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mënëstral, ou mecanic; Artifan: celui qui exerce une profeffion mécanique. Les artifans font fupérieurs aux journaliers & inférieursaux artifies; comme ceux-ci le font aux gens à talent.

MÊSTRO, ou mëstresso; La maîtreffe du logis.

MËSTURA. v. 1. Piece. Negus, o lunts hom no mëia la mëftura dël dra nôou ë la vëftimënta viel; perfonne ne met une piece de drap neuf fur un vieil habit.

MESTURËT, ou toundûdo; Petit pain de maïs. On le cuit d'abord à l'eau bouillante & enfuite au four enveloppé d'une feuille de chou.

MËTËDOR. v. 1. Qui doit être envoyé; (mittendus.) = Mettable.

MËTEOUS, mëtêoufo; Même. 1-ë mandé pa; més i-ané ël mëtêous; il n'y envoya pas; il y alla lui-même.

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METĖSSA mëtenfa, o mëtiechs; v. 1. Même. Per aqefta mětënsa via; par ce même

moyen.

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METIS, o mëdis; mëtissa, o mëdîssa; même, adv. qui se joint, de même que ceux des deux précédens articles avec les noms fubftantifs ou les pronoms perfonnels. Aromëtis ; tout à l'heure, ou à l'heure même. en lat. hora-metipfa. Se mëtis; foi-même. El mëtis; lui-même. Voy, Aro-memo.

MEU, ou mêou; v. l. Mon, pour le mafculin. Meva; ma pour le féminin. La volonta dël mêou páirë; la volonté de mon pere. Le fenhals del méou apoftolat; (figna apoftolatus mei.) La meva coffienfia; confcientia mea.) Efcriouffi ab meva ma; (manu mea fcripfi.)

MEULA. v. 1. Moëlle; (medulla.)

MEZÂDO ; Le gage, le loyer, le falaire d'un mois. Paga à mëzados; payer à tant par mois. Payer les mois d'une nourrice,&c.

MËZALA. v. l. Una mëzalaz un foû, ou fol.

MEZEIS, mezéifsës; v. 1. (idem, ipfe.) En aqël mëzêis loc; (in eodem loco.) Velais vos mezeis; (videte vos metipfos), & pour le féminin, mëzaissela paráôula; ( eodem vcrbo.)

MEZEL. Voy. Ládrë.

MEZEUS, mies, miel; Mieux; v. 1. Mezeus disën ; d'autant mieux. On dit, cette marchandife vaut davantage; & non, vaut mieux. Ce meuble m'a coûté plus que cela; & non mieux que cela: faute ordinaire en Vivarais

MEZOULO; La moëlle. La mëzoûlo d'âcu rastel; la moëlle épiniere, la moëlle allongée.

MEZURA. v. 1. Los oms d'aquesta mesura; ces fortes de gens; (hujufcemodi homines.)

MEZURO (bono); Le com→ ble, en parlant des grains. Le marchand m'a donné cela pour le comble.

MIÂLIO; Une maille : petite monnoie de billon au-deffous du denier.

MIANS; Soupirs, plaintes. = Minaudieries.

MIÂOU: Terme inventé pour exprimer le cri, ou le miaulement du chat: mieux imité dans la bouche d'un Languedocien, que par un Parifien qui diroir miô.

Lorfqu'on préfente à quelqu'un une chofe qu'on n'a pas envie de lui donner; on lui dit, οκ voudrias? & l'on ajoute tout de fuire en retirant la main, miâou; ce qui revient à, vous le voudriez? zelte; ou bien, je vous en fouhaite.

MICHAN; Un charbon qui vient au vifage. Un ulcere cancéreux : chofes que la fuperf tition empêche certains payfans de nommer par leurs noms.

MICHANTÎZO; Méchanceté. Un méchant. Ce dernier terme n'eft quelquefois qu'un

reproche

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MIÊJHO; Chopine, ou demipot de vin. Voy. Foulieto. à miêjho; à moitié, à la moitié. Báila un mas à miêjho; donner une ferme, ou affermer à moitié. Paffer un bail à moitié de fruits; & non, à moitié-fruits. A miêjho gnue; à mi-nuit; & non, à la minuit.

MIEL, miêi, miêou, fe rend par, mieux; lorfqu'il s'agit de préférence : & par plus, ou davantage; lorfque miel a rapport à la valeur de quelque chofe. Ou dime miel; je l'aime mieux, ou je le préfere. Aco vdou miel; cela vaut davantage; & fi l'on cx

Tome II.

par

prime une fomme, on dit, ex. cela vaut plus d'une piftole, & dans aucun cas cela vaut mieux.

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MIELADO ; La miélée, ou la miellure. en lat. mallugo; tranfpiration ou plutôt, tran→ fudation des feuilles de certains arbres, ou arbustes, qui se ma→ nifefte par des guttules d'une fubftance douce & vifqueufe.

Les abeilles cueillent ce fuc mielleux, en particulier fur le châtaigner & plus rarement fur le mûrier. La récolte qu'elles y font eft plus abondante que celle qu'elles trouvent à faire fur les fleurs. Ce fuc transpire des feuilles dans la premiere féve du mois de Mai & le lendemain d'une forte chaleur : il eft purgatif, & la feuille de mûrier qui en a quellavé, eft un poifon mortel pour ques reftes, , que la pluie n'a pas les vers à foie.

Les abeilles puifent à une troifieme fource pour augmenter leur récolte; c'eft celle des dejections de certains infectes. Voy. Pëzoulino.

MIÉ-MOUSSU; Une forte de Monfieur, demi-bourgeois demi

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Un entre-fol: logement bas pratiqué dans la hauteur d'une piece d'appartement, dont l'entre fol occupe toute la partie fupérieure. L'entre-fol n'a pas de communication, comme la foupente avec la piece dans laquelle il a été pris; il prend jour de dehors, & fa porte donne dans la montée commune du logis. Mié-foulié fignifie proprement, demi étage. Voy. Soulié. Voy. Triftët.

MIÉTOU; Le Milan: oifeau de proie.

MIFA; Renifler. Përqë mifos? pourquoi renifles-tu ? Voy. Nifla. MIFLO, ou moucarelo; Úne chiquenaude.

MIGOU; Du crottin de brebis, ou de bergerie. Fiente de volaille. Voy. Poulinas.

MIJHE (de); De moitié. On dit, nous faifons de moitié nous partageons la dépenfe & le profit. Un tel eft de moitié avec moi pour une ferme, pour le jeu. Farën dë mijhe; je vous donnerai la moitié de mon lit, de mon dîner, &c. L'azë dë mijhé fughé toujhour maou embafta; il n'y a pas d'âne plus mal bâté que celui du commun. Mijhé eft dit pour, miéjhé.

MIL Voy. Mel,

MILANTO; Un million, ou plutôt une milliaffe; c'eft-àdire, un nombre prodigieux & indéterminé de chofes quelcon ques.

MILIAS, ou miftras; Pain de millet ou de maïs, cuit au four, appelé dans quelques Provinces, laganifte. Il eft pefant & indigefte. Gaoutas de milias; joues porelées.

MILIASSO; Tige, ou bâton de maïs. Il reffemble à la canne de fucre, fa moëlle eft même un peu fucrée.

MILIAOUCO. v. Mêliâouco.'
MILIERINO. n. pr. Champ

de millet.

MÎLO; Mil, mille. On écrit, l'an mil fept cent, &c. ; & non,

l'an mille, &c. & la mille fepe centieme partie ; & non la millieme, &c.

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MILO-FLOUS ; L'Obier : arbulle qui produit des fleurs blanches, stériles, difpofées en boule, qu'on appelle, des pains mollets, ou boules de neige elles n'ont d'autre mérite que de parer un jardin pendant fept à huit jours de l'année.

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MIMARELOS; Sarmens de vigne enterrés à demi, pour les tenir frais, jufqu'au temps propre à les planter, ou pour en faire des avantins.

: MIMARÊLOS; Eblouiffement. Fa mimarêlos; éblouir, donnet la berlue.

MI-MI, terme de nourrice; le grand papa, ou grand-pere.

MINE, ou minounë; Un minet, un minor : petit chat petite chatte, un chaton. Fá mine; manger plus de pain que de viande : regle de diete qu'on prefcrit aux enfans, pour leur faire un bon tempérament.

MINËTO; Homme de petite & de balle mine, vifage ou air chafouin. s tou minetos il est tout miel & tout fucre.

MINGANELOS, ou môios; Simagrées, minauderies, petites mines: certaines façons de faire affectées pour plaire, petites façons qui fentent l'enfant gâté. Les filles deviennent minaudieres, dès qu'elles cherchent à plaire. Les minauderies font des graces artificielles qui fuppléent foiblement à celles que la nature a refusées ou que le temps commence à ravir. Souvent une femme pour fe rendre plus aimable, n'en devient que plus ridi cule. en b. br. mingam; fimagrées.

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MINGO, minga; Aucun,

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eu aimée de quelqu'un.

MIÔ, ou mioch, ou mié ; Un muid, & en v. ft. un mui. n. pr. Led de muid eft muet. Le muid, mefure de vin, contient à Montpellier dix-huit fetiers, ou douze palieres, & le fetier trente-deux pots.

MIOLO; Une mule, qu'il ne faut pas prononcer comme, meule de moulin. Mioulëte; petite mule, femelle du bardot. MIÔOU, ou miol; Un mulet, L'âne & la jument produifent les grands mulets: le cheval & l'âneffe, les petits. Les mulets & les cheyaux entiers ont les nafeaux très-ouverts; ils font fermés, ou abattus dans les hongres. Il y a de même dans les hongres de l'efpece humaine, des caracteres qui les font ailément reconnoître. MIOU, Miounë.

tiou, siou. Voyez

MIOUGRANO; Une grenade. MIOUGRAGNÉ; Le Grénadier. Le calice de fa fleur appelé, Balaufte, eft une drogue abforbante & très aftringente qu'on préfere à la noix de galle, pour teindre les foies en noir, corrompu du lat. malogranatum.

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MIQUNË, ou mibos, tîounë, stounë; Le mien, le tien, le fien. Mien, tien, fien, ne fe difent jamais fans l'article. Le mien & le tien, font les caufes des procès. Es lou miou, ou lou miounë; c'est le mien. Es lou tiou, ou lou tlounë; c'eft le tien. Aco's míounë, ou mîou; c'eft à moi. Aco's tiou; c'eft à toi ; & non, c'eft mien, c'eft tien. On ne fouffre que dans le ft. de pra. tique de dire, ces fruits font miens. On difoit en v. ft. un mien parent.

MIRA; Vifer, regarder. MIRABEL; Beauregard. Voy. Bélvezë.

MIRABILIAT; Émerveillé. MIRALIA (se); Se mirer, fe regarder dans un miroir. On fe mire dans cette vailfelle.

MIRALIÉ; Miroitier, ou marchand de miroirs.

MIRALIE; Petit miroir, miroir de poche. L'écuffon, ou la platine d'un trou de ferrure. On dit aufi, un verrou & un bouton de porte à platine.

MIRGALIA; Diapré, émaillé de diverfes couleurs.

MÎRGO, mûrgo, ou mirghếto. Voy. Furë.

MIRO; Vifée. Prênë miro; viser à un but. = Imiter, fuivre un modele, prendre exemple fur quelqu'un.

MIROCOUTOUN; Le Brugnon: efpece de Pavie dont la peau eft liffe comme celle des pommes. Il a d'ailleurs le noyau fillonné comme le pavie, & ni l'un ni l'autre ne le quittent pas. Mais la peau du pavie eft cotonneufe comme celle de la pêche. Les efpeces de Brugnons font, le Brugnon violet & le jaune, pr. pavi, en efpgl. melocoton.

MIROUNDEL; Un jeune damoifeay.

MIROUNDELO; Enfeigne, affiche. Montre. A bouta aco për miroundêlo; il a mis cela pour la montre. Fa miroundelo; faire parade. Voy. Lego-lego.

MISCARÔLO; Petite alouette. MISSÃOU; Un miffel; & non, meffel.

MISSARO; Une marmotte : forte de gros rat des Alpes, qui dort pendant tout l'hiver.

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MISSOU ou ëndiuél; Un fauciffon un cervelat une andouille fumée; & non, fauciffot.

MISSOU ou méifou; La moillon. C'est le même que le n. pr. Millon.

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MISTË, Propre, bien mis. MISTOUFLET; Poupin, délicat, mignon.

MISTRALE. v. 1. & n. pr. Ancien officier de Justice pour recevoir les cens.

MISTRÂOU, ou majhistráou; Le maeftral, ou vent de nordnord-oucht.

MISTRAS. Voy. Toundûdo. MITA; Une moitié. On dit, augmenté de moitié, faire bouillir jufqu'à diminution de moitié, & non, de la moitié.

MITO, ou moûno. Grouman coum'uno mito; friand comme une chatte.

MISERIA. v. I. Pitié. Miferia ac fobre lui; il fut touché de pitié pour lui. Prës l'ën miferia; il eut pitié de lui.

MODO; Moyen. I-a ti môdo d'efta-z-à fiâou? fe taira-t'on? 1-a môdo për tou; il y a raison à tout, ou un jufte milieu, ou un tempérament à prendre.

MÔI, ou môio, (për): Juron qui vient originairement du lat. per maiam, ou par maia; mere de Mercure. Ce terme n'eft aujourd'hui que comme une particule expletive. Për môi, tanpis për ël; dame! tanpis pour lui.

MÔIOS. Voy. Minganêlos. MÔIRË; Mouvoir, remuer. MOLAR. v. 1. & n. pr. Meule de moulin.

MOLAS veftimentas; Habits magnifiques. En molas veftimën tas; vêtu mollement.

MOLISSOU, mouliffou, diminutif de moulin; petit mou lin. Moulinas, qui paroît en être l'augmentatif, ne fe dit cependant que des ruines d'un moulin; comme caftelas, de celles d'un vieux Château : & par tant la terminaison, as marque ici un péjoratif.

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MOLHER, molier; v. 1. Époufe, femme. Voy. Moulié. MOLLË ou monië; Un moule. Cela ne fe jete pas en moule ; & non, au moule. Quoiqu'on dife, cette figure eft faite au moule.

MOLLER. v. 1. Femme, époufe. Dizia Jhon ad Ero, no lets à tu aver la moller de to frâirë; Jean difoit à Hérode, il ne vous eft pas permis d'avoir la femme de votre frere.

MÔLO, terme de boucherie; le cimier partie de la cuiffe du

bœuf. Le cimier contient plufieurs tranches de différentes qua lités; favoir, la piece ronde la femelle, ou bé-d'âouco, le tendre, ou d'in-de-cuiéiffo. C'eft avec cette derniere qu'on fait les petits-pâtés. Le derrière du cimier depuis les tranches jufqu'à la queue, eft ce qu'on appelle, la culotte.

MÔLO; Une meule de coutelier, de gagne-petit, de moulin, &c. Une mule eft, ou une pantoufle, ou une bête de fomme. On tire les meules des meulieres qui font les carrieres des meules.

Nous avons deux efpeces principales de meules de moulins à farine; favoir, les quentines qui font un aggrégat de gravier, ou menu cailloutage, la plupart calcaires, & les meules françoifes qu'on tire de Bourgogne : celles-ci font d'une pierre homogene naturellement raboteufe, & qui imite en quelques endroits l'agathe elle en a par-tout la dureté. Ces dernieres fervent ordinairement au-delà de cent ans en travaillant toute l'année: on ne les emploie que pour les moulins blancs, ou ceux qui ne moudent que le beau bled: les autres fervent pour les moulins bruns.

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