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parties cv.

Grec ce qui porte la nourriture. Tra- duifent aux chée artere, & âpre artere, c'eft la mê- deffus dé me chofe. Elle eft ainfi appellée à caufe crites, c'eftqu'étant compofée de divers anneaux, fophage, & le paffage n'en eft pas uni.

L'Esophage felon fon nom, eft le conduit par où les viandes font portées à l'eftomac, qui n'eft qu'un allongement, ou, comme parle la Medecine, une production de l'efophage. La fituation & l'ufage de ce conduit, font voir qu'il doit traverfer le diaphragme. La Trachée artere eft le conduit par où l'air qu'on refpire eft porté dans le poulmon, où elle fe répand en une infinité de petites branches, qui à la fin deviennent imperceptibles, ce qui fait le poulmon s'enfle tout entier par la refpiration.

que

Le poulmon repouffant l'air par la Trachée artere avec effort, forme la voix, de la même forte qu'il fe forme un fon par un tuyau d'orgue. Avec l'air font auffi pouffés au-dehors les humidités fuperfluës, qui s'engendrent dans le pculmon, & que nous crachons.

La Trachée artere a dans fon entrée une petite languette, qui s'ouvre pour donner paffage aux chofes qui doivent fortir par cet endroit-là. Elle s'ouvre

à-dire l'æ

la trachée

ertere.

VI,

Leserve?u

& les orga

hes des lens,

plus ou moins, ce qui fert à former la voix, & à diverfifier les tons.

La même languette fe ferme exactement quand on avale, de forte que les viandes paffent par-deffus pour allerdans l'afophage, fans entrer dans la Trachée artere, qu'il faut laiffer libre à la refpiration. Car fi l'aliment pafsoit de ce côté-là, on étoufferoit. Ce qui paroît par la violence qu'on fouffre, & par l'effort qu'on fait lorfque la Trachée artère étant un peu entr'ouverte, il y entre quelque goutte d'eau qu'on veut repouffer.

il

La difpofition de cette languette étant telle qu'on la vient de voir, il s'enfuit qu'on ne peut jamais parler & avaler tout ensemble.

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Au bas de l'eftomac, & à l'ouverture qui eft dans fon fond, il y a une languette à peu prés femblable, qui ne s'ouvre qu'en-dehors, Preffée par l'aliment qui fort de l'eftomac, elle s'ouvre, mais enforte qu'elle empêche le retour aux viandes, qui continuent leur chemin le long d'un gros boyau ; où commence à fe faire la séparation des excrémens d'avec la bonne nourriture.

Au-deffus & dans la partie la plus haute de tout le corps,c'eft-à-dire, dans

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la tête, eft le cerveau, destiné à recevoir les impreffions des objets, & tout enfemble à donner au corps les mouvemens neceffaires pour les fuivre ou les fuir..

Par la liaison qui fe trouve entre les objets & le mouvement progreffif, il a fallu qu'où fe termine l'impreffion des objets, là fe trouvât le principe & la caufe des mouvemens.16

Le cerveau a été formé pour réunir enfemble ces deux fonctions. L'impreffion des objets fe fait par les nerfs qui fervent aux fentimens, & il fe trouve que ces nerfs aboutillent tous au der

veau.

Les cfprits coulés dans les muscles par les nerfs répandus dans tous les membres, font le mouvement progreffif. Et on fçait premierement, que les efprits font portés d'abord du cœur au cerveau où ils prennent leur derniere forme. Et fecondement, que les nerfs par où s'en fait la conduite, ont leur origine dans le cerveau comme les autres,o mwa ob.. Heb lis & moovato mb 2.

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Il ne faut donc point douter que la direction des efprits, & par là tout le mouvement progreffif, n'ait fa caufe dans le cerveau. Et en effet, il eft con

ftant que le cerveau eft directement attaqué dans les maladies où le corps eft entrepris 3 telles que font l'apoplexie & la paralyfie & dans celles qui caufent ces mouvemens irréguliers qu'on appelle convulfions.

: Comme l'action des objets fur les organes des fens, & l'impreffion qu'ils font, devoit être continuée jufqu'au cerveau, il a fallu que la fubftance en fut tout ensemble affez molle pour recevoir les impreffions & affez ferme pour les conferver. Et en effet, elle a tout enfemble ces deux qualités.

Le cerveau a divers finus & anfrac tuofités. Outre cela diverles cavités qu'on appelle ventricules, chofes que les Medecins & Anatomiftes démontrent plus aisément qu'ils n'en expliquent les ufages.

Il eft divifé en grand, & petit appellé auffi cervelet. Le premier vers la partie antérieure, & l'autre vers la partic pofterieure de la tête.

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La communication de ces deux parties du cerveau, eft destinée aux operations des fens, C'eft auffi-là que fe trouvent les nerfs qui fervent à la vûề › à Toii, au goût, & à l'odorat: Au lieu que du cervelet naiffent les nerfs qui fer

ent au toucher, & aux mouvemens, principalement à celui du cœur. Auffi les bleffures & les autres maux qui attaquent cette partie, font-ils plus mortels, parce qu'ils vont directement au prin cipe de la vie.

Le cerveau dans toute fa maffe eft enveloppé de deux tuniques déliées & transparentes, dont l'une appellée pismere,eft l'enveloppe immédiate qui s'in finuë auffi dans tous les détours du cerveau, & l'autre eft nommée duremere, à caufe de fa fermeté & de fa confiftance.

La dure-mere par les arteres dont elle eft remplie eft en battement continuel, & bat auffi fans ceffe le cerveau dont les parties étant fort preffées, il s'enfuit que le fang & les efprits qui y font contenus font auffi fort preflés & fort battus. Ce qui eft une des causes de l'agitation, & auffi du rafinement des efprits.

C'eft ce battement de la dure-mere, qu'on reffent fi fort dans les maux de tête, & qui caufe des douleurs fi violentes.

L'artifice de la Nature eft inexplica ble, à faire que le cerveau reçoive tant d'impreffions fans en être trop ébranlé.

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