome de s'agenoüiller à l'élevation de l'hoftie & à la fin de l'of fice quand on dit le Pater & le Sacro fancta auffi voyons-nous que faint Paul prioit à genoux avec les Prêtres de l'Eglia. 20. fe, quoique ce fût le tems pafchal; Pofitis genibus fuis oravit cum omnibus illis. Il pria de même à Tyr avec le peuple dans l'in tervalle de Pâques & de la Pentecôte, Po- Act. 21, firis genibus in littore oravimus: & dans les -prieres particulieres, les laïques & les prêtres font ordinairement à genoux au tems pafchal, fe mettant ainfi en état d'humiliation profonde pour parler à Dieu. D. N'a-t-on point marqué les jours qu'on devoit dire le Symbole à la meffe ? R. Oui, le troifiéme concile de Tolede -ordonne de le dire tous les Dimanches; le Micrologue rapporte qu'on le difoit aux meffes du jour de Noël, & pendant les octaves des fêtes folemnelles, & au jour de l'Epiphanie, parce qu'il y eft fait mention du baptême. Innocent III. marque le Jeudi-Saint, Pâque, l'Afcenfion, la Pentecôte, parce qu'il y eft parlé de ces myfteres; aux fêtes de la Vierge, parce qu'on en fait mémoire;aux fêtes des Apôtres,parce qu'ils l'ont compofé; aux fêtes de la Croix, parce qu'il y eft parlé de la paffion & de la mort de J. C. on le dit auffi le jour des faints Anges & de fainte Magdeleine : Grégoire XIII. ordonna de le dire aux fètes des quatre Docteurs de l'Eglife Latine; Pie V. y ajoûta celle des quatre Docteurs Grecs, avec celle de faint Thomas: Sixte V. mit celle de faint Bonaventure. A Laon on ne dit point Credo aux Docteurs, ni à la Magdeleine, ni aux Anges, mais à faint Jean Baptiste, parce qu'il en est parlé, Qui locutus eft per Prophetas. D. Pourquoi fait-on le figne de la croix à la fin du Credo? R. Rufin rapporte que dans l'églife d'Aquilée, à ces mots du Symbole, Hujuscar_ nis refurrectionem, la refurrection de cette même chair, on faifoit un figne de croix fur le front à caufe du demonftratif hujus qui porte à montrer la chair dont on parle; & c'eft peut être de là qu'eft venu le figne de la croix dont on accompagne à la meffe les dernieres paroles du Symbole, lequel fe terminoit autrefois par l'article de la refurrection. Dans plufieurs Eglifes le Soudiacre perte le livre des Evangiles à baifer pendant le Credo, & on encenfe le chœur. A Cambray les enfans de cheeur marchent derriere le Soudiacre, encenfans haut & bas le dos à l'autel, qui eft le fens dont on fair baifer l'Evangile. e 3 *** SECONDE PARTIE, De la Meffe des Fidelles. D.Pourquoi appellez-vous ce qui fuit le Credo,la mefle des fidelles? R. C'eft que tout ce qui s'eft dit & fair jufqu'à prefent n'a aucun rapport avec le facrifice, c'étoit une efpece d'office qui cor.fiftoit en lectures, prieres & inftructions; on y admettoit toute forte de per fonnes, & il y a encore des Eglifes ou l'on célébre le même office, comme à Milan & à Reims aux jours des Rogations; là en chaque églife où l'on fait station, on acheve la litanie Kyrie, on dit une collecte, l'Epître, le Graduel, l'Evangile, le prêtre dit Dominus vobifcum, puis on fe retire; on va enfuite à une autre églife où on en recommence autant : la meme chofe fe pratique encore le Dimanche des Rameaux à la bénédiction des Palmes, où l'antienne Hofanna peut être confiderée comme l'introite; il y a même une préface & le Sanctus. En quelques Eglifes particu lieres on fait la même chofe le foir pour les morts; cela s'observe encore le Vendredi-Saint, où il n'y a point de facrifice. On peut croire que c'étoit la même cho n. Ed. fe chez les Grecs tous les jours de Ca D. A-t-on toujours diftingué la meffe ou l'office des Catechumenes, d'avec la me le des fidelles? R. Oui, la me ffe des fidelles eft ainfi pellée par oppofition à celle des Catechu Serm 49 menes; S. Auguftin dit, Ecce poft fermonem fit miffa Catechumenis, manebunt fideles. Aprés le fermon on renvoyoit les Catechumenes, on ne difoit pas le Symbole, & il ne ref toit que les fidelles : & ailleurs, en parlant de la meffe des fidelles, on nous dit, EleDe bono vons nos cœurs; in facramentis fidelium diperfever citur ut furfum corda habeamus; cela paroît 13. par Yves de Chartres, qui fe plaint de quel |