peut

imiter l'aventurine, les jet

tant fur le Vernis, puis les recouvrant d'une couche du même Vernis.

CHAPITRE XXI.

De la maniere de cuire les Vernis,

Omme il est néceffaire d'em

Cployer ployer le feu dans presque toutes les compofitions de Vernis, & fur-tout dans celles qui demandent une longue cuiffon, & un feu uniforme & moderé, afin que les gommes fe puiffent fondre,& s'incorporer parfaitement, & qu'il ne faut pas qu'elles bouillent violemment, mais qu'elles chauffent d'une façon douce & continue, afin qu'elles foient bien digerées dans le vaiffeau de verre, & que les vaiffeaux ne se caffent point; il eft bon de donner une matiere d'operer furement.

Plufieurs fe fervent de ce qu'on appelle bain-marie, qui eft quand on met le vafe qui contient le Vernis, dans un autre plein d'eau, qui bouillant par le feu fur lequel on le met, communique fa chaleur aux gommes renfermées dans le vaiffeau plongé dans l'eau: cette maniereeft très-bonne;mais comme il n'est pas aifé de regler la chaleur de l'eau bouillante, de façon qu'elle foit toujours égale, & que cela demande la préfence de quelqu'un pour y veiller, il fera mieux de s'y prendre d'une autre maniere plus aifée, plus égale, & de moindre embarras; l'Artifte pouvant être fûr que pendant qu'il dort, fon feu va toujours également, & qu'il fe fait une digestion parfaite des gommes renfermées dans le vafe de verre.

On doit choisir le vase tel qu'il puiffe contenir une fois plus de matiere que ce qu'on y met; car l'ouverture

*

l'ouverture en devant être étroite & bien fermée comme celle d'un alambic, les efprits du vernis pourront circuler, & fans s'évaporer diffoudre par leur action les gommes qui y infufent; en fecond lieu il doit être arrondi, & fans reprise au fond, ce qui le feroit caffer facilement. Ce vafe ainfi préparé fe peut mettre au bain-marie ou au bain de fable, qui n'eft autre chofe qu'une écuelle de cuivre pleine de cendres ou de fable, dans laquelle on enfonce le vaiffeau de verre, jufques à la hauteur de la matiere qui doit être digerée: il faut allumer du feu fous ce vafe de cuivre; & afin qu'il ait affez de violence pour la cuiffon qu'on defire, & qu'il dure plufieurs heures toujours également, il n'y a point de meilleure maniere que de fe fervir d'un fourneau appellé à (1) * De fer ou de terre.

(1) Athanor & non pas fourneau à

I

Vent, & parmi ceux de ce genre le meilleur eft celui que je décris pour ceux qui ne le connoiflent point, & j'expliquerai la façon de s'en fervir: voyez fig. 4. A. B. eft un trou rond, fur lequel fe doit mettre l'écuelle pleine de fable ou d'eau,avec le vafe qui contient le Vernis: on doit emplir de charbon le tuyau C. D. & fermer l'ouverture fuperieure (1) C. on allume par le trou du côté G. le charbon qui eft tombé du tuyau C. D. qu'il faudra boucher avec un couvercle de terre bien ajusté, afin que le feu ne prenne point à tout le charbon. Le trou F. (2) doit pareillement fe pouvoir fermer & ouvrir felon le befoin de même que le trou G. Voyez la figure du fourneau coupé par le milieu, où l'on découvre ses par

vent, qui fert pour les fufions violentes, & eft d'une forme toute differente. (1) Fig. d'en haut. (2). Fig. d'en bas.

ties intérieures, foit A. B. le vuide qui reçoit l'écuelle du bain H.I.le tuyau C. F. plein de charbon qui répond au-deffous (1) & un peu à côté) de l'ouverture A. B. G. forme un canal qui fe termine au vuide du fourneau: A. G. F. eft un autre canal, par lequel l'air entre fous une grille pofée au-deffous des deux vafes, ou du vuide A. B. G. les charbons tombant fur cette grille y reftent tant qu'ils font allumés, & la cendre paffe à travers: on la retire par l'ouverture F. avec un morceau de fer ou une cuilliere. L'inftrument préparé en cette forte, on met le feu par ture A. B. au charbon qui eft tombé fur la grille, & on le laifle allumer par le moyen de l'air qui entrant par le canal ouvert en F. & ne trouvant point d'iffue, tâchera de fortir par le trou G. &

(1) Figure d'en haut.

l'ouver