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pâle comme la mort. L'expreffion angloife eft fur cela mot à mot, comme la languedocienne. PÂNOS ; Les rouffeurs qui viennent au vifage & aux mains. Ceux qui ont les cheveux blonds, ou roux, y font plus fujets. La feve qui dégoutte de la vigne au temps qu'on la taille eft, dit on, un bon cofmétique pour faire paffer les rouffeurs : elles font très-différentes des tannes, qui font de petites bubes durcies & comme une tête d'épingle; elles s'engendrent dans les pores de la peau, d'où on les tire avec la pointe d'un cure-dent.

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PANOULIA, ou clouffa. Voy. Caiffa.

PANOULIO; Un gros ventre.
PANOUS; Tacheté de rouf-

feurs.

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chauffée.

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PANSO Voy, Paffarilios. PANTACOUSTOS, ou manetos; Le Chevrefeuille arbuste rampant qui vient dans les haies & qui fleurit vers la Pentecôte. On le cultive dans les jardins où il fait fur des cabinets de verdure, des bouquets de fleurs qui répandent une très agréable odeur, & qui font fuivis de baies rouges, qu'on donne à la volaille.

PANTAI; Un rêve, un fonge. Les fonges fâcheux, triftes, ou effrayans, font une fuite d'un embarras d'eftomac. Pantai paroît dérivé du lat. phantafma.

PANTAISSA; Haleter, être hors d'haleine respirer avec peine & avec fréquence, comme les chiens qui ont couru.

PANTÂÏZA; Rêver. Fa pansaiza; faire long-temps attendre, tenir au filet.

PANTERNO; Pain de terre, ou l'ariftoloche. V. Faouterno. PANTERNO. Voy. Farfaniêlo. PANTIMA, terme de manufacture; élargir les fils d'un écheveau, en détacher la centaine foit pour le décrufer, foit pour le mettre à la teinture.

PANTOUFLA; Gripper, at

traper.

PANTOUQËT; Homme grof

fier.

PANTOUQËT; Le jeu de la patte; jeu d'écolier, où l'on jete une piece de monnoie contre un mur, & où l'on gagne quand il n'y a que l'extenfion de la main entre la derniere piece jetée &

l'autre.

PANTOUSTIE. v. 1. & n. pr. de la b. lat, pantosserius; boulanger.

PANTRÁLIO; Canaille, bé

litre,

PAOU; Un pieu, un échalas. On n'appelle échalas que ceux qu'on fait fervir pour la vigne on échalaffe avec des genievres de brin. Planta un pâou; ficher un pieu en terre. Fialado de pâous; une palée. Lorfque les pieux forment une clôture, c'eft un Palis

PAOU, pouco; Peu. Entre tro-t-é pâou, mësûro li câou ; rien de trop, ou il faut en tout un milieu.

PÂOU (Sën); St. Paul dont le diminutif eft, Pâoulë, fémi. nin de pâoulëto. ≈ Pâou. Voy. Pavoun.

PÂOUBER. v. 1. Pauvre. Li pâouber fo prezicats; (pauperes evangelifantur.)

PAOUBREIRA. v. 1. Pauvreté. PAOUCI-BAL; Vaurien, lâche, fainéant,

PAOUDRADO, ou draco; Lie ou marc de vendange.

PAOUFERË; Grande pince de fer, un levier, un avant pieu de fer; la pince fert à foulever un grand bloc de pierre, à faire des pefées fur un rochet, pour de détacher: elle eft pointuc par

un bout; l'autre bout plus gros eft taillé en pied de chevre.

Planta uno vigno áou páoufèrë; planter une vigne à la bare, ou à Pavant-pieu. On plante de même les faules. Les jardiniers font en petit la même manoeuvre avec leur plantoir, qui est une cheville de bois pointue.

PAOUFERE, terme de meûnier; l'axe de fer: il eft verti cal & porte à fon bout fupérieur Fanille enchaffée fous la meule tournante. Le bout inférieur eft encaiffé dans une rainure de l'arbre de bois. Voy. Candelo. PAOUKE, diminut. de pâou. Un pâoukë; bien peu, très-peu, & dans le ft. fam. un tantinet; & non, un petit peu: expreffion familiere à Avignon, & qui ne vaut pas mieux que le feroit celle, d'un grand beaucoup.

PAOULIA, paouliag, pâoul han, & le diminet. Påouliaghët; n. pr. fort commun en Velai; dérivés du nom de St. Paulinien, Evêque de Velaunum, ou Vellova, appelé plus anciennement Rueffio cette ancienne ville, aujourd'hui village, & qui porte le nom de St. Paulinien, ou Pâouliac, a donné le nom au Velai & a été le premier fiege des Évêques du Pui.

:

PAOU-METËN. V. Ëmpëri. PAOUMIÉ, ou palmié; Nom des pèlerins qui reviennent de Jerufalem avec une palme.

PÂQUMO; Une balle à jouer au jeu de longue, ou de courte paume. Dans le premier on pouffe la balle, (qu'on appelle auffi l'étœuf,) avec un battoir. Dans le fecond, qu'on appelle abfolument, jeu de paume, on la poufle avec une raquette.

& non,

Paume ne fe dit que du jeu; de la balle: & fi l'on dit, jouer à la paume, faire une partie de paume; c'eft que l'ancienne façon de jouer, étoit de pouffer la balle, comme les enfans le font encore, avec la main, ou avec la paume, ou

paulme de la main. en lat. palma.

Drubié d'iuels coumo de pâoumos; il ouvroit des yeux grands comme des falieres.

PAOUN. Voy. Pavoun.

PAOUNÂ (së); Se panader comme un paon qui fait la roue. PAOUPA; Palper, du v. 1. paoupo; la paume de la main ; d'où eft formé le verbe, defpaoupa; fe démettre la main.

PAOUPERLOS, ou parpelû. gos; Les paupieres. Les cils des paupieres, ou les poils qui les bordent.

Les paupieres, tant inférieures que fupérieures, fervent à couvrir & à garantir la prunelle : les premieres ont un autre ufage: elles ont vers le grand angle de l'œil, ou près du nez, un petit trou ouvert pour pomper l'humeur des larmes qui fervent à humecter la prunelle, laquelle a un befoin continuel d'être humectée: ces deux trous, dont les bords font calleux, font ce qu'on appelle les points lacri maux.

L'humeur qui aborde à la pru nelle fans y féjourner, paffe des points lacrimaux dans le fac lacrimal, & va humecter la membrane pitritaire du nez. Lorfque ce conduit eft engorgé, ou que les points font bouchés, on a les yeux larmoyans : ce qui arrive fur-tout dans la fistule lacrimale.

On dit d'un avare, viou радё de pãoupêrlos d'agâsso.

On clignote des yeux lorfqu'on remue trop fréquemment les paupieres; & on les cligne, lorfqu'on ne les ferme qu'à demi.

Les poiffons & les infectes n'ont point de paupieres, elles leur font inutiles, vu le milieu dans lequel font les poitfons & la confiftance écailleufe des yeux des infectes. Les grenouilles ont des paupieres transparentes. Dans les oifeaux, c'eft la paupiere inférieure qui clignote & qui couvre prefque entiérement l'œil. C'est tout le

contraire dans l'homme. Les chats ont à chaque œil une paupiere intérieure, qui s'avance du grand angle de l'oeil vers le côté oppofé & le couvre entiérement. PACUO; Une paufe. PAOUPOS (a). Voy Palpos. PAOUPU, palpu; Poupin potelé, charnu, du v. 1. pâoulpo, ou palpo. en ital. polpo. PAOUQET. v. 1. U pâouqët, al quaur; un peu, (modicum quid,) Vov. Paoukët.

PÂOUQIS, ou pâouqos; Peu, en petit nombre En paougis de mefties on gardo l'inoucenfo.

PAOURAMEN. Ce terme ne fe rend pas toujours par, pauvrement. Mourighé påouramën ; il mourut miférablement. Me toumbêre bë pâʊuramën ; je tombai bien malheureufement. M'ën douné tan pâouramën; il m'en donna fi peu.

PÂOURAS, pâourásso, augmentatif de, pourë; fort pauvre. Il reffemble un peu à l'ital. poveraccio.

PAOURË. Moun pãourë pâirë, devan Diou fié ël; feu mon pere que Dieu abfolve. Dë pâouros rezous; de mauvais propos. De paouros fâiffous; de mauvaifes manieres. L'Acad. dit dans ce fens. De pauvre pain, de pauvre étoffe, de pauvre chere. Le mot pauvre eft de tout genre.

PAOURE, interjection de compaffion, ou de douleur. Páoure teou! malheureux que je fuis ou que mon fort est à plaindre! Páourë vous ! que je vous plains! Pâoure cáou fias vous doun! eh qui êtes vous donc !

PAOURET, ou paourot, interjection de tendreife qui répond à l'ital. poverino, ou pověrello, & à notre pëcâirë, mon pauvre ami, mon cher enfant. ai paoureto ah ma chere enfant ! PAOURIÊIRO; Mifere, pau

vreté.

PAOUR'ÔME: Cette expreffion qui eft familiere aux habiaus du Gevaudan, n'a point de

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Et fi ces payfans du Gevaudan parlent à quelqu'un qui foit audeffus d'eux, ils corrigent la familiarité du pâouriômë, en ny fubftituant, moussu moun ami; ce qui revient dans leur intention au, paour'ômë; mais dans des termes plus refpectueux.

On dit à la vérité en françois d'un ton amical, mon pauvre ami, mon pauvre enfant; mais c'eft de fupérieur à inférieur ; ce qui eft bien différent..

ment.

PAOURO. A pâouro! interjection de crainte, ou d'étonnemáou; ah je crains bien que A paouro! aiffo anara ceci ne tourne mal! A pâouro që sera tout aiffo! ab qu'est-ce que tout ceci deviendra!

PÂOURO, féminin de pâourë; une pauvre; & non, une pauvreffe; le terme, pauvre, avonsnous dit, étant de tout genre.

PAOURUC & fon augmentatif pâourugas; timide, craintif, peureux, poltron, grand poltron;

PAOUSSIGA. Voy. Câoussiga, ou Câoupiza.

PAOUTADO; Une claque coup de patte.

PAOUTAR. v. 1. & n. pr. Homme à groffes & lourdes mains.

PAOUTEJHA; Fouler avec la

main.

PÂOUTOU; La main. Páoutou. Voy. Ëfpëffu. PAOUTRADO, ou páoutro; La lie du vin, boue gouillis.

› mar

PAOUTRI ; Fouler > pêtrix

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PAOUTUT; Pattu. au figuré, groflier, lourdaud qui a de großes & vilaines mains.

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PÄOU-VÄOU ou trao ; Chétif, malingre, d'une fanté languiffante & miférable. Paou-váou dit en mauvaife part, le prend pour une perfonne de mauvaise vie. Aco's un pâouváou; ce n'eft pas grand chose qui vaille.

PAOUZA. Fa pâouza lou vi; laiffer raffeoir le vin d'une bouteille qu'on avoit fecoué. Paouza lon doou; quitter les habits de deuil. Paouza fa coulero fu cáouqun; paller fur quelqu'un fa colere. PAOUZADIS; Repofé, tranquille. = Oifif, ou qui fe repofe depuis long-temps.

Plufieurs adjectifs languedo ciens ont la même terminaifon; tels entre autres que, carëjha dis, qui est voituré, ou qui eft portable. Baradis; fermé, ou fermable. Levadis; levé, ou levable. Plegadis; pliant, ou pliable. Counfeadis, &c.

PAOUZADO. Tira à lapaouzâdo; tirer à la repofée, ou au repos, pour les bêtes fauves; à la remife, pour les perdrix, ou à l'endroit où elles fe remettent après leur vol.

PAOUZAR. v. 1. Mettre au nombre. Se mettre à table. en lat. (decumbere, difcumbere.) Ab los felos es paouzats; il a été mis au nombre des méchans; (cum iniquis reputatus eft.) Paouzans ëssëms; (fimul difcumbentes.)

PAOUZILIEMËN; Paifible

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dans lequel la mangeaille eft humectée & macérée; ce qui la difpofe, au défaut de la maftication, à recevoir la digestion dans le géfier.

PAPA; Manger, fricaßler. PAPAREL; Celui qu'on appâ te avec de la bouillie.

PAPARÔOUGNO; Fantôme dont on fait peur aux petits enfans. Voy. Roumêco.

PAPAROT; Un petit enfant. PAPASSAR; Une paperaffe, papiers inutiles.

PAPASSAR; Affiche placardée aux coins des rues. Un gran papaffor; un long & ennuyeux manufcrit.

PAPEL. n. pr. en Efpgl. du papier.

PAPËT; De la bouillie pour les enfans. = Papër, terme de nourrice; le grand-pere.

PAPO-GAI; Un perroquet. en Ital. papagallo. Papo-gâi n'est guere ufité que dans cette phrafe. Semblo agi lou papo-gâi; il est là assis en pape-colas. Et colas eft dit pour Nicolas.

PAPOLO De la pâtée pour la volaille & pour les petits oifeaux. Douna la papôlo; appâter les chapons, &c.

PAPOS, jhogos, ou poûlsës. Voy. Farineto.

notre

PAPPABA. Voy. Cafcalia. PAR. Ma par ; je retiens part, dit-on, à quelqu'un qui a ramaffé quelque chofe en préfence. Le droit de part est en vigueur dans certains pays, où les Juges obligent celui qui a fait la trouvaille de la partager avec celui qui en a été témoin. On voit un procès de cette espece dans la Fable de l'Huître & des Plaideurs.

PAR. Dë trës par, ûno; Le tiers. Dë trës par, dos; les deux tiers. Dë qarë par, úno; le quart. De cin par, dos ; les deux cinquiemes, &c. & nou, de trois parties, une, &c. françois eft ici plus court: mais notre ancien langage n'étoit pas

Le

familiarifé avec les termes abf

traits.

PARA; Défendre. Prendre garde. Paro lou bëftiâau; chasse les brebis, en fous-entendant, de ce pré, de ce champ. Páro la boulo! gare! prends garde à la boule. Pâro las moûfcos; chaffe les mouches.

PARA; Tendre; páro la man, dit un maître d'école; donne la main. Páro toun fandâou ; tends ou préfente ton tablier. = Së para, ou s'apara; fe défendre. PARA; Fouler une étoffe de laine, ou la dégraiffer & la Blanchir dans un moulin à foulon.

PARA; Écrémer.

PARABÂNDO; Ungarde-fou de pont. Le parapet d'un quai, une rampe de fer, une baluftrade de bois, ou de pierre d'un efcaher, d'une tribune d'Églife.

PARABAS; À bas, ou à bas La boutique, dit-on, quand on entend le bruit de quelque chofe qui tombe, comme on dit en françois, patatra, pour un cheval qui en galopant, s'abat fous Lon cavalier.

PARABASTA, ou parabissa; Bouleverier, déranger.

PARABASTA DO; Une battelée, une grande quantité. PARABIS-PARABAS; Sens

deflus-deflous.

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PARADO; Efcouffe, ou cour fe qui fert à mieux fauter. Prënë parado; prendre fon efcouffe, reculer pour mieux fauter. Voy. Fan.

PARADOSSOS; Paradis imaginaire, faux paradis.

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PARADOU (coutel); Un pa. Loir couteau à parer : inftrument avec quoi les fabotiers donnent la derniere façon aux fabots. Paradou. Voy. Parâirë. PARAFO. On dit un parafe; & non, une parafe. Il a mis fon parafe.

PARAFULIA; Boiler, lambriller une couverture de maifon. PARÂIRE, paradis, ou para

dou. Mouli paráirë,os paradis; moulin à foulon. Paradou ; le foulon lui-même. b. lat. paratorium; lieu où l'on prépare les draps, & batatorium, à caufe du bruit des marteaux du moulin. PARADOU; Tiffeur de cou-` vertures de laine.

PARAMELO; Une paumelle : forte de penture à deux bandes ondées, ou bien repliées en rond.

PARAOULA. v. 1. Parabole. PARAOULÂSSOS ; Paroles fales. Mauvaifes paroles, groffiéretés, & dans le ft. bas gueulées. Paroulâssos; paroles, ou propos ennuyeux, faftidieux, ou qui n'aboutiffent à

rien.

PARAOULETOS ; Difcours vains, frivoles, difcours en l'air. Paroles emmiélées.

PARAOULOUS, parâoulié ; Verbeux. Babillard. Un ômë parâoulous jhamai noun fourec fajnë.

PARÂOULUN ; Verbiage, abondance de paroles.

PARAR. v. I. Tendre, préfenter. Qi të fëra è la tua gáɔuta deftra, parali l'âoutra; préfentez lui l'autre.

PARAT, ou passerou; Un moineau. PARAVANTO. Voy. Para

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ticipation.

PARCENEIAR, ou parcënër; v. 1. Avoir part.

Us pas, us cors, ém mours, tur që d'u pa e'd’u calits parcënëiam; nous ne fommes tous qu'un feul pain & un seul corps, nous tous qui participons au même pain & au même calice.

PARE; Un mur. On dit un mur de face; & non, de façade. Il y a des murs de face antérieurs, poftérieurs & latéraux. Un mur orbe eft celui qui n'eft percé ni de portes ni de fenêtres : tels font la plupart des murs de

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