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entretiendra le charbon plus ou moins allumé, felon qu'on donnera plus ou moins d'issue à l'air par l'ouverture G. les charbons qui feront les premiers tombés du tuyau C. D. étant confumés, les autres viendront à la place, & fucceffivement le feu demeurera égal, tant qu'il y aura du charbon dans le tuyau C. D. qui doit toujours être bien fermé en C. autrement tout le charbon s'allumeroit à la fois. Les chofes ainfi difpofées, le feu se pourra augmenter ou diminuer à la volonté, fe reglant par le moyen des trous F. & G. qui, s'ils font parfaitement bouchés & qu'ils ne laiffent point de paffage à l'air, éteindront le feu. Cette maniere eft excellente pour avoir toujours le même degré de chaleur, avec laquelle on fait une parfaite digeftion dans le vase déja échauffé, fans être obligé d'être continuellement préfent pour entrete

nir le feu, & faire bouillir la matiere qu'on fait digérer.

On peut cuire de la même maniere les huiles & les efprits de terebentine, la poix grecque, la réfine de pin, l'huile de lin; on réuffira auffi à composer tous les Vernis oléagineux par le même

moyen.

CHAPITRE XXII.

Diverfes compofitions de couleurs, plufieurs defquelles fervent d'em belliffement au Vernis.

S. I.

Maniere de faire un vernis, fur lequel on écrive avec une aiguille de laiton.

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N apporte d'Allemagne en Italie,des petits livres com-. pofés de feuilles couvertes d'un certain bitume ou Vernis, fur lequel on peut écrire avec une aiguille de laiton, puis avec un lin

ge mouillé on peut effacer l'écriture pour y écrire de nouveau: ces fortes de chofes fe nomment ordinairement livres de mémoire; la façon de les faire eft enfeignée dans les fecrets d'Alexis Piémontois *, liv. 5. page 74. en la maniere fuivante.

Prenez du plâtre paffé par un tamis très-fin, incorporez-le avec de la colle d'Allemagne ou autre chose de femblable, & couvrez-en la planche, le papier ou la toile; cela étant fec, ratiffez pour le bien unir, & recouvrez de plâtre comme la premiere fois: cette feconde couche étant féche, on en donnera une de cerufe bien broyée avec de l'huile de lin cuite, mais il faut donner la couche legere, & la bien unir avec le doigt, puis la laiffer fécher à l'ombre cinq ou fix jours; prenez enfuite un linge mouillé,

*Page 80. de l'Edit, citée ci-deffus.

avec lequel vous polirez la furface; vous y pourrez écrire au bout de vingt jours ou environ, avec une aiguille de laiton, dont la pointe ne foit point aigue, mais arondie,

S. II. Compofition d'une couleur rouge femblable au Cinabre.

C'E

'Eft le même Alexis (1) page 75. qui l'enseigne, difant: prenez une once de brefil, coupez-le en petits morceaux, broyez enfuite un quart d'once de cerufe & autant d'alun, mêlez le tout, & mettez-y de l'urine jufques à ce qu'elle furnage, laiffez le tout trois ou quatre jours, remuant le vaiffeau plufieurs fois le jour, puis filtrez par un linge dans un vafe de terre non vernis, &* l'ayant couvert,

(1) Pag. 89. de l'Edition précedente. * L'ayant couvert (il faut que ce foit une faute) car Alexis pag. 81. ne dit point qu'il faille qu'il le foit, d'autant plus que s'il l'étoit, la liqueur ne pour

mettez-le fécher dans un lieu fombre: étant fec, vous recueillerez cette poudre fubtile, & l'employerez avec l'eau gommée.

§. III. Pour donner au fuc de Brefil quatre differentes couleurs.

O

N cuit le brefil dans l'eau claire jufques à la dimi

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nution d'un tiers: l'infufion fera rouge; on la fépare en quatre parties, l'une defquelles demeurera rouge fans y rien ajouter; la feconde avec un peu d'eau de chaux, fera pourpre: la troifiéme avec la leffive, fera violette: & la quatrième avec de l'alun, se

ra noire.

S. IV. Pour faire la couleur du brefil d'une autre façon.

PR

Renez du brefil en copeaux, mettez-en infuser pendant une nuit dans de l'eau, où il Y roit pas s'évanouir, & il ne fécheroit point.

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