des perfonnes plus intelligentes », qu'eux dans toute forte d'arts >>de fciences. Qu'importe qu'ils 5, foient Francs ou Coptes, on au5, tres que ce foit. Si je les ai re,,tenus dans le Roiaume; c'eft a, que je les aime & les aimerai le refte de mes jours enfin, ajoûta-t'il, faites cependant, ô Roi David, de moi de ces Religieux tout ce qu'il vous plai», ra; mais foiez assuré que dans tout vôtre Domaine, vous n'au», rez jamais de femblables perfonnes.

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Le Roi David fe retira, après, ,, ces difcours; mais on lui don,, na au fortir delà plufieurs au,, tres avis touchant les Miffion. naires. Le lundi d'enfuite, ils " furent citez au Tribunal Roïal, ,, & interrogez fur leur état, fur leur venuë & on leur de manda s'ils étoient effective

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ment Francs & incirconcis. Ils " répondirent, avec intrépidité, qu'ils étoient Chrétiens, Francs ". Religieux, & non pas des " gens gagez des Marchands,qu'ils ce étoient envoiez du Souverain s Pontife Romain à leur fecours, non-feulement au leur, mais « encore à celui de toutes les antres Nations du monde, pour ce les conduire dans la droite voie, pour les inftruire dans la s vrase foi de fefus. Chrift. Com-" ment, reprit le Roi, avec les " Grands de fa Cour, nous fom-" mes donc éloignez & hors de la " vraie Foi? fans doute, lui dirent " les Miffionnaires, puifque vous " n'êtes Chrétiens que de nom; « Vous êtes dignes de mort, leur " dit le Roi avec fon Confeil. II “ leur dit ensuite, quelle répon-“ fe avez-vous à faire fur la Cir- “ concifion & les deux Natures"

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,, en Jefus-Chrift? Ils répondi ;, rent nous mourrons incircon5, cis comme nous fommes, . › nous tenons & confeffons deux , Natures en Jefus Chrift, & les confefferons jusqu'à la derniere goutte de notre fang, non pas une feule comme vous " le croiez. Il y eut de grandes ,, difputes à ce fujet ; mais ils ,, réftérent toûjours fermes dans la défense de la Foi Catholi», que. C'est pourquoi ils furent ›, condamnez à mort, à laquelle fentence le Roi & quelques ›, autres perfonnes ne penchoient », pas beaucoup; mais étant mon té nouvellement fur le Trô», ne, étant outre cela fort jeu,, ne, puisqu'il n'avoit pas 22. ,, ans, & plus jeune encore dans », le Gouvernement, intimidé ,, de plus par les cris d'un peu., ple féditieux & de Moines in

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folens, il les condamna à être " lapidez dans la place d'Abba, fituée dedans & dehors, pour " ainfi dire, de Gondar. Le Roi vouloit cependant les fauver; il les interrogea de nouveau, fçavoir fi les fufdits, Grecs tenus pour Francs,étoient de leur nation, il vouloit dire par-là s'ils " avoient reçû nôtre Sacrement, " & il leur dit de plus qu'il leur " accordoit la vie & la liberté,de " refter fans aucun danger dans " fes terres, comme les Abyffins " mêmes, pourvû qu'ils fe fiffent " circoncire & qu'ils reçûffent" leur Korban ou Sacrement de " l'Euchariftie; furquoi les Mif" fionnaires répondirent,avec fer-" meté, que les Grecs eux-mêmes « étoient capables de leur répondre, “ lorfqu'on les interrogeroit de leur << condition; que comme étran- " gers dans des pais inconnus, ils‹‹

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avoient hanté leurs Maifons 5, qu'au refte, ils ne fçavoient » pas qui ils étoient ; mais qu'à l'égard de l'offre qu'on leur faifoit de la vie du fecours dans leur pais, ils ne le re cevroient jamais avec de telles conditions, qu'ils fa& crifieroient plûtôt mille vies, s'ils les poffèdoient ; ajoûtans ,, qu'ils n'étoient point venus dans leur païs pour amaffer des richeffes, ni pour ravir & fe rendre maîtres de leurs biens & facultez,comme on les en accufoit fauffement, mais pour ,, leur enfeigner la vérité : Non ,, non,o Roi David,vos tentatives ›, font inutiles, faites de nous tout ce qu'il vous plaira, nous fom», mes prêts à fubir vos ordres.

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Le Roi voiant donc qu'il ,, s'efforçoit vainement à les tenter, ordonna que le jour fui