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3°. Le Diocèfe d'Evreux, capitale Evreux fur l'lton.

La Baffe-Normandie, qui s'étend vers l'Ouest, & renferme 4 Diocèfes.

1o. Le Diocèfe de Séez, capitale Séez, Séez, fur l'Orne.

20. Le Diocèfe de Bayeux, capitale Bayeux fur l'Aure. Mais Caën, à l'Eft fur l'Orne, en eft la ville la plus confidérable; elle eft la feconde ville de la Normandie, & la capitale de toute la baffe.

3°. Le Diocèfe de Coutances, capitale Coutances, fur la Soule.

4°. Le Diocèse d'Avranches, capitale Avranches, fur la Sée.

II. La Normandie, comprise dans le Pays que, fous nos premiers Rois, on appeloit Neuftrie, fut cédée fous le règne de Charles le Simple vers l'an 912 à Rollon, chef d'une horde de Peuples qui, venus du Nord, l'avoient fouvent ravagée, & s'étoient même avancés jufqu'à Paris. L'un de leurs Ducs, Guillaume le Bâtard, ayant fait la conquête de l'Angleterre, & s'en étant fait reconnoître Roi, n'en conferva pas moins la Normandie à titre de Duché, relevant de la France. En 1204, Philippe-Augufte en fit la conquête fur l'Angleterre, & la garda.

5. De l'Ile de France.

I.Ce Gouvernement, dans lequel je comprends auffi le Gouvernement particulier de Paris, est entre la Picardie au Nord; la Champagne, à l'Eft; l'Orléanois, au Sud; la Normandie à l'Ouest. Il renferme dix petits Pays.

1o. L'Ile de France propre, capitale PARIS, qui l'eft auffi de tout le Royaume, fur la Seine qui y forme plufieurs îles.

2o. La Brie Françoise, capitale Corbeil, fúr la

Seine.

3o. Le Gâtinois François, capitale Melun, fur la Seine.

4°. Le Hurepoix, capitale Dourdan fur l'Orge.

5°. Le Mantois, capitale Mantes, fur la Seine. 6°. Le Vexin François, capitale Pontoife, fur l'Oife.

7°. Le Beauvoifis, capitale Beauvais, fur le Thérin.

8°. Le Valois, capitale Crefpy.

9°. Le Soiffonnois, capitale Soiffons, fur l'Aifne.

10°. Le Laonnois, capitale Laon (1).

II. Ce Pays eft, comme la Picardie, une des plus anciennes poffeffions des Rois de France; & même dans les commencemens il y avoit un Roi à Soiffons & un autre à Paris ; & malgré les conquêtes des Anglois, il n'a jamais été cenfé détaché des propriétés de la Couronne.

6. De la Champagne.

I. Ce Gouvernement a l'Ile de France à l'Ouest; la Lorraine à l'Eft; au Nord une partie des Pays-Bas ; & au Sud la Bourgogne. Il comprend la Champagne & la Brie.

La CHAMPAGNE fe divife en haute & baffe.

(1) Prononcez Lanais, & Lan, comme Pan & Fan, écrits Paon & Faon,

?

La haute, à partir du Nord, renferme ; 1°. Le Rhételois, capitale Rhétel, près l'Aifne. 2o. Le Rémois; capitale Reims, fur la Vefle. Cette ville eft auffi la capitale de toute la haute Champagne.

3°. Le Pertois; capitale Vitri-le-François. La baffe Champagne renferme;

1o. La Champagne propre; capitale TROYES fur la Seine; c'eft la capitale de toute la Pro

vince.

2o. Le Vallage; capitale Joinville fur la Marne. 3°. Le Baffigny; capitale Chaumont, fur une montagne.

4°. Le Sénonois, à l'Oueft; capitale Sens, au confluent de l'Yonne & de la Vanne.

La BRIE, quoique bien moins confidérable que la Champagne, fe divife en trois parties: elle eft à l'Ouest.

La haute Brie; capitale Meaux, fur la Marne, La baffe Brie; capitale Provins.

La Brie Pouilleufe; capitale Château-Thiéry, fur la Marne.

II. Ce Pays, l'un des premiers dont les Francs s'emparèrent à leur entrée dans les Gaules, commença à avoir des Comtes au dixième fiècle. Ils ne poffédoient pas, il est vrai, toute la Champagne actuelle. Le premier fut Robert, Comte de Vermandois, qui s'empara de Troyes en 953. Eudes, qui lui fuccéda, prit le titre de Comte Palatin de Champagne. Lors de l'érection des douze Pairies de France, au commencement du treizième fiècle, la Champagne y fut comprise. En 1284, elle fut réunie à la Cou ronne avec la Brie, par le mariage de Jeanne

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Èille unique & héritière de Henri, avec Philippe le Bel, Roi de France.

7. De la Lorraine.

I. Je comprends ici, avec la Lorraine, les deux petits Gouvernemens de Toul, Metz & Verdun. Cette Province eft entre la Champagne à l'Oueft, & l'Alface à l'Eft.

Sa capitale eft NANCY près de la Meurté. C'eft une affez belle ville.

On y trouve de plus;

Metz, au Nord, fur la Mozelle.

Verdun, au Nord-Oueft, fur la Meuse. Toul, à l'Oueft, & peu loin de Nancy, fur la Mozelle.

II. La Lorraine fit partie du Royaume d'Auftrafie dans les commencemens de la Monarchie Françoife. Elle échut enfuite en partage à l'Empereur Lothaire, fils de Louis le Débonnaire. C'eft de ce Prince Lothaire que s'eft formé, par corruption & en le traduifant en François, le nom de Lorraine. La Province fut enfuite partagée en Haute & Baffe. Après avoir eu longtems fes Souverains particuliers, elle fut cédée au Roi Stanislas par le dernier Duc FrançoisEtienne en 1736. A la mort du Roi Staniflas en 1766, la Lorraine revint à la France, ainfi que cela étoit convenu.

Metz & fon territoire, après avoir été la capitale de l'Auftrafie à la mort de Clovis, eut des Comtes particuliers. Elle fut enfuite Ville Impériale. Le Roi de France Henri II y entra en 1552, fous le titre de Protecteur, Charles-Quint

l'affiégea inutilement en 1558; le Duc de Guise la
défendit. Comme les Evêques y avoient alors la
principale autorité, l'un d'eux la céda à Louis XIII
qui
qui fe rendit auffi maître de Toul & de Ver-
dun. Et ces Villes furent abfolument cédées à la
France par le Traité de Weftphalie en 1648.

8. De l'Alface.

I. Cette Province eft bornée à l'Eft par le Rhin; elle s'étend fur-tout du Nord au Sud. On la divife en Haute & Baffe Alface, & en Suntgau.

10. La Baffe Alface eft au Nord; capitale STRASBOURG, fur l'Ill: la ville n'eft pas belle; mais elle eft bien forte & bien peuplée (1).

2o. La Haute Alface eft au Sud; capitale Colmar, près de l'Ill.

3 .Le Suntgau, plus au Sud, a pour capitale Befort, place forte.

II. L'Alface paffa fous la domination des Rois d'Allemagne, lors du partage de la Lorraine en 870. Gouvernée depuis par des Ducs & des Landgraves, elle devint Province immédiate de l'Empire en 1268. Le Traité de Munster l'adjugea en 1648 à Louis XIV qui fe contenta de l'Alface Autrichienne: infenfiblement le refte reconnut

(1) Je ne m'étends fur aucune des villes dont je parle; cependant je ne puis me refufer à donner ici la mesure du clocher de Strasbourg que tout le monde, fur la foi de la Martinière, de D. Vaiffette, de la Croix, &c. &c. croit être de 574 pieds: cela ne doit s'entendre que du pied de Strasbourg: il a 445 pieds de Roi; ce qui eft différent.

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