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qua non auferetur, ab ea. ) NOCEIAR. v. 1. Épouter une femme. Melh ës nocëiar që ëffer ufclats; melius eft nubere quam uri.) Li filh daqueflë sêgjë noceto é fo liurat à nofas, les hommes de ce fiecle époufena des femmes, & les femines des maris.

NOCEIAMENS. v. 1. Ma

riage.

NOCËR, o nozër; v. 1. Nuire. Aquël që nots, noja ëncara; (qui nocet, noceat adhuc.)

NO-CERSENT. v. 1. Jumeau; (Didymus, vel gem: us.) Tomas lo qual es dits, no cërsënt ; (Thomas qui dicitur Didymus.)

NODA. v. 1. Marque, ftigmate. Las nodas del Senhor; (figmata Domini); les cicatrices

de fes plaies. Les meurtriffures des chaînes que St. Paul avoit porté.

NODO; Tumeur qui vient à la tête des petits enfans.

NÔINE (bla); Du bled groffier & mêlangé.

NO S. v. I. Ennui, importunité; (improb tas.) Për le nôis de lui; à caule de fon importunité.

NOLË; Sentir bon. Aqëlos canitortos nôlou; ces violettes fentent bon.

NOMNADAMËN. v. l. Nommément, expreffément. lat. nominatim.

NOMNADO. v. 1. Nommé.

Enero ôi ës nomnado; (donec hodiè cognom natur.)

NOMNATIVANSA. v. I. Ré

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NONO, ou nino, ou nounnetononno; Dodo; terme de nourrice. Vos fa nôno, vos fa nounnëto? veux tu faire dodo ? Nounneto nonno, eft un couplet de chaufon fur un air, ou une note très propre à endorniir les enfans les plus éveillés.

NÔNOS. n. pr. de lieu appartenant à des Religieufes appelées en v. fr. Noncs, ou Nonnains.

NOOU; Neuf. L'f de neuf eft muette lorfque ce terme eft pris pour un nombre. On doit prononcer nea francs, neu louis. On fait fonner cette confonne, lorfque neuf fignifie, non-ufé. Un habit neuf. Faire tout à neuf; & non, de neuf.

NÔRO cu filiado; Bellefille, ou bru; ce dernier moins ufité, du lat. nurus. On dit en proverbe, 'amour de noro, amour dë jhëndrë, ës uro bugado fan cëndrës.

NOSTË, ou noftrë. Lou nof trë; le maître, ou notre maître expreffion refpectueufe ufitée parmi les pay fannes en parlant de leur mari: ceux-ci difent dans le même fens, la noftro, pour défigner leur époufe.

compofé, garde-notes. Le terme, Étude fe prend pour le lieu où

les Notaires & les Procureurs travaillent, & pour le dépôt des minutes & des papiers que les Notaires ont dans leur étude. On dit, ce Notaire a vendu fa charge dix mille francs & fon étude ; c'eft-à-dire, fes pratiques, fes facs, fes papiers, fes minutes, douze mille.

NOU: Particule tutoyante dont on fe fert vis-à-vis de fes inférieurs ou de fes amis qu'on tutoie : on dit, náni à ceux qu'on refpefte, ou pour qui on a des égards. Cet ufage inconnu dans les autres langues fait partie de l'éducation; on reprend un enfant, comme d'une faute groffiere d'avoir dit nou ; au lieu de nani, à quelqu'un qu'il doit refpećter. Voy. l'art. oi, oc, &c.

Il eft indifférent en fr. de dire, non, ou nenni; ce dernier feulement eft du ft. fam. & nennida, ou nenni-vraiment du ft. b.

Un jhour é l'âoutre nou; de deux jours l'un. Në prënié un é l'outre nou; il en prenoit un, & laiffoit l'autre, ou de deux, il en prenoit un.

N'OU, fe rend par, ne le. N'ou volë pa; je ne le veux pas. Voy. Ou, pronom conjonctif.

NOUBELARI; Un neuf apprentif.

NOUCADA, ou náoucádo ; Buvée de pourceaux, ou marc de noix détrempé, dont on a cxprimé l'huile.

NOUGA; Du noga; forte de gâteau d'amandes au caramel. On le faifoit autrefois avec des noix.

NOUGAL, ou nougaliou; Un cerneau, ou amande fraîche de la noix avec fon zeft détachés de

NOT. v. 1. Nuit. Co lâirë ë l'écaille avec un couteau à cerner. not; ficut fur in nocte.)

NOT; Noix. Voy. Nôzë. Not abâro; noix angleuse.

NOTOS; Étude de Notaire, dépôt de minutes ; & non notes, qui n'eft ufité que dans le

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Fa de nougalious; cerner des noix, faire des cerneaux.

On cerne auffi une pomme, lorfqu'avec la pointe d'un cou teau on enleve, non-feulement le pourri, le vermoulu; mais les

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pépins & les écailles du cœur de ce fruit. Courdë1ádo de nougalious; un chapelet de cerneaux. On appelle, cernoir, le couteau avec quoi on cerne les noix.

NOUGALIA; Cerner des noix. Les caffer pour en tirer l'amande.

NOUGAREDO, ou nouziêiro, en v. 1. nochiera; une noyéraie; lieu planté de noyers. en lat. nucetum. Nougaredo, fon mafculin, nougarët & nouziêiro ou nofiere, ne font plus que de n. pr. & ne fignifient rien autre. NOUGHIE; Noyer; arbre.. Voy. Nega.

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Un mai de noyer qu'on plante chaque année à la boucherie de Strasbourg, en chaffe, ou en écarte, dit-on, par fon odeur les mouches.

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Ce même caractere de brièveté dans l'expreffion qui donne tant d'énergie aux langues fe fait fentir prefque par tout dans le languedocien: & fans fortir des mêmes exemples, les noms précédens prennent pour les enfans une terminaifon diminutive qui les diftingue non-feulement par leur fexe; mais encore par leur âge.

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Ainfi au lieu qu'on diroit en fr. le petit Bastide la petite Bastide; le petit Alteirac la petite Alteirac, &c. On dit en languedocien, Bastidou, Baftidouno, Aireiraghë, Alteiraghëto, &c. ce qui eft bien plus court.

Ajoutons enfin au fujet des n. pr. des perfonnes, que c'est une politeffe en languedocien de nommer les perfonnes à qui on adreffe la parole, même à un fupérieur, & quoiqu'il n'y ait aucun rifque d'équivoque comme dans un tête à tête. 11 femble que l'un des deux abordant l'autre, il fuffitoit de lui dire, bonjour Monfieur.

Point du tout, nos payfans & bien d'autres qui ne le font pas; mais attachés, ou habitués comme eux aux anciens ufages de la langue maternelle, ditont, Bonjour Monfieur un tel, en le nommant, comme s'il y avoit à craindre que ce Monfieur eût oublié fon nom, ou que ce nom fût un titre d'honneur pareil à celui de Duc, ou de Marquis : ufage au refte fcrupuleufement obfervé parmi les gens les mieux élevés en Italie où l'on dit, par ex. Divotiffimo Sigr. Carlo. Come fe la paffa Sgr. Iiacopo; ferviteur M. Charles. Comment cela va til M. Jacques; & ils ne connoiffent dans ces occafions que le nom de baptême, qui eft chez eux le vrai nom.

Il n'en eft pas de même en françois, où l'on évite comme

un défaut d'éducation de nommer la perfonne à qui l'on parle (i elle ne peut pas douter que c'eft à elle qu on s'adreffe); de la nommer (difons-nous) autrement que par, Monfieur, à moins qu'elle n'ait un titre qu'on joint que'quefois à celui de Monfieur: auquel cas on dit, par ex. oui M. le Duc, non M. le Préfrient, &c. fans ajouter le n. pr. qu'on ne dit qu'en tierce perfonne.

Nos Languedociens fe rappelleront fur cela la leçon de M. de Sotenville à fon gendre Georgedandin. Apprenez, lui dit-il, qu'il n'eft pas refpectueux d appeler les gens par leur nom; & qu'à ceux qui font au deffus de nous, il faut dire, Monfieur tout

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NOUS-COUREN; Un nœud

coulant.

NOUVIÂOU; Nuptial. Abi nouviaou; habit de noces.

NOUZA. Po pa nouza lous dous bous; il a de la peine à joindre les deux bouts de l'année; c'eft-à-dire, que les revenus d'une année ne lui fuffifent pas, ou qu'ils ne peuvent atteindre ceux de l'année fuivante.

NOÛZE bufêco; Noix creuse. Glaouzo, ou cuiêiffo de noûzë; quartier de noix. Voy. Nozë.

NOUZEL; Un aloyau. pr. aloué-iau; & non, alo-iau; partie du bœuf coupée le long des vertébres au haur bout du dos de cet animal. Il y a dans l'aloyau de la chair des deux côtés: le côté du dedans eft appelé vulgairement, le morceau du Procureur; plus tendre & plus délicat que celui du dehors, ou du deffus appelé, le morceau du

Clerc.

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CEtte voyelle eft muette dans rèdir

Laon, Paon, Faon, Edipe
qu'on prononce,
Lan, Pan
Fan, Édipe.

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O devant i conferve toujours en languedocien le fon qui lui eft propre, & dans le mot foire, par ex. on fait fonner l'o & l'i qui font enfemble une feule fyllabe, ou la diphthongue, ôi.

L'oi françois, bien différent de l'ôi languedocien, n'a jamais le fon pur de l'o ni de l'i, on le prononce le plus fouvent comme oue; & quelquefois comme un fimple e double prononciation étrangere à la diphthongue ôi, & fource continuelle de fautes pour nos Languedociens.

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La premiere prononciation de oi par, oué eft la plus ordinaire. On peut en voir des exemples dans, moi, toi, foi, boi&c. qu'il faut prononcer comme, mouè, touè, fouè, bouère, &c.

re,

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Au lieu d'écrire, comme on le fait communément, croître, croire, &c. M. de Voltaire écrit, craître, craire, &c. orthographe moins fujette à équivoque & où les Languedociens risquent moins de prononcer, crouétre fouéble, nétoueyer, fe noueyer, rouéde, rouédeur, tutouéyer,&c. O. v. 1. répond à la conjonc tion, ou. en lat. aut, vel, five. Bêi, o doumá; aujourd'hui, ou demain. O eu, o'ili'; (five ego, five illi.) O devol, o contrait; (aut debilis, aut claudus.) tua ma o'l tuo pes; fi votre main, ou votre pied. O'l eft mis pour, o il.

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Se

O, ou lo; v. l. L'article, le. Gardats që nëgus no o fapia; prenez garde que perfonne ne le fache. El tuo pâirë ën rëscost rëndra o à tu; votre pere vous le rendra en cachette. Rëndra o, pour, lo rëndra.

O, ÓC, ofco, ổi, & vui; particules affirmatives propres chacune à différens cantons de nos Provinces & qui répondent toutes au oui françois : avec cette différence, qu'on n'emploie les quatre premieres qu'avec ceux qu'on tutoye; on dit oûi aux autres, ou bien le oui françois, dont l'accentuation met entre eux une différence. Cette derniere particule & le oûi languedocien, qui en eft une imitation, paffent pour les feules refpectueuses.

Il eft à préfumer qu'elles ne font devenues telles dans l'opinion vulgaire que parce que le oui étoit le terme dont fe fervoient les François au tems où nous leur fûmes réunis fous la même domination, & que ces

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