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COMPLIMENT

A Madame de la Rochefoucault, Abbeffe du Paraclet, fur fa cinquantieme année de Profeffion, en 1757.

SAVANTE émule d'Héloïfe,

Dont le latin est éclairé

Par une foi pure & foumise,
Qu'un épithalame facré

Vous peigne le beau feu dont ma Muse est éprise.
L'Efprit Saint & Confolateur,

Qui dans ces murs fameux a fondé fon empire, Pour affurer leurs loix, leur gloire & leur bonheur,

Sur fon aîle feconde a voulu vous conduire;
Et de fon fouffle pur vous prêtant le fecours,
Il a fu conferver votre efpoir & vos jours.
Le monde profane & bizarre,
Aux amans de la vanité,
Pour tout falaire ne prépare,
Qu'un terme foible & limité.
L'arbitre de nos destinées,
Plus favorable à fes Elus,

Tranfmet dans de longues années
La récompenfe des vertus.

Troupe folitaire & fidelle,

Que la foif du falut a raffemblé près d'elle, Quel exemple frappe vos yeux !

Son cœur modefte & généreux,

Peu jaloux de l'éclat de tout ce qui le touche, Aux éloges qui lui font dus,

A tenté mille fois de fermer votre bouche;

Et de mettre en oubli tant de rares vertus

Mais pour vous faire violence,

Elle uferoit en vain du droit de commander ; Et c'eft chez vous le feul filence

Qui foit difficile à garder.

COMPLIMENT

A M. Vaffe, par Madame Guibert, en 1756.

Sorr en vers ou profe légere,

Iris avec mille agrémens,

Trace nos doux amusemens;
Et fon feul but eft de me plaire.
Cependant applaudi d'un délicat auteur,
Zoile manquoit à fa gloire,

L'envie eft où git le bonheur;

Mais tel croit détruire un vainqueur; Qui ne fait, malgré foi, que fonner la victoire.

COMPLIMENT

Ou Bouquet à N... en lui envoyant une pendule, par M. Vaffe, en

1755

N'EST-il qu'une heure un jour, pour vous

offrir mes vœux }

Chaque jour est pour moi le jour de votre fête, Chaque inftant vous offre à mes yeux

Que la pendule fonne, ou bien qu'elle s'arrête, Mon cœur n'en eft pas moins occupé de fes feux.

COMPLIMENT

Et Etrennes à N... retirée à la campagne, depuis plufieurs mois, 1754.

A

U nom de la fociété,

Iris, bon jour, bon an, gaité:
D'une longue fuite d'années

Commencez aujourd'hui le cours.

Nous vous defirons tous d'heureufes deftinées ; Et qu'une belle humeur anime vos beaux jours : Ne nous oubliez point; fongez que l'on vous aime.

Répondez à nos vœux & faites-en de même. Tels font ceux que nos cœurs ont toujours faits

pour vous:

Nous nous perfuadons qu'ils répondront aux vôtres ;

Un feul nous refte encor : qu'il nous feroit

bien doux !

C'est de vous voir, Iris; nous n'en ferions plus d'autres.

COMPLIMENT

Et Portrait de Mademoiselle Emilie.. par M. André de Marseille, 1756.

JE

E peins dans ce trifte tableau
Le portrait & le fort de la jeune Emilies
Graces qui l'aviez embellie,

Guidez ma main, & mon pinceau.

Belle fans ornement, modefte en fa
Emilie ignoroit le pénible embarras
De recourir à l'imposture,

parure >

Pour orner fes tendres appas.
Elle les devoit tous à la fimple nature,
Le ciel dans fon efprit avoit mis la douceur
Les graces fur fon front, la vertu dans fon cœur,
Du flambeau de la foi fa raifon éclairée,
N'étudioit fans ceffe, & ne vouloit favoir
Que la loi de fon Dieu, trop fouvent ignorée,
Ses oracles facrés, fon culte & fon devoir.
Déja l'hymen foumis lui portoit fon hommage;
Jaloux du bonheur des mortels,

Le ciel qui la forma, réclame fon ouvrage :
Sur cet aftre naiffant un funeste nuage
Epaiffit fes voiles cruels:

Il s'éclipfe; l'amour foupire:

Le monde qui la perd, la regrette & l'admire ;
Et l'humble piété lui dreffe des autels.

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COMPLIMENT

A M. de la Bourdonnaye, élu Syndic des Etats de Bretagne, par M. des Forges Maillard, en 1755.

part

foi:

POUR
OUR feconder un chef brillant par fon mérite,
Son efprit lumineux, fa candeur & fa foi:
Les uns difoient tout haut, les autres à
Il faut à nos Etats un Syndic qui l'imite.
Sur cela, Bourdonnaye, on s'affemble, on médite,
On compte les talens requis pour cet emploi ;
Quand la fùre équité qu'à ce choix l'on invite
Vient avec un confeil élevé fous sa loi;
Et pefant de concert les afpirans d'élite
Trouve celui qu'on cherche, & le fait voir en toi.

COMPLIMENT LATIN Par Sannazar, fur la gloire de Venife; au deffus de celle de Rome, 1660.

VIDERAT Adriacis Venetam Neptunus in

undis

Stare urbem & toto dicere jura mari. I nunc, Tarpeias quantumvis Jupiter arces. Objice, & illa tui monia Martis, ait. Si Tiberim pelago confers, urbem afpice

utramque ;

Illam homines dices, hanc pofuiffe Deos.

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