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AN. 1233.

c. 7.

conc. Lat. c.s.

c. Epifc. 4.

Sup. liv.

c. 8.

C. II.

C. 12.

quante francs de nôtre monoïe. Pour la tonfure on fe contente que celui qui y eft admis fache lire & chanter, qu'il foit né de condition libre & en legitime mariage. Et comme le concile de Latran fous Alexandre II. avoit condamné l'évêque qui ordonneroit un extra de preb. clerc fans titre fuffilant à lui fournir sa fubfiftance: les évêques me donnoient les ordres facrez qu'aprés avoir fait promettre aux ordinans avec ferment de ne les point inquiéter pour ce fujet: ce que le concile de Befiers condamne, comme une pratique fimoniaque. il ordonne aux patrons ecclefiaftiques, ou curez primitifs d'établir dans les paroiffes de leur dépendance, des curez ou des vicaires perpetuels, avec la portion congruë Et il veut que ceux qui font pourvûs de benefices à charge d'ames foient contraints par souftraction de leurs revenus à fe faire ordonner prêtres dans le temps convenable. Autrefois on les auroit jugez indignes du facerdoce, & par confequent du benefice. On défend aux clercs qui veulent jouir du privilege clerical de porter des armes, fi ce n'eft en temps de guerre; & ces deux reftrictions font remarquables. Le refte des statuts de ce concile regarde les reguliers, & fait voir le relâchement qui regnoit dans les monafteres. Cependant le pape Gregoire confirma l'établiffe- Touloute. ment de l'univerfité de Toulouse commencé traité fait à Paris en 1229. car il regardoit cette infti- 364; tution comme un moïen tres-efficace pour mainte- LXXIX. n. so nir la foi dans ce païs, aprés l'avoir délivré de l'herefie. Le pape accorde donc aux efcoliers de Touloufe la même liberté dont jouiffent ceux de Paris: &il ordonne que les bourgeois feront obligez de leur up. liv.

par le

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C. 13a

XXVII. Univerfité de

epift 28.10. X1. conc. p.

Sup. liv.

LXXV. 7.2.2:6,

7

louer des maisons à prix raifonnable, fuivant la taxe AN. 1233. reglée par deux clercs & deux laïques. Que les maîtres, les écoliers, ni leurs ferviteurs ne pourront être jugez pour crime par aucun laïque: fi ce n'eft que par jugement ecclefiaftique, ils foient abandonnez à la cour feculiere. Mais les laïques pourront être pourfuivis par les écoliers devant le juge ecclefiaftique, fuivant la coûtume de l'églife Gallicane. Le comte de Toulouse, ses officiers & ses barons feront tenus de donner feureté aux écoliers & à leurs meffagers. Le comte fera tenu d'accomplir fa promeffe touchant le falaire des maîtres pendant dix ans. C'est ce que por te la bulle adreffée au comte : & dattée du dernier jour d'Avril 1233. Une autre bulle adreffée à l'univerfité même, ajoûte, que les écoliers de theologie, & tous les maîtres jouïront du revenu de leurs benefices, comme s'ils refidoient, excepté les diftributions quotidiennes ; & que les maîtres qui y auront été prouvez en quelque faculté, pourront regenter par tout fans aucun examen.

Duboulai. to. 3. p. 149.

XXVIII. Ordonnance

Hongrie.

IV. ep. 124. ap. Rain.

1231, n. 39.

ap

Depuis trois ans le pape Gregoire étoit averti de du Roi de plufieurs defordres qui avoient cours en Hongrie, au préjudice de la religion: & voici comme il en écrivit à Robert archevêque de Strigonie le troifiéme de Mars 1231. Plufieurs Chrétiens accablez d'exactions infuportables, & voïant les Sarrafins jouir d'une plus grande liberté, embrassent leur religion, & s'allient avec eux par des mariages. Les Sarrafins achetent des efclaves Chrétiens, dont ils abusent comme il leur plaît,les font apoftafier, & ne permettent pas de bap tifer leurs enfans. Quelquefois la pauvreté réduit les Chrétiens à vendre leurs enfans aux infidelles. Quel

ques-uns de ceux-ci feignent d'être Chrétiens pour féduire les fimples; & aïant par artifice époufé des artifice époufé des AN. 1233. femmes Chrétiennes, ils les font apostasier.

Sup. liv.

XXXIV. n. 56.

Il y a des Cumains déja convertis, d'autres qui defirent de l'être: mais les Sarrafins les achettent, font renoncer les uns à leur baptême, & empêchent les autres d'y parvenir. Quoi qu'il foit défendu par le concile de Tolede de donner aux Juifs des charges publiques : toutefois en Hongrie on en pourvoit des Juifs & des Sarrafins : ce qui leur donne occafion de faire de grands maux aux églifes & à la religion Chrétienne. Če concile de Tolede eft le troifiéme tenu en 389. Le pape continuë: En Hongrie la liberté eccle- Conc. Tolet. fiaftique eft tellement détruite, que les laïques impofent des tailles & des collectes, non feulement aux fujets des églises, mais aux ecclefiaftiques mêmes: on ôte aux églises les biens dont elles font depuis longtemps en poffeffion par la liberalité des rois, & on dit que le roi les comprend dans les dons immenfes qu'il fait à quelques nobles. Quoi que les caufes matrimoniales foient de la competence du juge ecclefiaftique, onles porte au tribunal feculier, & on y tire les ecclefiaftiques mêmes. Le pape donne commiffion à l'archevêque de Strigonie de remedier à ces maux.

En execution de cet ordre l'archevêque aïant envain tenté d'engager le roi à les faire ceffer, jetta l'interdit fur tout le roïaume de Hongrie: défendant d'y celebrer les divins offices, ni d'y adminiftrer les Sacremens; hors le baptême aux enfans, le viatique, la penitence & l'extrême-onction aux mourans. Avec permiffion de dire une meffe baffe par mois en chaque paroiffe, afin d'avoir de quoi communier les ma

111. c. 14.
to. v, p. 1972.

AN. 1233.

lades. La même sentence porte excommunication contre ceux qui par leurs mauvais confeils avoient porté le roi à introduire ou negliger ces abus; il y en a deux excommuniez nommément, & un troifiéme menacé de l'être dans le jeudi-faint prochain. La sentence eft du mois de Decembre 1232.

Pour faire lever cet interdit le roi de Hongrie André s'adreffa au pape, qui lui envoïa Jacques élû évêque de Palestrine en qualité de legat; & par fes exhortations le roi fit une chartre où il lui promit avec ferment d'obferver les articles fuivans. Nous ne donnerons plus à des Juifs ou à des Sarrafins l'intendance de nôtre chambre, de la monoïe, du fel, des collectes: nous ne les affocierons point aux intendans & ne ferons rien en fraude qui leur donne lieu d'oppri- · mer les Chrétiens. Nous ne permettrons point que dans tout notre roïaume les Juifs ou les sarrafins ayent aucune charge publique, & nous aurons foin qu'à l'avenir ils foient diftinguez des Chrétiens par certaines marques. Nous ne permettrons point qu'ils ayent d'esclaves Chrétiens. It nous députerons tous les ans un palatin ou un autre de nos officiers pour executer ce que deffus, à la requête de l'évêque dans le diocefe duquel feront les Juifs, les payens ou les Mahometans.

Nous ne permettrons point que les caufes concernant les mariages ou les dots foient portées devant les juges feculiers. Nous voulons auffi que les clercs ne foient poursuivis que devant les juges ecclefiaftiques en toutes matieres: excepté les caufes des teries, fur lefquelles le pape fera confulté, & on luifera entendre, que fi on nous ôtoit la connoiffance de ces cau

fes, l'églife en fouffriroit un grand préjudice. Nous ne leverons aucune collecte fur les clercs, & ne contreviendrons en rien à leurs privileges; & nous confulterons le pape touchant les impofitions fur nos autres fujets. Cette chartre fut jurée par le roi André, par Bela fon fils aîné & fon prefomptif heritier, par Coloman roi & duc d'Efclavonie, & par tous les grands feigneurs & les grands officiers Hongrois: mais elle fut mal executée, comme on voit par les plaintes que le pape en fit l'année fuivante au roi André & à Bela fon fils.

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AN.1234.

Suite de la negociation a

XXIX.

vec les Grecs. ap. Rainald.

n.

Les quatre freres mandiants envoyez par le pape Gregoire à l'empereur Jean Vatace, & au patriarche Germain arriverent en Natolie au commencement de l'année 1234. lorfque l'on comptoit encore 1233. 12. 1334-7. avant Pâques. Il y avoit deux fieres Prefcheurs, Hu gues & Pierre, & deux freres Mineurs Aimon & sup. n. 57. Raoul. Ils entrerent à Nicée le dimanche aprés l'oc Narrat. ap. tave de l'Epiphanie qui étoit le quinziéme de Janvier, Rain. 1233. n. vers le foir: mais avant que d'y entrer ils rencontrerent plufieurs Grecs envoyez les uns par l'empereur, les autres par le patriarche pour les complimenter, & enfin les chanoines de la grande églife, qui vinrent au-devant d'eux loin de la ville & les y amenerent avec honneur. Les quatre nonces demandoient qu'on les menât à la grande églife pour faire leur priere: mais on les mena dans celle où avoit été celebré le premier concile general l'an 325. & on leur montra sup.1.xx. na Ies peres qui y avoient affifté peints fur les murailles. Enfuite aprés leur avoir fait faire un long circuit dans la ville accompagnez d'un grand clergé & suivis d'une grande multitude de peuple: on les con

10.

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