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ne peut arriver que lorfque la ligne de la force mouvante eft paralelle à la quille, ou que le Vaiffeau fait vent arriere, la forme des Vaisseaux étant telle que la quille les partage toujours en deux parties égales & femblables.

15. Pour qu'un Vaiffeau fît toujours fa route fuivant la ligne de la force mouvante BG, il faudroit que fa forme fût telle, qu'il trouvât partout une égale réfiftance à fendre l'eau, ce qui ne convient qu'à la forme cylindrique ou fpherique.

16. Si la résistance qu'un Vaiffeau trouve à fendre l'eau par fa pointe ou par fa prouë M, étoit infiniment petite par raport à sa résistance à fendre l'eau par fon côté, fa route se feroit toujours dans la direction de la quille H M.

17. Mais cette réfiftance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau par fa pointe, n'étant ni nulle, ni infiniment petite par raport à la résistance qu'il trouve à fendre l'eau par fon côté, le Vaisseau pouffé dans la direction BG doit prendre & fuivre une route moyenne BL

entre B G & B M.

18. La pratique ordinaire des Marins eft de diriger & de mettre la quille dans la ligne de la route qu'on veut faire, ou qu'on veut courir, en portant toujours la prouë ou le cap dans cette ligne par le jeu du gouvernail. Mais plus l'angle M B G de la quille & de la ligne de la force mouvante eft grand, plus la ligne de la route BL que le Vaiffeau parcourt, s'éloigne de la quille ou de la route qu'il devroit parcourir où l'angle MB L devient plus grand. Cet angle eft appellé l'angle de la dérive.

19. Dans toutes les routes de Navigation l'angle 5 M du rumb ou de la ligne du vent AB, & de la quille B M, ou de la route qu'on veut faire, est toujours connu ou donné. L'objet principal de la manoeuvre eft 10. de connoître pour chaque angle ABM la

pofition de la voile CD, & déterminer par là la direction de la ligne moyenne de la force mouvante BG. 2°. De trouver avec l'angle M BG la ligne de la route BL, & par confequent l'angle de la dérive MBL; après quoi tous les autres angles feront connus; fçavoir l'angle A B D de la ligne du vent & de la voile. L'angle DB M de la voile & de la quille. L'angle A B L de la ligne du vent & de la route que le Vaiffeau parcourt; & fi l'on veut, l'angle ABG de la ligne du vent & de la ligne de la force mouvante. L'angle D B L de la voile & de la route, & enfin l'angle LBG de la ligne de la route, & de celle de la force mouvante.

20. Lorsque l'angle A B M de la ligne du vent & de la quifle vaut deux angles droits ou environ, on diɛ que le vaiffeau fait vent arriere, fi ce même angle est droit, on dit vent de quartier, s'il eft obtus, vent largue, & s'il eft aigu, vent de Bouline. Il y a pourtant quelques diftinctions à faire là-deffus que nous expliquerons dans l'ufage de nos tables.

21. S'il y a quatre Vaiffeaux marqués par 1. 2. 3.& 4. FIG. 4. & qu'on tire par le premier une ligne B RS B perpendiculaire à la ligne du vent AB, les Vaiffeaux 1. & 2. feront également au vent, le troifiéme Vaiffeau fera au vent du premier de la quantité BR, & le quatriéme fera fous le vent du premier de la quantité B S ; ainsi le Vaiffeau 3. aura l'avantage du vent fur les trois autres.

22. Lorsque l'angle, de la ligne du vent & de la route eft droit, le Vaiffeau tient toujours également le FIG. 4, vent. Lorfque cet angle eft aigu le Vaiffeau gagne au vent, & lorsqu'il eft obtus le Vaiffeau pert au vent: ainfi fi l'on fupofe dans les quatre Vaiffeaux que la ligne de la route foit dans la direction de la quille, le quatriéme Vaiffeau tiendra également le vent, parce que l'angle ABM eft droit; le premier gagnera au vent, l'angle A B M étant aigu ; & le fecond & troifiéme per

ne peut arriver que lorfque la ligne de la force mouvante eft paralelle à la quille, ou que le Vaiffeau fait vent arriere, la forme des Vaiffeaux étant telle que la quille les partage toujours en deux parties égales & femblables.

15. Pour qu'un Vaiffeau fit toujours fa route fuivant la ligne de la force mouvante BG, il faudroit que fa forme fût telle, qu'il trouvât partout une égale réfiftance à fendre l'eau, ce qui ne convient qu'à la forme cylindrique ou fpherique.

16. Si la résistance qu'un Vaiffeau trouve à fendre l'eau par fa pointe ou par fa prouë M, étoit infiniment petite par raport à sa résistance à fendre l'eau par fon côté, fa route fe feroit toujours dans la direction de la quille H M.

17. Mais cette réfiftance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau par fa pointe, n'étant ni nulle, ni infiniment petite par raport à la résistance qu'il trouve à fendre l'eau par fon côté, le Vaiffeau pouffé dans la direction BG doit prendre & fuivre une route moyenne BL

entre B G & B M.

18. La pratique ordinaire des Marins eft de diriger & de mettre la quille dans la ligne de la route qu'on veut faire, ou qu'on veut courir, en portant toujours la prouë ou le cap dans cette ligne par le jeu du gouvernail. Mais plus l'angle M BG de la quille & de la ligne de la force mouvante eft grand, plus la ligne de la route BL que le Vaiffeau parcourt, s'éloigne de la quille ou de la route qu'il devroit parcourir où l'angle MB L devient plus grand. Cet angle eft appellé l'angle de la dérive.

19. Dans toutes les routes de Navigation l'angle 5 M du rumb ou de la ligne du vent B, & de la quille B M, ou de la route qu'on veut faire, est toujours connu ou donné. L'objet principal de la manœuvre eft 10. de connoître pour chaque angle AB M lạ

pofition de la voile CD, & déterminer par là la direction de la ligne moyenne de la force mouvante BG. 2°. De trouver avec l'angle M BG la ligne de la route BL, & par confequent l'angle de la dérive MB L ; après quoi tous les autres angles feront connus; fçavoir l'angle A B D de la ligne du vent & de la voile. L'angle D'B M de la voile & de la quille. L'angle A B L de la ligne du vent & de la route que le Vaiffeau parcourt; & fi l'on veut, l'angle ABG de la ligne du vent & de la ligne de la force mouvante. L'angle DBL de la voile & de la route, & enfin l'angle LBG de la ligne de la route, & de celle de la force mouvante.

20. Lorsque l'angle A B M de la ligne du vent & de la quille vaut deux angles droits ou environ, on diɛ que le vaiffeau fait vent arriere, fi ce même angle est droit, on dit vent de quartier, s'il eft obtus, vent largue, & s'il eft aigu, vent de Bouline. Il y a pourtant quelques diftinctions à faire là-deffus que nous expliquerons dans l'ufage de nos tables.

21. S'il y a quatre Vaiffeaux marqués par 1. 2. 3.& 4. FIG. 4. & qu'on tire par le premier une ligne B R S B perpendiculaire à la ligne du vent AB, les Vaiffeaux 1. & 2. feront également au vent, le troifiéme Vaiffeau fera au vent du premier de la quantité BR, & le quatriéme fera fous le vent du premier de la quantité BS; ainsi le Vaiffeau 3. aura l'avantage du vent fur les trois autres.

22. Lorsque l'angle de la ligne du vent & de la route eft droit, le Vaiffeau tient toujours également le FIG. 4, vent. Lorfque cet angle eft aigu le Vaiffeau gagne au vent, & lorfqu'il eft obtus le Vaiffeau pert au vent: ainfi fi l'on fupofe dans les quatre Vaiffeaux que la ligne de la route foit dans la direction de la quille, le quatriéme Vaiffeau tiendra également le vent, parce que l'angle ABM eft droit; le premier gagnera au vent, l'angle A B M étant aigu; & le fecond & troifiéme per

23. Entre tous les angles AB M qu'on peut prendre four gagner au vent, il y en a toujours un qui eft le plus avantageux; car il eft évident que plus on veut ferrer le vent ou aller près du vent, plus l'angle 4 B M eft aigu; mais paffé un certain point, fi on vouloit faire cet angle plus aigu, ou ferrer le vent de plus près, on trouveroit un défavantage confiderable, & cela par deux caufes principales ; la premiere, que la voile BD étant toujours entre la ligne du vent, & la quille ou dans l'angle AB M, l'angle A B D devient trop aigu, & l'action du vent fur la voile fort petite, les im pulfions étant (par l'art.) comme les quarrés des finus d'incidence, ce qui diminuëroit beaucoup le fillage du Vaiffeau. La feconde, que plus l'angle D B M de la voile & de la quille eft aigu, plus l'angle M B G de la quille & de la ligne de la force mouvante approche de l'angle droit, l'un étant toujours le complement de l'autre. Or il est évident que plus l'angle MBG, approche de l'angle droit, plus le Vaiffeau eft pouffé par le côté, ce qui peut augmenter fa dérive ou l'angle MBL au point de le faire abbattre, & de lui faire perdre par la dérive beaucoup plus qu'on auroit dû gagner en diminuant l'angle AB M.

24. De ce que plus on diminuë l'angle A B M, plus celui de la derive MB L augmente, il s'enfuit qu'il doit y avoir un point d'égalité entre la diminution de l'un & l'augmentation de l'autre ; c'eft-à-dire que fi à ce point on diminue le premier d'un degré, le fecond augmentera d'un degré, ce qu'il eft bon d'observer; car c'eft là ce qui détermine le plus petit angle que la ligne de la route puiffe faire avec la ligne du vent. 25. Il est évident qu'entre toutes les directions qu'on peut donner à la quille par raport à la ligne du vent pour fuir ou perdre au vent, la plus avantageufe eft la même que la ligne du vent, l'angle ABM étant égal à deux angles droits, le Vaiffeau ayant pour lors

le

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