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LEUIÂIRIA. v. 1. Légéreté, facilité.

LEUIÊIRAMËN donar; v. l. donner de pon cœur. Leuiêiramën, ou leoujheramën; facilement, légérement.

LEVA; Ramaffer. Aco vôou pa tou leva d'áou fôou; cela ne vaut pas le ramaffer. Lëva lou capel; ôter le chapeau, ou faluer. Leva un ëfan; ramaffer un enfant tombé à terre. Accoucher une femme, ou l'aider à accoucher. Lëva uno nizado ; dénicher des oifeaux. Lëva de caffôlo; dégoter quelqu'un du jeu, prendre fa place. Leva d'áou sëmëna; relancer quel qu'un. Lëva uno mâlio; reprendre une maille à un bas.

pourceau : elle comprend le foie, le poumon & le cœur, qui tiennent ensemble, & que le boucher , ou tueur de cochons, enleve à la fois. Levado, ou courado; le poumon du bœuf.

une

LEVADO; Une digue, chauffée une digue pour détourner l'eau d'une riviere ; une chaullée pour élever un chemin dans un endroit marécageux, ou fur le bord d'une riviere, qui fans cela inonderoit le chemin ; une chauffée de moulin pour y amener l'eau d'un ruiffeâu.

LEVADO (jhëns dë); Gens avides & prompts à prendre & à enlever. Dë lëvâdo; d'umblée.

LËVADOU. Voy. Campanê

jhë.

LEVADOU das ufajhës; une liéve, ou extrait du papier terrier, qui fert aux Receveurs pour faire payer les redevances au Seigneur d'une terre.

LEVADOU de mouli; le levier d'une meule de moulin à farine: il eft compofé de deux pieces, l'une verticale, appelée l'épée; l'autre horizontale, qui fait l'office de levier, & qu'on appelle la trempure. L'une & l'autre fervent à hauffer la braie, & par ce moyen la meule tournante.

Lou tën së lêvo, le temps fe hauffe, il commence à s'éclaircir, à fe nettoyer, à fe mettre au beau. Le temps fe prend là pour les nuages; & c'eft dans ce feus qu'on dit de quelqu'un, qu'il eft haut comme le temps. Gna pa q'à lëva lou dë ; il n'y a qu'à fiffler, ou il n'y qu'à fe baiffer & en prendre. Podë pa lëva las câmbos; je ne puis mettre un pied devant l'autre. Levas aqel' efpingo; ramaffez cette épin gle. Leva la tâculo; deffervir, enlever la table; & non, plier. Jhamai noun më levë d'aici; je LEVANDIÊIRO; Sage-femme, veux ne jamais bouger de la qui n'eft pas toujours une femme place, fi.... forte de ferment. fage & prudente: la plupart de Më lëvé pa lou capel; il ne m'ôta celles de province, qui ont pris pas fon chapeau; & non, le d'elles mêmes leurs licences chapeau; ni, il ne me leva pas fans aucun apprentiffage, ignofon chapeau. rent les chofes les plus effentielles LEVA, un lëva; terme de jeu à cette profeffion auffi a t-on de carte; une main, une le- remarqué qu'il meurt la moitié vée. des femmes en couche, ou de suites de couche c'est ce qui a introduit les chirurgiens-accoucheurs chez les riches, pour mettre eux-mêmes la main à l'œuvre ufage capable de révolter la pudeur des femmes chez qui elle n'eft pas entiérement éteinte; & qui eft une fuite de la décadence des mœurs

LËVA; Quêter, mendier, faire contribuer.

LEVADIS; Aifé à lever, ce qu'on peut lever, & qui eft pour ainfi dire levable. Pon-lëvadis; un pont-levis. en v. fr. pontlevau, ou pont-levoi, n. pr. d'une Abbaye du Diocefe de Chartres,

LEVADO; La freffure d'un

Il fuffiroit le plus fouvent de

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la préfence de l'accoucheut foit pour raffurer la femme en couche foit pour diriger le travail de la fage-femme; en forte qu'il n'opéra lui-même que dans les accouchemens laborieux où l'intelligence & l'adreffe des fages-femmes feroit en défaut.

LEVANDIÊIRO, eft formé du verbe, lëva; accoucher. Et lëva répond au lat. tollere.

LEVAR. v. 1. Prendre, enlever. Lëvero pêiras li Iufieu; les Juifs prirent des pierres.

LEVAT (bos); Bois de haute futaie.

LEVATAS. Voy. Léou. LEVENTI; Adroit. LEVO-CAR; Terme d'injure; commis de l'équivalent. LEVO DE PALAMAR; La cuiller d'un mail.

LEVO-KIOU, ou collevo; Un leve cu, ou fourmi à tête rouge; la plus méchante des fourmis, dont l'abdomen eft toujours relevé. Ses morfures caufent une petite inflammation.

LEVO-KIOU (jhouga d); Jouer à coupe cu; c'elt-à-dire, fans donner de revanche ; & non, à leve cul, ni à cu-levé. On dit auffi à certains jeux, tel que celui du volant, jouer à coup faillant.

LEZA. v. l. Qu'il foit loifible. Lés ; il eft permis, temps du verbe, lëzër.

LEZËNO, ou alzëno; Alêne; outil de cordonnier. Ne le confondez pas dans l'orthographe avec, haleine.

LEZER; Être permis. Totas cáouzas lêzo à mi; tout m'eft permis. Lets be far al fabrës; licet benefacere fabbato.)

LI; Le lin. Gri de li; gris de lin, ou la couleur de la fleur du lin: plante dont l'écorce fert à faire les toiles les plus fines.

LI. v. 1. Le lis. Li lis del camp no trabalhan, ni foli; les lis des champs ne travaillent, ni ne filent.

J

At, ou i; lui. Li-ai di; je le lui ai dit ; & non, j'y ai dit. Fazes li mous ccumplimëns; faites-lui mes complimens; & non, faites-y, &c. ni faites-les-y.

LIA, en termes de moiffonneur; engerber, enjaveler, fagoter les javelles, les mettre en gerbe. Il faut gerber cette épautre.

LIAIROS; Enjaveleufes.

LIALMËN. v. 1. Ligament, ligature, lien. En lialmën dë fëlonia; (in obligatione iniquitatis); engagé dans les liens de l'iniquité. Lien eft la racine du mot ob-ligation. S'obliger est se lier, & je vous fuis obligé, eft le même que je vous fuis lié.

LIALMEN. v. 1. Loyalement, de bonne foi.

LIAMA; Empaqueter le menu linge d'une le five.

LIAMADO; Gros paquet de menu linge.

LIAN; Cordon à lier quelque chofe, cordon de fac.

LIAN dë razin, pëndiliâdo ou pinêlo; Un paquet de raifin dont on fufpend au plancher plufieurs grappes enfemble avec du fil de penne.

L'ufage de ces paquets ou liens, tel que nous le pratiquons, eft très-ancien. Abigail, femme de Nabal, appaifa dans le défert de Pharan David, par un préfent qu'elle lui apporta & à fa troupe affamée, de cent paquets de raifins fecs, & de deux cents cabas de figues feches. Centum ligatu ras uva paffa & ducentes maffas caricarum.

LIANANSA. v. 1. Aliénation. LIÂOUMA; Pignocher; & non, mangeoter.

LIAOUS. V. Elidous. Liaouffa. Voy. Elioussa.

LIÂOUTA. v. l. Bonne-foi. en v. fr. loyauté.

LIARDO, ou piástro; Piece de deux liards.

LIÂSSO; Paquet de menu linge; tels que les cols, les chauffons, les mouchoirs, &c. & non, liaffe. Uno liaffo de

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d'or.

L'Imprimeur regle le format des caracteres & du livre qu'il doit imprimer. Le format du caractere va depuis le gros canon jufqu'à la fédanoife & à la nompareille. Et celui du livre, depuis l'in-fol. jufqu'à l'in 32 & audelà. La feuille eft entiere dans l'in-fol. grand ou petit: elle eft pliée en trente-deux feuillets dans l'in-32. On connoît le nombre des feuillets par la fignature ou la lettre de l'alphabet & du chiffre, qui font au bas de la premiere page de la feuille. Chaque feuillet a outre cela au bas un mot féparé appelé la réclame, ou celui par où commence la page fuivante, foit du recto foit du verfo.

Les alinea & les u. pr. commencent par une lettre majufcule. Les citations font diftinguées par des lettres italiques, ou par des guillemets (»). Certains mots font féparés par une divifion () comme dans ci-devant. Les Compofiteurs trouvent dans les caffettes de leurs caffes d'autres marques typographiques dont ils fe fervent de même que des différens caracteres, pour faire leurs formes; telles que la parenthéfe (), le crochet [], l'accolade, le paragraphe, le pied de mouche,

&c. 2

On orne fouvent d'un fron

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tifpice, ou d'une eftampe hiftorique la premiere page d'un livre. On met au commencement d'un

chapitre une vignette de fonte, ou gravée fur bois ou fur cuivre, & une lettre grife fouvent hifdu bas des chapitres d'un cutoriée. On remplit auffi le vide de-lampe, ou d'un fleuron.

Les Relieurs diftinguent les Tomes par la reliure particuliere. Il y a cependant quelquefois deux Tomes en un feul volume : & alors le mot, Tome marque fection, ou féparation de matieres d'un ouvrage & un volume féparation de feuillets dont on fait des paquets différens.

La reliure carrée a fuccédé à celle en rouleau, ou à l'Egyptienne. On appeloit volume une fuite de plufieurs feuilles de papyrus coufues bout à bout & roulées fur un cylindre avec fes ombilics : ce qui eft encore en ufage dans les Synagogues des Juifs: il y en avoit de roulées fans cylindres; tels font les rouleaux trouvés à Herculane qu'on déplie lentement depuis bien des années.

Les principales opérations de la reliure font celles-ci; plier les feuilles avec le plioir; les battre plufieurs enfemble avec le marteau à battre ; coudre, ou brocher les feuilles fur de la corde, ou des nervures tendues fur le coufoir ? au moyen des clavettes. Les nervures font relevées dans les reliures ordinaires : elles ne paroiffent pas fur le dos des reliures à la gréque. Lorfque le livre eft couvert d'une peau, on met entre les nervures le titre du livre, l'étiquette du volume & des fleurons: le tout gravé fur des fers qu'on applique chauds.

Le livre étant broché & couvert de deux cartons ou chaf

fes, on rogue la tête & la queue de la tranche, & celle de devant qu'on nomme gouttiere, on les jafpe, on les marbre, on fait

la tranche-file, & l'on couvre le livre avec une peau de veau, de bafane ou d'alude, dont on a paré les bords; on fouette les nervures; on cambre les chaffes; on dore la tranche, le bord, la bordure, &c.

LICA, ou lipa, & en v. I. licar; Lécher. Láouro a lica las fangos; les chiens ont mangé les crottes. ft. b.

LICADO. Gna pa q'uno licádo; il n'y en a qu'une bouchée. LICHET, lichóto, litốcho, ou arcolét; Une couchette, un bois de lit. Le terme, chalit dans ce dernier fens vieillit. Un Bois de fic eft compofé de quatre pans, deux de longueur & deux de traverse de quatre pieds, ou colonnes, du chevet, des fonçailles & du porte-fond. Lico ou lec; Léche-doigt. Gravié pa a lico; il n'y en avoit qu'à léche doigt.

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LICOFROIO, ou couffolo; Une léchefrite; & non liche

frite.

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LICOURISTO; Marchand de liqueur; & non, licorifte, ni Liqueurifte.

LIE, liech; Lit. Une couchette, fe dit de certaines chofes qu'on met par couches alternativement l'une fur l'autre.

LIE; L'arriere-faix, la délivre, ou le placenta : ce dernier eft un terme d'anatomie. Et les termes d'art ne doivent point entrer dans le difcours ordinaire qu'au défaut d'autres plus

connus.

Le foetus tient par le cordon ombilical à l'arriere-faix. Il eft dangereux de tirer trop tôt ce cordon dans les accouchemens: il faut attendre patiemment & ne pas prévenir, (de peur d'une trop grande hémorragie), le moment où la nature fe délivre d'elle même de cette maffe charnue.

LIE COURËDIS; Lit à roulettes

LIËTO; Une layette; & non,

liette: petit coffre, ouvrage du layetier. On appelle, layette d'un enfant, tout le menu linge qui lui eft néceffaire & qu'on ferre dans un de ces petits coffres; lorfqu'on met un enfant en nourrice. Voy. Fardëtos. LIEURAR. v.1. Livrer, abandonner. LÍFRE; Beau, joli. On le dit autfi d'un mets délicat. Lífrē; gai, joyeux. Lifrë coumol'ankié d'un tâi; gras comme les felles d'un blaireau.

LIFRIJHE; Amour de la joie & du plailir. LIGA; Limoner; couvrir de limon " tel qu'en dépofent les rivieres troubles & débordées. LIGNA, terme de fcieur de long; tringler, ou tracer une ligne au cordeau avec du noir fur un billor équarri › pour marquer, le trait de la fcie.

LIGNETO; De la corde à fouer, ou du bitord : elle eft de deux ou trois brins dont chacun eft tords, ou tordu séparément.

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LIGNÔOU; Le ligneul des cordonniers, ciré & enfoyé. It fert à coudre les quartiers d'ur foulier avec l'empeigne & celle-ci avec la femelle.

LIGO; La lie du vin, le li mon d'une riviere, la vafe, ou la bourbe d'un étang, les dépôts que font les différentes liqueurs au fond d'un vafe.

LIGO; Acabit. On dit en parlant d'un melon, par ex. Ës de bono ligo; il eft d'un bon acabit. Et fi l'on parle d'une piece de monnoie, on die qu'elle eft d'un bon aloi; dề bôno ligo.

LIMACHOUS, ou limaouchous; Baveux, gluant. Tels font les limaçons & les limaces, qui laiffent fur leur paffage une trace de bave luifante qui fuinte de leur corps. Pour en diminuer la dépenfe les limaçons ne fe mettent en campagne que lorfqu'il a plu, ou qu'il a tombé

de la rofée. doumêlo limachoûfo; aumelette baveufe.

LIMASSOUN; Du limaçon, ou du chanvre en limace: chanvre fin que les chanvriers tortillent en petites pelotes qui imitent groliérement la coquille d'un limaçon.

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LIMAZË limãouc, ou limaouco; Limace: animal de même genre que le limaçon; mais qui n'a point de coquille comme ce dernier quelques efpeces ont feulement un offelet far le dos entre cuir & chair. La bave qui fuinte de leur corps eft néceffaire aux uns & aux autres, pour s'attacher aux corps fur lefquels ils grimpent ou s'avancent, fans le fecours des pieds ni des écailles comme ceux qui font pourvus de ces inftrumens: ils font obligés de furmonter à chaque instant cette adhérence, pour avancer : c'est ce qui retarde beaucoup plus leur marche, que ne l'est celle des tortues.

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La petite efpece de la groffeur d'une noifette, eft celle qui Lavage les potagers. L'eau de chaux clarifiée qu'on répand fur elles, eft le moyen le plus expéditif & le moins difpendieux pour les détruire. Cette eau repofée ne falit point les plantes, & loin de leur nuire, c'est un arrosement qui vaut un engrais: le temps pour le faire et à l'entrée de la nuit & lorfque la rofée a averti ces animaux de fe mettre en campagne, on les prend en flagrant delit.

LIMBARDO; la limbarde : plante maritime du genre des after, à feuille graffe de la peLite joubarbe.

LIMBOROU Un aliboron. Aco's un mêftë limbôrou; c'eft un maître aliboron homme adroit, qui fait de fes doigts Boute forte d'ouvrages.

LIMBOROU. Voy. Varâirë. LIMELO; Terme de mépris. Grande limêlo ; une grande ga.

mele; fille fans grace, fans adreffe, fans mainuen.

LIMPA, Linfa; gliffer. C'est de limpa que font formés ëscarlimpa, ëscarlimpâdo.

LIMPO, ou ligo; bourbe, limon, dépôt des rivieres, curures de mares.

LINAJHE. v. 1. Race, forte. lat. genus. Agës linajhë no ës jhitat fi no për oracio é për dëjhunts; hoc genus [ demoniorum] non ejicitur nifi oratione & jejunio.)

Linajhës de vibras; races de viperes.

LINHADA. v. 1. Généalogie.
LINDANIÊIRO ;

Voy. Lëndas.

Linteau.

LINDE, lindo. áigo lindo; eau claire & tranfparente. en efpgl. lindo; beau.

LINGASTO. Voy. gourgouli. LINGOUSTO. Voy. Lengoûfto. LINJHE; Effilé, élancé. On dit l'un & l'autre d'une taille mince; mais élancé se dit des grandes; & fluet, d'une complexion délicate. On peut être effilé & élancé, fans être fluet; & non, flouet. Efflanqué eft un terme de mépris.

LINSA. Voy. Limpa.

Lio, ou rëdorto; un lien, une harre. Lio de pergami; un tiret: petite laniere de parchemin tors qui fert à attacher des papiers enfemble.

Liou, lioufsës, ou lambrët. Voy. Elidou.

LIOURÂNSA, ou liuranfa; v. 1. tradition.

= Don. LIOURAR, ou liurar; v. 1. Délivrer, donner de main en main. lar. tradere.

LÎOURÊIO; Une livrée de rubans, ou rubans de couleur qu'on donne aux nôces de village à de jeunes gens, à de jeunes filles.

Le mor languedocien, lionreio, & le fr. livrée, qui dérivent du v. 1. lîoura; donner ou livrer, étoit au quatorzieme fecle le nom des robes que nos

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