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les bonnes graces de quelqu'un, fe faire des ennemis, li foûi pa máou váougu, on ne m'y voit pas de mauvais œil, on y a des bontés pour moi.

MAOU-VIVEN, máou vivênto; homme ou femme de mauvaife vie.

MAOUVOULIÉ, ou máouvoulienfo; Haine, mauvaise volonté pour quelqu'un, malin vouloir. Il y a long-temps qu'il a un malin vouloir contre moi. Acad, malveillance, vieillit. MÂOUZËNSOS; Un creve

cœur.

MAQILIA; Tripoter. Maqiliajhë; tripotage.

MAR; La mer. La mar brulo pa; la foire n'eft pas fur le pont: façon de parler proverbiale pour dire, il n'y a rien qui pretfe.

MAR. Voy. Peirou. MAR. v. 1. Mardi. MARAGDËS. v. 1. Éméraude. MARAN, ou Marano; Nom des Maures devenus Chrétiens, qui pafferent d'Espagne en Languedoc on les appelloit en Ef pagne, Mauri, ou Marani: ces familles qu'on appelloit auffi Reculées, furent long-temps fans être admises aux charges publiques.

MARANO, ou arcifous; Les mites du fromage: infectes prefque infenfibles à la timple vue. On les tue avec de l'huile, dont on frotte le fromage.

MARANO, eft auffi une efpece de phtifie, ou de mataline qui attaque les brebis.

MARASSAL; Couperet: forte de couteau de boucherie. MARBOURO; Juron qui répond à mordienne.

MARCANDAIRIA.

Trafic.

V. 1.

MARCANDËJHAIRË; Barguigneur, tatillon. ft. fam. MARCÉ, v. 1. & n. pr. Gramiféricorde. Difcrétion, en v. fr. merci. Caiar à marcé; être à la difcrétion de quelqu'un, Tome II.

ce,

dont notre fort dépend. L'ancien proverbe dit, që së dëfën; bona marcé trobo à la fin.

MARCHAN; Acquéreur. Se vén marchan, vëndrâi moun ouftâoû; s'il fe préfente un acquéreur je vendrai ma maison.

MARCI; Macéré, macérer : faire tremper dans de l'eau.

MARCO " ou marcot; Une marcote; & non, un marcot. Dans les marcotes ordinaires, telles que celles d'œillet, où l'on fait une fente au nœud d'une branche la feve qui defcend fe convertit en chevelu au bout de ce nœud coupé : lorsque la terre bien humectée qui couvre nœud entamé favorife cette végétation, on peut févrer les marcores quinze jours après.

ce

MARCO-SIAOU; Rufé, matois, fournois.

MARELA; Tromper un jeu. MARÉLA; Rayé, bigarré. en b. br. marella; peindre de diverfes couleurs.

MARELA; Vitrer, terme de titeur de foie; c'eft diftribuer le brin de foie fur l'écheveau de la roue de façon qu'il y faffe des lofanges.

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MARÉLÂJHË; Vitrage bon ou mauvais d'un écheveau de foie, ou les lofanges que le briny forme en fe croifant fur lui-même, au moyen du va &-vien: lorfque ces lofanges font trop grandes ou trop larges, le bria

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revient fouvent au même endroit fur lui même avant que celui fur lequel il s'applique ait eu le temps de fécher; ce qui eft le vitrage vicieux qu'on doit éviter à caute de deux inconvéniens qui en résultent.

Le premier, que les brins fe collant l'un fur l'autre, rom. pent fréquemment au dévidage, pour les décoller; l'autre, que la dévideufe ne trouve qu'avec beaucoup de peine & de perte de temps le bout de foie rompu, qu'il faut nouer avec celui qu'elle tient.

I

MARÊLO ; La mérelle : jeu des écoliers.

MARÉLO; La margelle d'un puits. V. Peiral.

MAREZO; Une citrouille: les feuilles de la plante font découpées & tachées de blanc. Voy. Bourelio.

MARFEGO; Une paillaffe de lit. La toile, ou le fac de la paillaffe.

MARFÉZÎBLË. v. 1. Flétri. Voy. Marfi.

MARFI, ou marfë; Flétri, chiffonné, flétrir, faner, chiffonner, bouchonner.

MARGA; Emmancher

outil.

un

MARGAL; Herbe de pré ; plante graminée appelée du Nonnat dans quelques Provinces: la meilleure & la principa

le, & celle dont on cueille la graine pour enfemencer un pré. C'eft le Rai-gras des Anglois.

MARGAL, eft auffi la fauffe ivraie. en lat. lolium perenne fpica mutića. Margal eft encore une herbe à foin qui croît dans un champ après qu'on en a coupé le

bled.

MARCAL; Penchant au plaifir fenfuel, ou ce qu'on appelle, du tempérament.

MARGALIA "

couleurs.

MARGASSO. Voy. Tarnagas. MARGHE; Un manche de coignée, un manche à balais &c. Ne dounariéî pa lou marghë d'un' eftrilio; je n'en donnerois pas un clou à foufflet.

MARGO; Manche d'habit de chemife, &c. Entré man é márgo; dans l'inftant, dans un clin d'œil. = Margo d'ipoucras chauffe d'hipocras, ou abfolument une chauffe. L'a de margo eft long. Il cft bref dans 1. n. pr. Margo, ou Margot.

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MARGOUL, ou margoulieiro; Un tourillon. Voy. Mândrë.= Margoul. Voy. Verdié.

MARGOULIA; Tremper dans l'eau. De là le fr. margouillis.

MARGCULIN; Pauvre & mauvais ouvrier deux qualités qui vont fouvent ensemble, & dont la premiere eft l'effet, l'autre la caufe.

MARGOUN, au pluriel > margous & manchôs; bouts de manches, ou amadis; & non manchots, qui ne fe dit que des eftropiés de la main, ou du bras. Margoun eft le même que Je n. pr. Margon.

MARI, ou marri; Egaré, perdu. Së mari ; s'égarer. C'e ce qui arrive aux voyageurs dans les montagnes du Gevaudan & on bracana; du Velai, lorfqu'il y tombe de Bariolé, émaillé de différentes la neige & que des vents contraires l'agitent; ils font déforientés, ils ne favent quelle route tenir & rifquent de périr dans la neige; lorfqu'ils font quelquefois le plus près du gîte : c'eft pour diriger leur chemin qu'on fonne les cloches pendant ces tempêtes, fur-tout à l'entrée de la nuit ; & c'eft ce qu'on appelle, founa për lous maris fonner pour les égarés. en ital. Smarrito; perdu, égaré. Voy. Cira & Fournela.

MARGARIDO ; La grande marguerite, ou le leucanthemum: plante qui s'éleve à un ou deux pieds, qui produit, comme la pâquerette, mais en grand, une fleur à fleurons; & dont le difque eft jaune & les pétales blancs. MARGARIDËTO; La pâquerette, ou la petite marguerite: plante des prés dont les fleurs fortent immédiatement de terre, fans autre tige que leur pédicule. On l'appelle pâquerette; parce qu'elle fleurit au temps de Pâques. Elle eft recommandée pour les maladies de la tête & pour la phrénéfic.

Méchant:

MARI; Mauvais. ce dernier adjectif ne fe dit que des qualités du cœur, quand on l'applique immédiatement aux perfonnes: car on ne dit pas un

mauvais homme; mais un méchant homme. Il y a des pieces de vers qui font à la fois méchantes & mauvaises.

MARI; Mauvais; c'est àdire, vil, chétif, de peu de valeur, on le dit des chofes. Un mari capêou; un mauvais, ou vieux chapeau.

En françois, mari, ou époux s'écrit différemment de marri, ou fâché & repentant. Un perfonnage dit dans Moliere. Je fuis fon mari marri. Ce dernier veillic.

MARÎBLE; Le Marube: plante dont il y a plusieurs especes. La plus connue eft le marube noir & puant.

Se

MARIDA; Époufer. marier. Époufer fignifie toujours prendre en mariage. Mais le verbe marier, lorfqu'il n'eft pas joint avec l'article réciproque, fignifie donner la bénédiction nuptiale.

Ainfi un Curé ne doit pas dire, j'ai épousé une telle, ni je les ai époufés, en parlant du mari & de la femme; mais je les ai mariés, ou je l'ai mariée. Au contraire un Curé Anglican, ou Luthérien, peut dire fans équivoque, j'ai matié celle-là & j'ai époufé celle-ci.

MARIDADO; Une épousée,

une mariée.

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MARSAL, ou Marfâou (Sën); St. Martial; Apôtre de Limoges. MARSENS, marfins, marfaous; Les mars Ou menus grains qu'on feme au mois de Mars tels que les orges, les avoines, les millets. Sus un raftoul birat sëmëna lous marsëns.

MARSCIOURË ; L'ellébore noir, ou pied de griffon, dont la fleur eft verdâtre : cette plante fleurit pendant les gelées, lorfque les autres font mortes, ou qu'elles paroiffent l'être.

On fait avec les racines du pied de griffon des fétons, pour les maladies contagieufes des chevaux. L'efpece d'hellébore à fleur couleur de rofe & à larges feuilles, eft celui qu'Horace recommande pour la folie.

MARTELIÊIKO ; L'éclufe d'un étang, l'épanchoir d'un canal & d'un biez de moulin, qu'on bouche au moyen d'une

vanne.

MARTINË; Forge & fonderie de fer.

MARTINË, ou mal; Le gros marteau d'une fonderie de fer

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qu'un courant d'eau fait jouer. MARTO; La Martre proprement dite, qui a le deffous de la gorge jaune, ou la Martre du nord. La Martre domeftique, ou la Fouine dont le deffous de la gorge eft blanc & tout le refte du corps noirâtre. C'eft cette derniere feule qui fréquente les habitations & fur-tout les poulaillers, , pour égorger la volaille. L'une & l'autre font différentes de la Martre Zibeline qui a la gorge cendrée & qui vit en Mofcovie. On dit Martre ; & non, Marte.

MARTOR. v. 1. & Martrou; La fête de Touffains, & plus communément, la Touffaint: elle portoit chez nous le nom de Martor, ou des Martyrs depuis que Boniface IV bénit en 607 le Pantheuni de Rome & le confacra à Dieu fous l'invocation de la Vierge & de tous les Martyrs. Grégoire IV lui donna en 837 toute l'étendue qu'elle a aujourd'hui.

MARTOR, ou martrou, étoit une époque pour l'échéance des rentes, le loyer des maisons, le louage des domestiques. On difoit, dë martor ën martor, pour une année entiere; comine aujourd'hui d'une St. Michel à l'autre. Bous pagarai për Martrou; je vous payerai à la Touf. faint. Le proverbe dit, de San Mikêou à Martrou i-a un mës labouradou.

MAS. v. l. Plus, pourvu que. Mas që; pourvu que. Bous aime mas që jhoumëtis; je vous aime plus que moi-même. Voy. Mái. MAS; Une hutte, une baraque. Une métairie, ou habitation de métayer. Mas eft un terme du v. 1. déiivé de la b. lat. manfus. On ne le difoit d'abord que d'une petite portion de champ on y comprit enfuite l'habitation du propriétaire, & on l'appelloit alors, manfus amafaius; métairie accompagnée d'une habitation. On fit de

mas,

le fr. maifon. C'est de mas que font formés bien des n. pr. qu'ort verra dans leurs articles tefpe&tifs.

MAS, ou mafc; Un forcier. Mafco ; une forciere. Vielio Máfo; injure que le peuple dit aux femmes, pour leur reprocher leur laideur & leur vieilletle.

MAS, qui eft l'abrégé de Mademortelle eft le titre qu'on donne par honnêteté aux femmes de la moyenne & de la basse volée, & dont ces dernieres s'honorent. Mas de baragno, mas dë boulofo, &c.

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MASCLOU оп mâou dë mafclou; La colique.

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MASCLOUS; Cirons, crinons ou draconcules : petits infectes qui s'engendrent fous la peau (ou entre cuir & chair) des enfans nouveaux-nés & qui les font fouffrir. Ils font rudes

au toucher comme une foie de

porc, qui ne feroit que poindre; & font maigrir les enfans.

On les délivre de cette vermine qui leur vient ordinairement aux épaules, en y appliquant de l'huile & en frottant à plufieurs reprises avec le plat de la main, jufqu'à ce qu'on ait détaché ces infectes & que la peau foit devenue unic.

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MASNIL. v. 1. diminutif de mas. b. lat. mafnil, mafnilium. en v. fr. mefnil ou ménil; petite portion de champ avec une habitation. De là le n. pr. du Ménil.

MASSA; Piler, écrafer. = Affommer du grec, masso, pinfo.

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MASSACRA. Voy. Mafcagna. MASSACRE ; Un attife-feu dans un atelier de filage de foie: emploi de celui qu'on appelle chourou, daus les preffoirs à huile.

MASSAPAN; Boîte à confiture, boîte aux graines pour les couvées des vers à foie ; & non, maffe-pain; pâtisserie d'amandes pilées avec du fucre & pétries avec de la fleur de farine, dont on fait de petits pains, ou paftilles & des tartes de maffe-pain. MASSAPARËN, Piffocot, ou Piffogot; Le Potiron rouge: efpece de champignon vénéneux, comme le défigne fon nom qui fignifie, tue-parent: il eft du genre des fiftuleux. Les Italiens l'appellent cambio-colorë; parce qu'il devient bleu ou violet, lorfque fon fuc, ou fa féve eft expofée à l'air par une caffure, ou fimplement en y appuyant un peu le doigt: ce qui eft un phénomene affez fingulier.

On affure que ce champignon ceffe d'être mal-faifant lorfqu'on l'a fait bouillir & dégorger enfuite dans de l'eau fraîche.

MASSE, ou maffe; Une loupe de fer des petites forges du Rouffillon.

MASSETO; Maillet de tailleur de pierre. = Mafseto; morceau de liége, ou de bois fur quoi font fichées les plumes d'un volant à jouer.

MASSI; Une jetée ; & non, un mafif qui eft impropre.

&

On fait des jetées en maçonnerie fur le bord des torrens, on les oppofe de biais au courant de l'eau, pour mettre le bord des champs à couvert & empêcher que le torrent ne les fape & les emporte.

Les jetées qu'on fait dans la mer pour couvrir les vaiffeaux dans un port font appelées, moles pour peu qu'elles foient confidérables.

MASSILIO; Argent monnoyé. MASSIP mafsipo; Jeune homme, jeune fille. Maffip; gros, lourd, épais. Uno groo malsipo; une groffe maffe de chair

MASSO; La maffe d'un tonnelier, avec quoi il frappe fur le chaffoir, pour chaffer ou enfoncer les cerceaux d'une futaille. Máffo d'afclâirë. Voy. Mal. = Massâirë; dérivé de masso.

MASSO-BIÔOU. v. 1. & n. pr. d'homme: ancien nom des bouchers pour la viande de bœuf & proprement, tue-bœuf, de l'italien, mazzare; tuer.

Ce dernier nom, ou tue-bœuf feroit préférable à celui de maffebœuf, que nos Notaires emploient communément dans leurs actes; s'il étoit cependant permis de changer les noms propres en tout ou en partie, fous prétexte de les francifer en les rendant méconnoiffables : ce qui est contraire aux bonnes regles.

Cet ufage eft d'autant plus extraordinaire que lorfque dans un ouvrage françois on cite un n. pr. anglois ou allemand, on ne s'avife pas d'en changer l'orthographe, quelque hérillée qu'elle foit de confonnes qui n'ont pas coutume de fe trouver ensemble dans des mots françois; encore moins les traduira-t-on dans cette derniere langue : on écrira, par ex. le n. pr. Scheuchzer, fans y changer une feule lettre.

Et l'on fe permet des changemens dans les n. pr. languedo

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