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nombre de degrés d'une portion de circonférence, tracée réellement ou fuppofée, que laiffent entre elles les deux lignes aux extrémités opposées au point o, telle eft la portion a b. Le point o fe nomme le fommet de l'Angle.

Tout Angle qui, comme ao b, comprend 90a, fe nomme Angle droit, & les deux lignes qui forment cet Angle font alors perpendiculaires entre elles. Un Angle qui a moins de 90 d, tel que foc, ou foe, eft nommé Angle aigu; & tout Angle qui a plus de 90 d, d, tel que a o c, ou a o ƒ, est appelé

Angle obtus.

Parallèles.

On nomme Parallèles deux lignes telles que AB & CD (fig. 2), qui, dans tous leurs points font à égale distance l'une de l'autre. Il eft vifible que ces deux droites prolongées à l'infini, foit droite foit à gauche, ne fe rencontreront jamais. Mais fi deux lignes, telles que MN & OP (fig. 3), finiffent par fe rencontrer; vers la gauche, par exemple, elles iront en convergeant vers ce côté, & en divergeant, ou en s'écartant l'une de l'autre, vers la droite : confidérées à gauche, elles feront convergentes ; & confidérées à droite, elles feront divergentes.

Triangle.

On nomme Triangle une figure terminée par trois lignes droites, telle eft la figure A B C (fig. 4).

Si l'un des angles du Triangle eft droit, la figure fe nomme Triangle rectangle, & le côté oppofé à l'angle droit fe nomme hypoténufe. Ce

feroit le côté B C, dans le cas où l'angle A feroit droit.

Si l'un des angles du Triangle eft obtus, le triangle fe nomme obtusangle.

Et il fe nomme obliqueangle, ou acutangle, fi les trois angles font aigus.

Les Triangles ont cette propriété générale, que la fomme de leurs angles, ou ce qui revient au même, le nombre des degrés qu'ils renferment, est toujours égal à deux angles droits, c'est-àdire, à 180 d.

Ellipfe.

L'Ellipfe eft une figure ovale (fig. 5) fort effentielle à connoître en Aftronomie. On peut la tracer ainfi,

Aux deux points F f fixez les extrémités d'un fil: au moyen d'une pointe ou d'un crayon qui peut gliffer le long du fil, tracez la courbe MAB dans la partie inférieure, & la courbe BNM dans la partie fupérieure, vous aurez une ellipfe AMNB dont les points F f feront appelés foyers. Il eft aifé de fentir que fi les points ou foyers F f fe réuniffoient au point C, 'Ellipfe fe changeroit en un cercle.

Parabole (1).

Mais fi le point f s'éloignoit à l'infini (fig. 6) du point F, la longueur du grand axe feroit infinie, & la portion finie MB N de l'Ellipfe formeroit une courbe que l'on nomme Parabole,

(1) Parabole. Ce mot eft formé de Пapa, par, & de βαλλω, jeiter au loin,

On voit ainfi que la Parabole n'eft qu'une Ellipfe infiniment alongée, & dont les foyers s'éloignent à l'infini; & par conféquent qu'une Ellipfe dont les foyers font très-éloignés l'un de l'autre, fe confond fenfiblement avec une Parabole dans une petite partie de fa circonférence.

Tangente.

Une ligne telle que PHQ (fig. 5) qui ne fait que toucher l'Ellipfe, ou plus généralement une courbe quelconque, fe nomme Tangente de cette courbe.

Sphère.

Si l'on conçoit un demi-cercle A M B (fig. 7) tourner autour de fon diamètre AB, il formera, par fa révolution, un folide que l'on nomme Sphère.

Il eft clair que tous les points de la furface de ce folide feront également éloignés du centre C, & que tous les rayons menés du centre à cette furface feront égaux entre eux & perpendiculaires à la furface.

Sphéroïde de révolution.

Si, au lieu de faire tourner un cercle AMB (fig. 7) fur l'axe AB, on faifoit tourner une autre courbe quelconque, telle qu'une demi-Ellipfe, cette courbe produiroit par fa révolution un folide que l'on nomme Sphéroïde de révolution, & qui, dans le cas où la courbe eft une demi-Ellipfe, s'appelle Ellipfoïde de révolution.

Inclinaifon de deux Plans.

Que l'on imagine deux Plans A MB & ANB, fig 8) qui fe coupent fuivant la droite AB ces deux Plans formeront un angle entre eux. Pour le mefurer, il faut faire paffer perpendiculairement à ces deux Plans un cercle MNRO, dont le centre C foit fur leur interfection A B; le nombre de degrés que renfermera l'arc M N de ce cercle, compris entre les deux Plans fera la mesure de l'angle qu'ils forment, ou, ce qui revient au même, de l'inclinaifon de l'un de ces Plans fur l'autre.

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COSMOGRAPHIE

ÉLÉMENTAIRE,

PARTIE ASTRONOMIQUE. JE traiterai dans le Premier Chapitre des Corps

célestes & de leurs mouvemens, tels qu'ils font en eux-mêmes, & tels que les obfervations nous les ont fait connoître. Dans le fecond, je traiterai de la caufe générale qui produit ou qui entretient tous ces mouvemens. J'expliquerai dans le troifieme, les apparences que les Corps célestes doivent préfenter à un Spectateur placé fur la Terre. Enfin, pour ne rien laiffer à defirer fur une matière auffi importante, je terminerai cette Partie de mon Ouvrage, par une Hiftoire abrégée de l'Aftronomie.

CHAPITRE PREMIER. Des Corps célestes, & de leurs mouvemens tels qu'ils font en eux-mêmes.

ON comprend fous le nom de Corps céleftes

les

le SOLEIL, les PLANÈTES, leurs SATELLITES; les COMÈTES, & les ETOILES. Le Soleil, Planètes, leurs Satellites & les Comètes, forment

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