DE ERE D'ES PAGNE. 691. de Calabria, Sifebert de Coimbre & Saturnin d'Offonoba Antoine Métropolitain de Séville, & de fes Suffragans, Saint Eugene Métropolitain de Toléde, & de fes Suffra- Potame Métropolitain de Brague, & de fes Suffragans, Candidat Evêque d'Aftorga, Hermenfroid de Lugo, Sona d'Orenfe, Richimire de Dume par fon Vicaire Ofdulphe, Sofan de Britonia par fon Vicaire Materic, Beat de Tuy par fon Vicaire Victorin, & Vincibil d'Iria par fon Vicaire Sindigis. Le Métropolitain de Tarragone manqua, mais de fes Suf fragans il y eut Gabinius Evêque de Calahorra, Talus de Gironne, Donum-Dei d'Ampurias, Guéric d'Aufone, Afri-la de Tortofe, Maurel d'Urgel, Litaurius d'Auca, Tajon de Saragoffe, Eufébe de Huefca, Vincent d'Egara par fon Vicaire Servand, & Gaudiolan de Lérida par Suteric fon Vicaire. Le Métropolitain de Narbonne ne s'y rendit pas non plus, & il n'y eut de fes Suffragans que George Evêque d'Agde,& Silveftre de Carcassonne qui y affiftérent. Outre ces Evêques, il y concourut dix Abbés qui étoient Fugitif, Anatole, Eu-fichius, Saint Ildephonfe, Simpronius, Eumerius, Quirice, Morarius, Jean & Secondin; Marcellin Archiprêtre de Toléde, & Siliconius Primicier. Des Grands, qui occupoient les principaux emplois dans la Maifon du Roi & dans le Roïaume; il y affifta Odoacre & Ofilon, Comtes Cubiculaires & Ducs, qui faifoient les mê-mes fonctions que font aujourd'hui le Grand-Maître d'Hô ANNE'E 6530 ERE D'E el, le Grand-Chambellan ou le Grand-Echanfon: Adulphe Le premier jour, après que les Evêques, & tous ceux que fentir RE D'ES- 691. fentir à tout ce que les Evêques ordonneroient, & de l'exé- ANNE'E DI J. C. 653. I. Une Profession de Foi dans laquelle les Héréfies d'A- Ses Canons. II. On déclare, que le ferment qui ne regarde point le Ser- III. Ceux qui chercheront à entrer dans les Ordres par V. Les Prêtres & les autres Miniftres feront auffi tenus fous VII. Ceux qui aïant été ordonnés par force ou par néceffité, voudront fe marier ou rentrer dans l'Etat des Séculiers, fous prétexte qu'ils ont reçû les Ordres malgré eux, feront privés du Miniftére, traités comme Apoftats,& renfermés pour toute leur vie dans quelque Monaftére. VIII. Qui que ce foit ne pourra être admis aux Ordres, qu'après avoir été pleinement inftruit de tout ce qui concerne le Ministére de l'Eglife, parce que les ignorans ne peuvent point enfeigner les autres, & que ce droit ne peut appartenir qu'à ceux qui font recommendables par leurs vertus par leur fcience. [Qu'il feroit à fouhaiter que les Prélats & Tome II. V u euffent toujours ce Canon devant les yeux, afin que tous X. Déformais, on élira le Roi dans le lieu où fon Prédéceffeur fera mort, & l'élection fe fera par les Evêques & par les Grands du Palais. Les Rois protégeront toujours la Foi Catholique, & veilleront avec foin à arrêter la méchanceté des Juifs, fans jamais fortir des bornes de la modération & de l'équité, & fans rien négliger de ce qui peut contribuer au bien de la Monarchie. Tout ce qui appartient à la Couronne, paffera au Succeffeur, & les héritiers du défunt ne pourront fuccéder qu'aux biens qu'il avoit avant que de monter fur le Trône. Qui que ce foit ne fera couronné, qu'après avoir fait ferment d'obferver tout ce qui est porté par ce Décret. XI. Défense de contrevenir aux décifions des Conciles, XII. A l'égard des Juifs, on obfervera les Décrets du graces à Dieu Le jour fuivant, le Roi expédia, du confentement de tous (4) Actes du Concile dans LOAYSA, & le Cardinal d'Aguirre, ERE D'ES 691 ERE D'ES- 691. 692 DE Ce Concile eft le premier, où l'on voit foufcrire les Abbés, les perfonnes élevées dans les Dignités Eccléfiaftiques & ANNE'E DI les Grands du Palais; d'où il fuit qu'ils étoint déja en grande confidération. J. C. 653. 6540 S. Fruc tueux veut Il y a apparence, qu'après la tenue du Concile & la célébration de la Fête de Pâques, * Oronce Métropolitain de Mérida fe plaignit au Roi, de ce que la Jurifdiction de fa Métropole étoit extrêmement diminuée & referrée, & le pria de la rétablir dans toute fon ancienne étendue. Le sujet de cette détérioration, vint felon moi, de ce que les Rois Suéves,à mesure qu'ils faifoient des conquêtes dans la Lufitanie, avoient rendu Suffragans de Brague les Evêchés dont ils s'étoient emparés, & tout étoit reflé en cet état, même depuis que Léovigilde avoit réuni le Roïaume des Suéves à la Couronne des Gots. Récéfuinthe ordonna en Prince équitable, que l'on examinât cette affaire, & rendit à la Métropole de Mérida tous les Diocèfes qui relevoient d'elle anciennement, après avoir pris à ce fujet toutes les informations néceffaires (A). Saint Fructueux,qui étoit pour lors dans fon Monaftére de None, réfolut de paffer en Palestine, par envie de vénérer les Lieux Saints de notre Rédemption, & de fuir les ap- paffer en Paplaudiffemens & les marques de vénération qu'il recevoit leftine & ne par tout. Il communiqua en grand fecret fon deffein à quelques-uns de fes Difciples en qui il avoit le plus de confiance, faisant en même-tems des préparatifs pour le voïage & pour fon embarquement. Un des Disciples aufquels il s'étoit ouvert fur fon projet, confidérant la perte que l'Efpagne alloit faire dans un homme qui avoit tant de Sainteté, donna fécréttement avis au Roi de fon départ, afin qu'il l'empêchât. Sur cette nouvelle, le Roi expédia auffi-tôt un ordre pour le Gouverneur de ces quartiers, lui enjoignant d'arrêter le Saint Abbé, & de le lui envoïer avec toute la décence poffible. Le Gouverneur obéït, & fit conduire le Saint à Toléde, où l'on doit croire, que fur la haute renommée de fes vertus, il fut reçu du Roi & des Grands avec toutes fortes de démonstrations de joie & d'estime (B). (4) Concile de Mérida, Can. VIII. (B) S. VALERE Abbé de S. Pierre des Monts, dans la Vie de S. Fructueux. Il y a lieu de croire qu'il s'agit ici de la fête de Noël,que les Epagnols ap pellent Pafcua de Natividad, parce qu'au le peut. |