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cium, tuo

nimi præpa

ratum.

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illibata.

tionem tu,

• Bene f die joint à toutes ces paroles, Hoftiam † puram: ♪ hoc facrifi- Hoftiam + fanctam; Hoftiam † immaculatam ;. fancto nomi- Panem † sanctum vita aterna, & Calicem † falutis, perpetua.... Corpus & Sanguinem †, doivent donc Benedicas étre icy pris pour de fimples geftes; attirez,fi l'on hæc † dona, hæc mune- veut, & formez par l'habitude de ne jamais faire ra, hæcffan- mention du Sacrifice 2, des Dons, des Prefens, de da facrificia poblation en général & du Corps & du Sang en Quam obla- particulier 4, & enfin du Pain & du Calice avant. Deus in om- la Confécration, fans en même temps & à l'ocnibus, quæ cafion de ces termes famus benet benet dic, bene † dicas.. dictam ad- bene † dictam & bene † dixit, figner & en effet, ferit ptam, benir les Symboles, pour les fanctifier & les cond'Ut nobis facrer (a), ainfi que nous allons dire fur le N.11. Corpus & de maniere que le Prêtre, frappé icy & détermifiat. né par les mots d'Hoftie, de Pain, de Calice, de • Accepit Panem.... be- Corps & de Sang, accompagne tout naturellenetdixit.Ac- ment ces expreffions, des mêmes Signes & des hunc præcla- mêmes bénédictions, qu'il a coutume d'employer. rumCalicem avant la Confécration (b), quoiqu'il n'y foit in

ra† tam....

San f guis

cipiens &

... denet

dixit.

tam, Hofti

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f Hoftiam (4) Lorfque je dis icy consacrer,ainsi qu'à la page xiij. puram, Hof- fuivant ce que nous y avons déja fait obferver, & encore tiam fanc à la page 132. je n'entens pas ce mot d'une véritable conam immacu- fécration, par laquelle les Symboles foient changez au latam; Pa- Corps & au Sang du Seigneur ; mais d'une fimple bénénem fanctum diction ou fanctification : c'eft à-dire, que le mot de vitæ æternæ confa crer r'entre, en tous ces endroits; dans le fens des & Calicem termes de benir & de fanctifier, dont il eft immédiatepetuæ...Cor- ment précédé ou suivi, & avec lesquels il eft là par tout pus & San- fynonyme. guinem.

falutis per

(b) A l'exception des mots de Corps & de Sang, qui ne font point par tout la même impreffion; témoin les. Eglifes dont parle Durand, qui omettent dans le SuppliRational. I. ces te rogamus ac petimus, à benir l'Hoftie & le Calice, 4. c. 44. n. en difant Corpus & Sanguinem: comme on voit qu'encore en nul endroit, ces mêmes mots ne font accompagnez d'aucun Signe-de-Croix, dans cette priere ; Hae commixtio & confecratio Corporis & Sanguinis De.

4.

vité, ni par aucun des termes de bénédiction, que nous venons de rapporter, favoir benedic, benedicas, benedictam, benedixit, ou autres équivalens; ni par les facrez Symboles eux-mêmes, pour lesquels, lorfqu'il les figne aprés la Confécration, il ne fait, comme nous avons déja marqué, ni priere, ni invocation, ni demande; enforte, dit S. Thomas, que les Signes-de-Croix qui fe font après la Confécration, ne fervent plus à benir, à fanctifier ni à confacrer: neque enim Sacerdos, poft Confecrationem, utitur Crucis fignatione,ad benedicendum & confecrandum. Bien plus, à l'occafion de ces paroles, fanctum facrificium, immaculatam hoftiam, de la priere Supra que propitio ac fereno vulta, qui toutefois me touchent point le Sacrifice de l'Autel, mais feulement celuy de Melchifedech & qui d'ailleurs ne font précédez ni fuivis d'aucun terme de bénédiction; le Prêtre frappé de ces mots de facrifice & d'hoftie, ne laiffoit pas par habitude, en quelques Eglifes, de figner l'Hoftie & le Ca- A S. Sypholice. Les Signes-de-Croix faits fur le Corps & rien de Mets, fur le Sang de Jefus Chrift, au fujet de ces paroles, Hoftiam puram, Hoftiam fanctam, Hoftiam immaculatam, &c. regardent donc tout auffi peu

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mini noftri Jefu Chrifti, &c. non plus qu'en celle-cy, Domine Jefu Chrifte Fili Dei vivi.... libera nos per hos facro-fanctum Corpus & Sanguinem tuum, &c. & enfin en cette autre, Perceptio Corporis tui, Domine Jesu Chrifte, &c. parce que d'un côté, ces prieres ne renferment en effet aucune parole d'invocation fur les facrez Symboles ; & que de l'autre, l'habitude de former ces fortes de Signes, en proférant ces deux mots Corpus & Sanguis, n'a pas encore prévalu jufques-là, & ne s'eft pas trouvée affez forte pour porter ces Signes en tous ces endroits.

ce divin Corps & ce precieux Sang, que ceux dont on accompagnoit ces autres paroles, fanctum facrificium, immaculatam hoftiam, qui n'ayant leur application qu'à Melchifedech, ne peuvent jamais par conféquent rendre icy Jefus - Chrift l'objet des bénédictions du Prêtre (a).En un mot, les Signes-de-Croix fuivent fimplement icy les expreffions d'Hoftie, de Pain, de Calice, de Corps & de Sang, fans autre rapport au Corps & au Sang de Jefus-Chrift, que d'étre faits fur ces fa+ crez Symboles plutôt qu'ailleurs, par la détermination des expreffions mêmes, auxquelles, pour les raifons marquées plus haut, ces Signes fe trouvent régulièrement attachez (b).

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(a) Feu M. l'Evêque de Meaux, en fon Explication de la Meffe. p. 268.,, laiffe la liberté de penfer que les ,, bénédictions qu'on fait fur le Corps de J. C. avec des Croix, ne concernent pas ce divin Corps. " Et il y auroit en effet de l'abfurdité à croire autrement(comme dit Eftienne d'Autun,en fon Traitté du Sacrement de l'Autel, C. 17.) & à s'imaginer que ces Signes allåffent à benir & à fanctifier celuy qui eft la fource de toute bénédiction & de toute fanctification, & qui même nous a donné à tous de fa plenitude: Oblata non benedicit, ut eum, à quo est omnis fanctificatio, vel de cujus plenitudine omnes nos accepimus, fanctificet; effet enim abfurdum.

(b) Tout cela préfuppofé, il eft difficile de comprendre comment le favant Maldonat s'eft fi fort récrié contre cette pratique de faire des bénédictions fur le pain & fur le vin confacrez, jufqu'à dire dans fon Traitté fur les Cérémonies de la Meffe ( que M. Simon, autre Savant, promet de donner bientôt au Public ), que " s'il en étoit crû, on retrancheroit tous ces Signes de Croix d'après « la Confécration, comme difconvenables & inutiles: Si hodie Ecclefia vellet repurgare Caremonias, qua minèss decent rem facram, aut adeo funt omnino inutiles, liberè & ingenuè dicerem meam opinionem effe, ut Concilio ecumenico decerneretur, nullum Signum adhiberi poft Confecrationem. Ainfi s'explique ce célébre Jefuite,

Non quod

Thoma, fanc

cemus.

On pourroit auffi rapporter à ce genre de béné dictions, que nous avons regardées plus haut comme de fimples geftes, celles qui accompagnent cette formule: Per quem hac omnia, Domine, femper bona creas, fanctificas, vivificas, benedicis cum,qui pre &praftas nobis, autrefois employée à la bénédi- fens eft,d 1 s. tion des fruits qu'on apportoit fur l'Autel à cet tum fanétoendroit du Canon. Car, comme cette formule tum fanctifine contient aucune parole d'invocation, mais des Suivant le paroles purement énonciatives & narratives de Canon 1. du ce que Dieu fait tous les jours au regard des biens à Brague en & des fruits de la terre, qu'il produit, qu'il fancti- $72.lous S. fie, qu'il vivifie, qu'il benit & dont il fait part aux Dume Arhommes; elle ne peut point non plus attirer le chevèque de cette Eglife; Signe-de-Croix comme priere; mais fimplement qui porte comme une action proportionnée à la nature de que les E ces expreffions, fanctificas †, vivificas †, & bene + vifitant dicis. Il en eft de même de ces derniers mots, Tu fes,exami-"

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Mais dez que ces Signes-de-Croix n'ont aucun rapport au Sacrement,& qu'ils ne tendent en façon du monde,ni à fanctifier, ni à benir de nouveau les Symboles déja confacrez, fources eux mêmes de toute fanctification & de toute bénédiction † ; de quoy s'ambarraffe fur tout un Baptême, homme de bon efprit comme Maldonat? Ileft vray, comment comme s'en plaint cet Auteur, & avec raifon, qu'à la ils célé- " honte de l'Eglife, il y a des Prêtres qui exécutent fi mal brent la « ces Signes-de-Croix, ainfi que les autres Cérémonies les autres " de la Meffe, & qui s'en acquittent avec tant de noncha- Offices de " lance, de négligence & même d'indécence, tant de le- l'Eglife. "Si gereté & d'indévotion, qu'ils font un fujet de scandale à la courfe des Archidiacres tout le monde, & qu'il fe peut dire qu'à caufe d'eux, nos SS. Myfteres font blafphemez parmy les ennemis du nom Catholique. Mais l'expedient qu'il y auroit icy à pren- étoit moins dre, feroit de redreffer ces Miniftres mal adroits & legere & inappliquez, & de leur recorder, pour ainfi dire, de moins précipitée iis temps en temps, leur Meffe & leurs Cérémonies ; & pourroient non de fupprimer des prattiques anciennes, tres louable- fe charger de ment & tres-raisonnablement instituées.

& des Doy

ens ruraux

ce foin.

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folus Altiffimus Jefu Chrifte, cum fancto Spiritu in gloria Dei Patris, du Gloria in excelfis ; & encore de ces autres de la fin du Canon, Per† ipfum & cum ipfo & in ipfo, eft tibi Deo Patri†omnipotenti, in unitate Spiritus † fancti : & enfin du comme dans Gloria Patri de la fin des Pfeaumes, dans les lieux le Lyonnois, &c. où il est usité de se signer à ce Verfet. Toutes ces formules,ne contenant que de fimples louanges ou glorifications, les Signes-de-Croix dont elles font accompagnées, ne peuvent non plus paffer auffi que pour des geftes convenables au Nom des trois Perfonnes de la fainte Trinité, pour les raifons que nous dirons au §. fuivant, & non pour des prieres.

DEMAND E.

Les Signes-de-Croix qui accompagnent ces paroles, Per quem hæc omnia, Domine, femper bona creas, fanctificas †, vivificas †, benedicis †, n'étant point regardez comme des prieres, non plus que les paroles elles-mêmes, fuivant ce qui vient d'étre dit ; en quoy donc confiftoit la béné diction des fruits qui étoient icy apportez fur

l'Autel?

REPONSE.

Cette bénédiction confiftoit en d'autres paroles, qui étoient de véritables prieres, pareil lement accompagnées du Signe-de-Croix, confidéré lui-même alors & par conféquent, comme priere & ensemble comme bénédiction de fimple gefte, fuivant ce qui va étre dit tout-à-l'heure : par exemple, ces paroles-cy, Bene † dic, Domine, bas novas creaturas faba, ou uva, dont le Per quem hac omnia, faisoit la conclufion, ainsi qu'on le pourra dire ailleurs.

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