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Herodote, aflez étroit, qui commence au rivage du để troit de l'Eubée, où il y a un Temple de Diane. Le paffage des Thermopyles eft fi étroit, qu'il y a des endroits où il ne peut paffer qu'une charette; du côté de l'Occident elles ont une montagne inacceffible, environnée de précipices, qui s'étend jufqu'au mont Eta. & dù côté de l'Orient elles ont la mer & des chemins remplis d'eaux & de fange. Il y a en ce paffage des bains d'eau chaude, & on y avoit fait autrefois des murailles & des portes, d'où eft venu le nom de Thermopyles. Il y a un endroit dans le golphe de la Magnefie, où l'on dit qu'Hercule fut abandonné par Jafon & par fes compagnons, étant forti du vaiffeau Argos, d'où ce lieu a été appellé Aphetes.

Xercès aïant marché deux jours par la Theffalie & l'Achaïe, arriva le troifiéme jour chez les Meliens, proche du golphe de la mer, où il y a tous les jours un flux & un reflux : auprès de ce golphe il y a une plaine fort large en quelques endroits & fort étroite en d'autres, & aux environs de cette campagne il y a de hautes & inacceffibles montagnes, qui environnent toute la Melide, & qu'on appelle Roches Trachiniennes : la ville qu'on rencontre fur le golphe en venant d'Achaïe, est Antycire, auprès de laquelle paffe le fleuve Sperchie, qui vient des Eniens, & fe va perdre dans la mer, On trouve à vingt stades de là un autre fleuve appellé Dyras, & à vingt stades plus loin le Metas, dont la ville de Trachis n'eft éloignée que de cinq ftades. Il y a dans la montagne qui environne la plaine de Tra

chis, au midi de cette ville, une ouverture par où coule le fleuve Afope, dans lequel defcend une petite riviere appellée Phenix; depuis le Phenix jufqu'aux Thermopyles, il y a un ef pace de quinze ftades, & fur le paffage une ville nommée Anthele, auprès de laquelle paffè 'Afope, avant que de s'aller jetter dans la

mer.

De Trachine, l'armée de Xercès paffa dans la Doride, qui eft affez étroite en ce lieu-là, car elle n'a pas plus de quatre mille pas ou environ de largeur, entre la Melide & la Phocide, qui étoit autrefois appellée Dryopide: de la Doride ils entrérent dans la Phocide, y firent des courfes, brûlérent les villes & kes Temples. L'armée après avoir parcouru tout le rivage, fe divifa en deux corps, l'un prenant fon chemin par les Beotiens, entra dans le païs des Orchomeniens & marcha vers l'Attique. L'autre côtoïa le mont Parnaffe pour aller à Delphes.

IONIENS.

Les villes des Ioniens font dans une affiete qui n'eft ni trop haute ni trop baffe, qui n'est point trop du côté de l'Occident, ni trop aufli vers l'Orient. Ils ont douze villes. Milet la premiere de leurs villes eft tournée vers le Midi: Mius & Priene font dans la Carie.

Ephefe, Colophon, Lebede, Theos, Clazo-
méne & Phocée font dans la Lydie.
Samos & Chio, dans les lles.
Erythres en terre-ferme.

Pan-Ionion étoit un Temple fur le Promo

Heradote.

Herodote, toire de Mycale, qui regarde le Septentrion où les Ioniens s'affembloient.

Outre cela les Abantes d'Eubée,les Myniens, les Orchomeniens, les Driopes, les Phocéens, les Moloffes, les Arcadiens, les Pelafgiens, les Doriens & les Epidauriens, & même les Atheniens qui fortirent du Pritanée pour aller s'établir comme une colonie à Athenes, étoient Ioniens,

DORIEN S.

Ils habitent la Pentapole, appellée autrefois Hexapole leurs villes font, Lynde, Jalyffe, Camire, Cos & Cnide. Halicarnaffe étoit du nombre & fut rejettée.

ACHEENS.

La ville de Palene eft leur capitale; après cela on confidere Egyre & Egues, puis Bure & Helicé, enfuite Egion, Rypes, Patres, Phares & Olene proche le fleuve Piros; enfin Drime & Tritée.

EOLIENS.

Ils ont pour villes Cumes, qu'on appelle auffi Phryonie, Larifle, le nouveau Mur, Tenus, Celles, Notion, Egiroïffe, Pitane, Egée, Myrine & Grynie; Smyrne qui étoit entre les villes Eoliennes, fut ruïnée par les Ioniens. Sans compter les villes que les Eoliens avoient en Ida, cinq villes dans l'lfle de Lesbos; une ville dans Tenedos, & une autre dans les Cent Ifles.

Herodote.

CNIDIENS.

Colonie des Lacedemoniens, dont le païs fe termine à la mer Triopique. Il commençoit à la Peninfule de Biblefie, & il s'en falloit peu qu'ils ne fuffent environnez de tous côtez de la mer; car du côté du Septentrion elle eft fermée par le golphe Ceraunien, du côté de Midi par la mer de Symée & de Rhodes; le refte n'eft que de fix cens pas en Ifthme.

LA THESSALI E.

On dit que la Theffalie n'étoit autrefois qu'un lac, étant environnée de tous côtez de hautes montagnes; car du côté d'Orient elle eft enfermée de Pelion & d'Offe, qui se joignent par le pied; du côté du Septentrion, de l'Olympe; du côté de l'Occident, du Pinde; & du côté du midi, par le mont Ochrys. Le païs qui eft entre ces montagnes, eft la Thef falie, qui eft arrofée de quantité de fleuves dont les principaux font ces cinq, Penée, Apidane, Onochone, Enipée & Pamife. Ces cinq fleuves defcendent des montagnes qui environnent la Theffalie, & après avoir coulé par le plat païs, ils vont fe jetter dans la mer par un canal fort étroit, où ils fe joignent tous ensemble, & alors ils ne font qu'un grand fleu ve, qui retient le nom de Penée.

LE PELOPONESE.

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Le Peloponefe eft peuplé de fept Nations, dont il y en a deux, fçavoir les Arcadiens & les Cynuriens, originaires du païs, & qui ont

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de tout tems habité le lieu où ils font. Il y a auffi une Nation d'Achaïens, qui veritablement n'avoit jamais forti du Peloponese; mais qui aïant quitté son habitation, demeura dans le païs d'une autre. Les quatre autres sont venues d'ailleurs: ce font les Doriens, les Etoliens, les Dryopiens & les Lemniens, Les Doriens y ont beaucoup de villes confiderables. Les Etoliens n'ont que la ville d'Elys. Les Dryopiens ont Hermione, & Afie qui eft fcituée proche de Cardamyle; & enfin les Lemniens font maîtres de tous les Pareoretes. Quoique les Cynuriens foient originaires du lieu on croit pourtant qu'ils font loniens; mais que durant la domination des Argiens, ils furent faits Doriens par fucceffion de tems, encore qu'ils fuffent Orneates, auffi-bien que les voifins.

Thueydi T

de.

§. XVIII.

De Thucydide.

HUCYDIDE, Athenien, étoit né,comme nous avons déja marqué, la feconde année de la LXXVI. Olympiade. Il étoit fils d'Olorus,ou d'Orolus & d'Hegefypile, Olorus étoit fils d'un Miltiade defcendu du grand Capitaine Miltiade. On dit que ce Miltiade avoit époufé la fille d'un Roi de Thrace, d'où vint le nom de fon fils Olorus. Thucydide fut excité à écrire l'Hiftoire, en entendant Herodote réciter celle qu'il avoit compofée. Il fut Gene

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