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tấche. Vải travalia a foun prefa; il va travailler à fa tâche. dip i prës un prëfa; j'ai pris un ouvrage à

la tâche.

On ne peut rendre, prefa, dans aucune de ces phrafes par l'expreffion, prix fait, qui n'eft françoife que lorfqu'on parle d'une chofe dont le prix eft fixé par l'ufage, & qui n'est même ufitée que dans cette façon de parler. C'eft un prix fait, comme de petits pâtés.

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PREFACHÉ; Ouvrier entrepreneur d'un ouvrage à la tâche.

PREFERI, ou përvouga. Voy. Perfëri & Perfërimën.

PREFUDI de fanc ; v. l. (profluvium fanguinis.)

PREGAIRIA. v. 1. Priere. Iunis é prëgairias servia de nuits é de dias ; ( jejuniis & obfecrationibus ferviebat die ac nocte.) PREGALIOS; Longues prieres. PREGAR. v.1. Prier. Prec të që m'ëfcuses; je vous prie de m'excufer. Empër aiffo eu vos prec; (obfecro itaque vos.)

PREGHIÊIRO. v. 1. Priere. PRÉGO-DÎOU dë rëftoúblë, ou un San Jhaqë. Voy. Bërjhêirounëto.

PREI (Sen), ou Prêits, Preft; St. Prix, St. Prić.

PRËNDA. v. 1. (prandium, cœna..)

PRËNË. Prënë la Mësso'; recevoir la prêtrife, être fait Prêtre; & non, prendre la Meffe ; ce qui n'eft ni françois ni honnête. Voy. Messo.

Prënë la Bënodifsiou; recevoir la Bénédiction, y aller affifter. On reçoit auffi les Cendres, & on ne les prend pas. Në prëndrié pa d'arjhën; il ne donneroit pas fa part aux chiens. ft. fam.

PRËNRË. v. 1. Prendre. Prënlo; (tolle.) Prënfus ; (fuftalit.) PRENS ,་ ou preins. Femna preins; v. 1. femme enceinte, du lat. prægnans. Prens; gros, rempli.

PRENSA. Voy. Defiregne. PRENSAIRE. v. 1. Prener. 'PRENSO; Un marc : la quantité de mare de vendange, qu'on met en une fois fur la maie d'un preffoir, ou le plancher fur lequel on met le tas de la vendange dont on a tité la mere-goutte. di agu dos prênfos; j'ai eu deux

marcs, ou deux tas. Le vin du premier marc eft le meilleur.

PRENSO; Serre, ou l'action de preffurer, ou de ferrer. Lorfqu'on prele la même pile de marc à plufieurs reprites on dit, donner la premiere, la feconde ferre. Les mêmes expreffions s'emploient pour le preffurage des olives.

PRËNSO, ou dëstrë; Pressoir de vendange. Voy. Dëftrë. en Efpgl. prenfa; preffoir. Soue de prënfo; le mouton: gros madrier engagé par fes deux bouts dans les vis du preffoir; il porte fur le couvercle, celui-ci,fur la pile du marc.

&

PRENSO BRÔCOS; Un avare, ou feffe mathieu. PRENSÔIO; Femme enceinte. Ventrue.

PREON. v. 1. Profond. Sëran jhitat ë las tenebras pus prëondas. PRËONDÊZA. v. 1. Profon

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PREVEZENSA. v. 1. Prudence. PREZA; Faire cas, tenir compte. Se prëzo pa; il n'eft pas fier, il est honnête, affable, humain.

PREZA; Eftimé, ou apprécié ; d'où eft formé le terme fuivant. PREZÂJHË, terme de cadaftre; préfage, ou eftimation d'un champ, d'une maifon. On doit dire , je fuis pour ma maison tant en préfage: terme qui n'a rien de commun avec le françois, préfage, ou augure, qui eft un figne pour juger de l'a

venir.

PRËZICA, ou sërmouna; v.1. Prêcher. Li pauber fo préficars; (pauperes evangelifantur.)

PREZICADOU, prezicador; v. 1. Prêcheur, Prédicateur; Frere Prêcheur, ou Dominicain, appelés Jacobins à Paris. Lorfque Prezicadou est un n. pr. de lieu, on ne le change pas.

PRËZO; Prife-d'eau chauffée de moulin. La prife d'eau eft plus éloignée des moulins que les chauffées ordinaires. Ce n'est fouvent qu'un batardeau, pour détourner l'eau d'un ruiffeau.

PREZOU. Voy. Cal. PRIGOUN, prifoun, prioun ; Prefond. en v. fr. prious. PRIMACHOLO; Plante étiolée; c'est-à-dire, grêle, menue, élancée, pour avoir été femée dru. C'est ainsi qu'on feme le shanvre, dont les brins font par

ce moyen longs, droits & fans branches, & la filaffe plus fine.

PRIMACHOLOS; Défaut d'égalité dans le fil qui n'eft pas uni; dont certaines parties font trop fines, d'autres trop groffes.

PRIMÄIRIAS. v. 1. Prémices. PRIMAMËN; Chichement avec trop d'épargne & d'économie. Primamën; de près, avec exactitude. Li vâou på tan primamën ; je n'y regarde pas de li près.

PRIMERËNJHËNËRAT ; Premier né; (primogenitus.)

PRIM-FILO; Une coquette, une mijaurée.

PRIMO; Le Printemps. = Primo; une jeune truie qui n'a pas encore porté, ou qui n'a porcé qu'une fois, du lat. primipara.

tice.

PRIMOU; Mefquinerie, avaPrimeur. PRIMOUTËJHA. Voy. Ëspë

piffouna.

PRIMOUTIE; Avare, qui regarde de trop près.

PRIN; Mince, fin, délié, grêle. On ne dit mince que d'un corps confidéré felon fon épaiffeur; grêle, lorfqu'on le confidere felon fon épaifleur & fa longueur. Les termes, fin & délié fe difent quelquefois dans le fens de grêle; mais ils expriment quelque chofe de plus menu. Un ais mince, un fil délié, une plante grêle. Ce dernier s'accentue de même que grêle; météore dont les grains font appelés grêlons. b. br. prim; menu. On dit en proverbe: Fialo-prin, mourighé de fan; falo gros vifqë tou l'an.

PRIN au figuré : avare, tenace. Économe, ménager; vertus plus voisines de l'avarice que de la prodigalité.

PRIOUN. v. 1. profond. La villa era tornëjhada dë valats priouns; la ville étoit entourée de folfés profonds.

PRIOUSSES; Epreintes, fauffes envies d'aller à la felle,

PRIVA, Les lieux, les commodités d'une maifon, les la trines d'un hôpital, d'une Communauté. Les excrémens paffent de la lunette fur laquelle on s'affied, par les boiffeaux de pôterie qui forment la conduite ou chauffe d'aifance, & tombent dans la foffe où eft la gadoue, d'où les vidangeurs la retirent. On dit auffi le retrait, le privé, le lieu fecret, le cabinet d'ai fance où l'on va à la felle; & non, à felle & à la garde robe; c'est-à-dire, le cabinet de la chambre à coucher, où l'on tient la table de nuit, la chaife per

cée, &c.

PRIVAT. v. 1. Ami, familier, perfonne de la maison. Së mos réghën amics é privats; ils fe firent connoître pour être des nôtres. Obrëm bë d tots; mas maiormen als privats de la fë; faifons du bien à tous; mais fur-tout à ceux qui font entrés par la foi dans la maifon du Seigneur (maxime ad domefticos fidei.)

PRIVAT. v. 1. homme du pays, par oppofition à un étranger. Tan los eftrainers, që los privats; tant les étrangers que les gens du pays.

Si alcuns hom privat, o eftrains captalier o deoutêirën fug la villa d'Aleft; le crêzêirë lo puefca penre é mëter ën fërës; ëntrë që aia adobar so që dêox. Coft. d'Al.

PRO, ou prôzë ; v. 1. Prudent. Pus pro; (prudentior.) PRO, ou prou; v. 1. Profit. Beau.

PROAR. v. 1. Effayer. = Prouver. Proat; prouvé, effayé. PROBDAN, ou propdan ; v. I. prochain, proche parent.

Donfella d'onor që fia donada ën dot non puefca lianar për lo marit në për la moller; fi non o fafia ab cofel de fos parens; o fi aquel eron mort, ab cofel de fos propdans valla la liananfa, Soft, d'Al.

PROBDANAMEN. v. 1. Prechainement.

PROFECH, ou profieg; v. Ir profit, avantage.

PROFEITAR. v. I. Avancer; proficere.) Li enganador profeito en pëits; les hypocrites fe fortifient de plus en plus dans le mal. Re no profeita; nihil proficimus.) Qe proféitera adels? À quoi cela leur fervira-t-il? PROFEITOS; profêitable; v. 1. utile.

PROFÊIT. v. 1. Utilité. PROISMANO, prifmalo; prochain. v. 1. E las prôifmalas vilas; (in proximas civitates.)

PROISME. v. 1. Le prochain. Amaras lo tuo proïsmë, ën aisso coma tu metêis; vous aimerez votre prochain comme vousmême.

PROONDEZA. v. 1. Profon

deur.

PROP. v. 1. Presque. en lat.

pene.

PROP, Près, auprès, proche.
PROPENRE. v. 1. Envahir.
PROS. v. l. Vaillant. en v. fr.

preux. b. I. probus. Le mot probitas tépondoit au fr. proueffe ce qui n'est pas la fignification ordinaire de ce terme latin. Cependant la proueffe, la valeur & la probité doivent aller de pair.

PROS ÔMES. v. 1. Ce terme qu'on a rendu par, prud'hommes, fignifioit les principaux ou les notables d'un lieu, les gens de bien & de probité, fages & vaillans, qu'on appeloit dans la b. lat. boni homines; contrals qual non puefco hom rën dîrë; ou gens fans reproche.

Ils affiftoient aux plaids, aux affemblées : on prenoit leur avis pour le jugement des affaires, comme on prend aujourd'hui celui des Confeillers des affem. blées municipales, qui ont précédé celles des Parlemens. Les Barons ou premiers vaifaux, étoient auffi appelés, (boni homines, ou profômës; & les femmes

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Serames de ce rang, pros-fêmnas. Pros en v. fr. preux, ou vaillant. PROU, proun, Ou pro; beaucoup. Prou dans ce fens étoit autrefois françois, & il en eft resté l'expreffion, peu, ou prou.

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PROU, ou pro ; profit. Bon prou vou faffo; grand bien vous faffe. Qn difoit même en fr. pro. ficiat, ou pro-faciar. N'a pa fa dëzëmpiêi foun prou; depuis cet accident il n'a pas porté fanté, ou il s'en est toujours reffenti. Në fara pa jhamâi foun prou; il n'en reviendra jamais. PROUBAJHINA; Provigner. Voy. Cabula,

PROUBAJHO, ou protivo. Voy. Cabus.

PROUCURA; Un deffervant: Prêtre qui fert une paroiffe en J'abfence du Curé. Le terme proCuré n'eft ufité que dans le pays galcon.

PROUÊZO; Fable, conte de vieille, conte à dormir debout. PROUFÊCHE; Binet de fer blanc, ou gâte-bout pour brûler un bout de chandelle. du lat. proficio. Voy. Espárgnë.

PROUFIECH; Profit, avan

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genre. La derniere eft aromatique. Les brafleurs mettent de fes femences dans la biere pour donner du montant.

PRUÊSME. v. 1. Proche. PRUNAIRÔLO. n, pr, diminutif de prunarêdo.

PRUNARËDO. n. pr. Une prunelaie: licu planté de pruniers. Ces termes ont fi fort vieilli comme noms appellatifs; qu'ils ne font plus ulités que commię n. pr.

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PRUNET, fynonyme de prunarêdo, & n. pr. lat. prunetum. PRÛNO de boûtifou; prunelle fruit du prunelliet. Dë vi dë pruno; du vin de prunelles, qu'on appelle auffi du vin de Brétigni qui fait danfer les chevres.

PRUNO medicindou : le petit damas noir; léger purgatif.

PRUNO rousseto; Prune de la Magdeleine.

PRUS; Le fil d'un outil tranchant, celui d'un couteau. Donna lou prus; donner le fil. A bon prus; ce rafoir, ce couteau font bien afilés. On dit dans le même fens, afûter un bec-d'âne, un cifeáu, un fermoir de menuifier. Au figuré, bouta en prusz mettre en appétit. Appuyez fur l'é d'appétit, & ne prononcez pas apti.

PRUZEN, pruzento; hargneux, hargneufe, qui ne peut rien fouffrir.

PRUZI; Démanger. On dit en proverbe, Noun fi cal pa grata, talêou që l'on fë prus.

PRUZIJHE, pruziêiro; démangeaifon, prurit.

PUAT, ou puiat; un vilain ratelier en parlant des rangs de dents d'une bouche. Dérivé de Puo. Voy, Puio.

PUCH. v. 1. Haut, noble. Puch é poderos fenhor N. Noble, haut & puiffant feigneur N. C'eft pour fe déguifer la mifers, fa foibleffe fa baffeffe, fon néant, que l'homme fe pare de ces titres faftueux. B b

1

PUCHOL. n. pr. dit par cor. ruption de pujhol; le même que, pujhdou & picháou, ou piechdou; haute montagne. PUDESSINO; Puanteur, in

fection.

PUDI; Puer, fentir mauvais. Pudis à vi; il fent le vin; & non, à vin, gafconifme Touloufain.

On appelle punais ceux dont le nez fent mauvais; foit à caufe d'un ulcere au fond de cet organe, foit à caufe de la morve qui s'y corrompt par un trop long féjour, comme dans les camus.

Les temps du verbe puer font, je pus, tu pus, il put; pudîfsë, pudifsës, pudis. Nous puons, vous puez, ils puent; pudifsén, pudifsés, pudifsou. Nous puious, vous puiez, ils puioient; pudifJian, pudiffias, pudiffién. Je purai, tu puras, il pura; pudirai, pudiras, pudira. Que je pûs; që pudighefse. Je purais; pudirici. J'eule pué; aouriêi pudi, &c.

Pardoulos pudon på; parole ne put pas. Put q'ën vardiro; il put comme un rat mort, ou comme un bout.

PUDI; Un puroi: efpece de belette d'un poil mêlé de jaunâtre & de noir. Le putoi a le mufeau blanc, le cou jaunâtre, le corps long, effilé affez femblable d'ailleurs à la fouïne. La puanteur de cette bête fauve l'a fait appeler, pudi.

PUDIS; Le térébinthe atbriffeau réfineux. Celui qui croît Chio donne par incifion la Térébenthine eftimée, qui porte Je nom de cette Ifle. La feuille du térébinthe eft vulnéraire. Nos térébinthes portent de longs cornets rouges & pointus. Ce font des galles creufes occafionées par la piquure de pucerons ailés : elles font pleines de ces infectes & d'une liqueur gluante & miéleufe, qui eft leur déjection, qu'on croit être vulnéraire.

Le piftachier eft une efpece de térébinthe qui a les deux fexes

fur deux pieds différens, & dont le femelle ne produit que des piftaches avortées, lorsqu'il est trop loin du pied mâle.

:

PUDIS; Le bois puant. en lat. anagiris fetida arbriffeau qu croit aux environs de SaintGilles.

PUDIS; Efpece de cormier. en lat. forbus torminalis.

PUECH, ou pech; montagne. de là le n. pr. dël puéch ; du pui.

PUG, puig; puits, puts. v. l. montagne. lat. mons. El pug de Sina; la montague de Sinaï. Doncs comenfaran à dirë, puig cazets fobré nos ; montagnes tombez fur nous.

PUGNI; Poindre, commencer à poindre, ou à paroître.

PUIAR. v. 1. Monter; (afcendere.) Doi homi pujhero ël tëmplë që orêsso; us farifeus, é áoutrë publicas. Deux hommes monterent au temple pour prier, &c. Puias fa; (afcendite huc.) Puiec Pêirë en fobiraneffa, që oret ; Pierre monta au haut de la maifon pour prier. Pujhet ël pug; (afcendit in montem.) Puiant lui ë la navëta, Sëgiro lo fos defcipols; Jefus étant monté dans la barque, fes difciples le fuivirent.

PUIO, ou pûo; pointe. = Dent de peigne : il y a de quoi friffonner, pour des oreilles tant foit peu délicates, d'entendre dire; j'ai coupé les pues de cette peigne ; au lieu de, j'ai caffé les dents de ce peigne.

C'eft cette efpece de françois qu'on entend de la bouche des enfans de bonne maison; parce que leurs parens les obligent, pour les mettre fur le ton des honnêtes gens, de parler une langue dont ils ne peuvent leur donner des leçons ni des exemples, ayant eux-mêmes manqué dans leur jeunesse d'un bon inftituteur.

Pênche de las groffos pûios; peigne à démêler. De las pichôtos pûios; peigne à décraffer, peigne fin.

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