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21.

es

3. Les Energumenes on Poffédez] « Tant à cau En fon Ex-fe, dit feu M. l'Evêque de Meaux ( cette granplication dede & vive lumiere d'Ifrael qui vient de s'éteinla Mcffe pag· „ dre), que leur état qui les foumettoit au démon, avoit quelque chofe de trop ravalé ou de trop fufpect, pour meriter la vue des Myfteres ;qu'à. »cause auffi qu'on craignoit qu'ils n'en troublâf>> fent la cérémonie & le filence, par quelque cry ou par quelque action indécente.

V. Ep. can. Gre Thaum C. 41.

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4. Et certaines claffes de Pénitens ] Il y avoit quatre claffes, par lefquelles il falloit que les Pé nitens paffaffent, pour étre enfuite reçus à la participation de l'Eucaristie. La premiere, des Pleurans, exclus des inftructions, & par conféquent de l'entrée de l'Eglife, hors de laquelle ils fe tenoient fous le porche on veftibule, ordinairement couvert d'autres difent qu'ils étoient expofez aux injures de l'air, d'où on les appelHyemantes. loit Hyvernans; fur-tout, ceux qui étoient coupables de crimes énormes. La feconde, prati quée principalement dans l'Eglife grecque, des Ecoutans, admis à écouter les lectures & les fermons, avec les Catécumenes du premier degré, & encore avec les Païens, les Juifs, les Schifmatiques & les Hérétiques; tous placez pour cet effet, à l'entrée & au dedans de l'Eglife, in narthece, c'est-à-dire, dans le veftibule intérieur (a), à la

que (ouvrage d'une utilité & d'une exactitude infinie); Liv. 10. Nomb. 17. & Liv. 11. Nomb. 21.

(a) On obfervoir, dit-on, autrefois en Carême à Rouen, de reculer la chaire du Prédicateur, à l'Arcade la plus proche du Grand Portail, pour donner lieu, fans doute aux Pénitens,à qui il eft deffendu d'entrer plus avant dans l'Eglife, d'écouter la parole de Dieu. Quelquefois même on conftruifoit exprés des Autels fous le Veftibule, pour leur faire par grace entendre la Messe; & il se voit encore

charge de fortir avant que l'on commençât les prieres des Catécumenes & la cérémonie de l'impofition des mains. La troificme, les Profternez, recus avec les Catécumenes du fecond & troifteme degré & les Poffédez, non feulement à écouter les inftructions, mais encore à prier julqu'au temps du Sacrifice, fouvent profternez, du moins à genoux, méme dans le Temps-Pafcal, avec les Confiftans & les Fideles. Leur place étoit plus avant dans la Nef & jufqu'au Pupitre ou Jubé, à l'Ambon,pofé entre la Nef & le Chœur, La quatrieme, les Confiftans, ainfi nommez de ce qu'ils reftoient dans l'Eglife & fe tenoient avec Confiftentia les autres Fideles, jufqu'à la fin du Sacrifice; tou- eft ur cum fidetefois privez du droit de faire leur oblation, & dit S. Grepar conféquent de participer aux SS. Myfteres, goire ThauCeux-cy fe plaçoient depuis le Jubé ou Pupitre, à la lettre, jufqu'au Sanctuaire, foit qu'ils fuffent mêlez avec veut dire deles Fideles, au fentiment du docte P. Morin de rêter, fe tel'Oratoire, ou qu'ils en fûffent féparez, ce qui nir en quelque endroit, paroît plus vray-femblable aux pieux & favant refter Cardinal Bona.Les Pénitens de ce degré n'étoient quelqu'un. point proprement cenfez & réputez Pénitens ; auffi y mettoit-on les femmes dont on vouloit cacher les fautes.

libus confiftat,

mat. Confifte

meurer,s'ar

avec

Miff. Sacrif сс C. I. V. 3.

5. Ceux en un mot aufquels il n'étoit pas permis Lib. 1. de d'affifter au Sacrifice] De même,dit Scortia Jefui- « facro fandt. te, que chez les Païens, on rejetoit des Sacrifices,tous ceux qui n'étant pas encore initiez dans «< les myfteres, étoient jufques-là tenus pour pro- « fanes, fuivant cet endroit de Virgile:

сс

сс

de ces Autels, comme à Noyon, &c. In quibufdam Ecclefiis,dit l'ancien Pontifical de Chalons fur Saone, Sacerdos in aliquo Altari foribus proximiori, celebrat Miffam juffu Epifcopi, Pænitentibus ante fores Ecclefia conftiautis.

Trefane eft

icy opposé à initie.

E, 6. æneid.

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Od. 1. 1. 3.

L. 17. Sat. I I.

L. 1. de rap. Proferp.

tam.

Falt.

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Procul, ô, procul este prophani,

Conclamat vates, totoque abfiftite luco.

LA Prêtreffe en fureur s'écrie à haute voix :
Profanes, loin d'icy, n'aprochez point du bois..
Et cet autre endroit d'Horace:

Odi profanum vulgus & arceo.

JE hai le profane vulgaire, Et je l'écarte de moyà

La même chofe fe voit dans Silius-Italicus L. 17. Met. dans Juvénal, dans Claudien & dans Ovide. an. it. 2. Il n'eft pas permis à un homme deshonoré, dit » Corneille Tacite, en parlant des mœurs des >> Germains ou Allemans, d'affifter au facrifice, >>ni de fe trouver dans les affemblées.

Bien plus, on comptoit chez les Païens, comme chez les Chretiens, quatre claffes ou rangs de Pénitens, entre lefquels étoit la Confistance Syftafis. Chez les Juifs;les Lepreux & les Impurs étoient auffi exclus des Sacrifices, auffi-bien les Gentils, qui n'ofoient même approcher du Thren. c. 1. Temple. Mais indépendamment de cette discipline des Juifs & des Païens, le Fils de Dieu

6.

Joan. 6.

que

avoit expreffement défendu de donner aux chiens Math. 7. c. ce qui eft faint, & de jetter les perles devant les pourceaux, Et felon S. Cyrille d'Alexandrie, il ne parla obfcurément de fa Chair & de fon Sang, dans la Synagogue de Capharnaum, qu'à cause de la préfence des Capharnaïtes, encore groffiers & peu inftruits. On voit auffi que S. Luc, voulant cacher ce Myftere aux Infideles, au lieu de dire ouvertement, Confacrer & diftribuer PEucariftie;il dit perpétuellement dans les Actes, It. c. 20. v. Rompre le pain.

C. 1.

42. & 46.

7. &. II.

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c. 7.

6. Milla, meffe ou renvoy] C'est en ce fens que Caffien appelle congregationis miffam, le renvoy ou la fortie du Chœur. Congregationis miffam, ftans pra foribus præftolatur, donec egredientibus cunctis, &c. dit cet Auteur, dans le 3. Livre de ses Inftitutions-Monaftiques, en parlant du Solitaire,qui,venant tard à l'Office, ne doit point entrer dans l'Eglife; mais fe tenir à la porte, & là attendre la fortie des Freres. Et parce que le renvoy fait en même temps la fin de l'Office, delà on a dit miffa, ou miffa au plurier, pour marquer la fin & la conclufion des Divins-Offices.Poft orationum missam, dit encore Caffien,unuf- L. II. c. 15. quifque ad fuam cellam redeat ; » qu'après la priere chacun fe retire & s'en retourne chez foy. Sint miffa ou fiant miffa, dit S. Benoift, dans fa Regle; c'est-à-dire, qu'on finiffe, qu'on faffe le c. 17. renvoy, qu'on donne le congé, qu'on forte, qu'on fe retire, qu'on s'en aille. Ufque ad miffas fuftineant, dit ce S. Legiflateur, en un autre endroit; qu'ils attendent jufqu'au renvoy, c'est-à- c. 35% dire, jufqu'à la fin de l'Office, jufqu'après Sextes, jufqu'à ce que tout foit dit, comme porte la Verfion de Guy-Juvenal, Abbé de S. Sulpice de Bourges. Je fai bien que communément dans les Cloîtres on interprete autrement cet endroit, & qu'on traduit ils differeront jusqu'après la Messe. Mais le lecteur en jugera, & voici ce que c'cft. S. Benoift parle des Semainiers de cuifine ou de table, à qui il permet dans les jours ouvriers de boire une fois & manger un morceau, précisément avant l'heure du repas, ante unam horam refectionis (unam eft là pour ipfam), c'est-à-dire avant l'Office ou durant l'Office même qui précede immédiatement l'heure du repas; savoir Sex

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€41.

tes, Nones ou Vêpres, felon qu'on mange ou à fexte (midi), ou à none (trois heures aprés midi),, ou à vêpres ( le foir) : & cela afin que le fervice qu'ils vont rendre à leurs Freres, ne leur foit pas fi penible. Mais pour les Fêtes & Dimanches, St.. Benoist veut que ces Semainiers ayent ce respect avec toute l'Eglife, que d'attendre pour manger,. que tout foit achevé, que tout l'Office foit dit;. ufque ad miffas fuftineant, qu'ils attendent jufqu'à la fin. Car en cela, comme en tout, ce faint. Legiflateur ne fait que fe conformer à l'ufage de fon temps, où il n'étoit pas permis aux Fideles de rien prendre ces jours-là, avant la fin du Service; ante peractum publicum Officium, dit le Capitulaire. de Theodulfe. En forte qu'aux jours folennels, les Semainiers devoient déjeuner plus tard que les jours ouvriers ; qu'ils attendent ces jours-là, dit S. Benoist, fuftineant. Or fi l'explication commune avoit lieu, il s'enfuivroit que contre l'efprit & l'intention précife de S.Benoift,ces Semainiers, loin d'attendre, aux termes de la Regle, dans les jours folennels, boiroient au contraire & mangeroient ces jours-là, près d'une heure plûtôt que les jours ouvriers; puifque la Meffe, commencée les Fêtes & Dimanches,à l'heure de Tierces, c'eft à dire, à neuf heures du matin, finit au plutard vers les onze heures; où par conféquent,suivant le fyftême vulgaire, il feroit libre aux Semainiers de déjeuner: au lieu que, les jours ouvriers, comme felon laRegle on ne mange jamais plûtôt qu'à midi, ad fextam reficiant fratres ( sexte c'est midi ); auffi les Semainiers ne peuvent-ils prendre leur foulagement ces jours-là,plûtôt que vers les onze heures trois quarts.

7. Le renvoy des Catécumenes]Non que les Péni

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