Imágenes de páginas
PDF
EPUB

JEAN que lui donnerent les Charges auf WOWER. quelles il fut élevé l'empêcha de les finir & de les donner au public.

V. Valer. Andrea Bibl. Belgica. Francifci Swertii Athena Belgica.

RENE LE BOSSU.

RENE' Re 16. Mars 1631. de Jean le

ENE' le Boffu nâquit à Paris

LE BOSSU.

le Boffu Seigneur de Courbevoye, Avocat General à la Cour des Aides, & de Madelaine de la Lane, fœur de Noel de la Lane Docteur de Sorbonne.

Né avec toutes les qualitez qui font un grand homme, & élevé de la maniere la plus propre à cultiver fes talens, il fit fes premieres études à Nanterre chez les Chanoines Reguliers avec un fuccès qui promettoit beaucoup pour la fuite.

Le 24. Juillet 1649. il prit l'ha bit de cet Ordre dans l'Abbaye de Sainte Genevieve, & il fit profeffion le 7. Août de l'année fuivante 1650. Il fut d'abord employé à l'inftruction des enfans qu'on éleve à S. Vin

sent de Senlis. Il fit enfuite fa Phi- R. LE lofophie & fa Theologie, & reçût Bossu l'Ordre de Prêtrife le 7. Mars 1657.

Il enfeigna après la Rhetorique: fucceffivement en differentes Maifons; ce qu'il fit avec beaucoup de fruit pendant dix ou douze années, aprèslefquelles on le fit revenir àl'Abbaye de Sainte Genevieve pour être Bibliothecaire avec le P. du Molinet;: mais il n'y demeura que trois ans. Vers l'an 1677. il fut envoyé à Chartres pour être fous-Prieur de l'Abbaye de Saint Jean. Il y eft mort d'une defcente accompagnée de revolution de matieres le 14 Mars 1680.agé feulement de 49. ans..

Il s'étoit fort appliqué à l'étude de la Theologie, mais il paroît part les écrits qu'il a laiffez que fon in-clination le portoit principalement vers la Philofophie & les belles Let-

tres..

Il aimoit extrêmement l'étude mais cet amour ne le rendoit point d'un accès difficile, il étoit toûjours. d'une humeur égale & d'un com. merce aifé. La fuperiorité de fon efprit ne paroiffoit que dans fes ouvra

R. LE ges, & elle étoit cachée dans fon entretien fous une modefte docilité bien plus rare que l'érudition.

Bossu.

Il a laiffé un grand nombre d'ouvrages manufcrits, dont on peut voir la lifte dans le 1. tome du Journal Litteraire p. 221. & à la tête de fon édition du Traité du Poëme Epi-que de 1714. Il n'en a publié que deux.

1. Parallele des principes de la Phyfique d' Ariftote, & de celle de Réné Defcartes. Paris 1674. in 12. Ce n'est pas pour faire voir l'oppofition qui paroît être entre la Phyfique d' Ariftote & celle de Descartes que le P.le Boffu donné ce parallele,mais plûtôt pour propofer quelque voye d'accommodement entre ces deux Philofophes, & pour faire voir qu'ils ne font pas en effet auffi oppofez, qu'on l'a toûjours crû. Le public n'a pas paru faire grand cas de cet ouvrage..

2. Traité du Poëme Epique. Paris: 1675. in 12. It. Paris 1693. It. AmArdam 1693. It. Paris 1708. It. 6c. édition augmentée de Remarques, d'un Difcours préliminaire fur l'excellence de l'ouvrage & d'un Abregé Hiftori

que

R. LE

de la vie de l'Auteur. La Haye 1714. in 80. Cette derniere édition Bossu.. a été faite par les foins du P. le Courrayer, les paffages Grecs & Latins: s'y trouvent au bas des pages, ce qui n'eft point dans les autres. L'ouvrage eft un des plus confiderables que nous ayons en ce genre, foit pour la difpofition & la clarté qui paroît dans la methode de l'Auteur, foit pour l'exactitude qu'il a apportée dans l'examen de fa matiere, foit enfin pour la folidité avec laquelle il! traite les chofes mêmes qui fembleroient en avoir le moins. C'eft le jugement qu'en porte M. Baillet.

V. fon Eloge par le P.le Courrayer.

FRANÇOIS PHILELPHE.

F RANÇOIS Philelphe nâquit à FRANS

Tolentino petite Ville de la Mar- çois

PHI

che d'Ancone en Italie le 25. Juillet LELPHE 1.398. de parens fort pauvres, qui

vivoient du travail de leurs mains.. L'heureux naturel de leur fils les en-

gagea à le faire étudier. Il trouva d'ailleurs des Patrons qui lui four

L

F. PHI- nirent les moyens neceflaires pour aller à Padoue continuer fes études

LELPHE

qu'il avoit commencées dans fa Patrie.

Il y fit en peu de temps des progrès fi confiderables, qu'il s'acquit L'eftime & l'affection de tout le mon de; mais il les perdit bien-tôt après. par fon libertinage & fes débauches,. qui allerent à un point, que fes protecteurs le firent fortir de chez eux, & que le Magiftrat même le chaffa de la Ville.

Il fe retira à Venife où il forma le deffein d'entrer dans un Monaftere, mais il en fut détourné par un de fes amis, qui lui reprefenta qu'un état de continence ne pourroit convenir long-temps à un homme d'un temperament tel que le fien. Il en forma donc un autre, ce fut de faire un voyage en Grece, où les fciences. fleuriffoient alors ; il dit dans fes lettres qu'il y fut déterminé par le defir qu'il avoit d'apprendre parfaitement la langue Grecque. Ce defir peut y avoir eu quelque part mais. il eft probable qu'il eut auffi en vûc de faire oublier par une abfence de

quelques

« AnteriorContinuar »