DES RÉVOLUTIONS ARRIVÉES DANS LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE ROMAINE.. J Par M. l'Abbé DE VERTOT, De l'Académie Royale des Infcriptions & Belles-Lettres. HUITIÈME ÉDITION. TOM TOME PREMIER. KANTONS LUZERN A PARIS, CHEZ LES LIBRAIRES ASSOCIES. M. D C C. LXXXVI. AVEC APPROBATION, ET PRIVILEGE DU ROI. GRAND D'ESPAGNE, CHEVALIER de l'Ordre de la Toifon d'or, Capitaine de la premiere Compagnie des Gardes du Corps. du Roi, Lieutenant-Général de fes Armées ci-devant Commandant en chef celle de Catalogne, Gouverneur & Capitaine général des Comtés & Vigueries de Rouffillon, Conflent & Cerdaigne, Gouverneur des Ville & Citadelle de Perpignan, Confeiller au Confeil de Régence & Gouverneur & Capitaine des Chaffes de Saint-Germainen-Laye. MONSEIGNEUR, Parmi les Grands Hommes dont il eft fait mention dans l'Hiftoire que j'ai l'honneur de vous préfenter, je crois qu'on en trouvera peu qui, comme le fecond * Scipion, fe foient autant diflingués par leur amour pour les Sciences, que par leur valeur & leur capacité dans le métier de la guerre. Perfonne, dit Velleius Parterculus, n'étoit plus capable que Scipion, non-feulement de bien juger des ouvrages de littérature, mais encore .... * Scipio tàm elegans liberalium ftudiorum, ommifque do&rinæ & auctor & admirator fuit, ut Polybium, Panetiumque præcellentes ingenio viros domi militiæque fecum habuerit. Neque enim quifquam hoc Scipione elegantiùs intervalla negotiorum otio difpunxit; femperque aut belli, aut pacis ferviit artibus: inter arma ac ftudia verfatus, aut corpus periculis, aut animam difciplinis exercuit. Vell. Patcrc. l. 1. cap. 13. d'en compofer d'excellens. Il avoit en tout temps auprès de i Polybe & Panætius, deux des plus favans & des plus habiles hommes de leur fiècle. Son loifir même étoit laborieux, & on n'a jamais fu fi bien remplir, par les agrémens des belles - lettres, le vide que laiffent les affaires. Il s'appliquoit continuellement aux fonctions de la guerre ou de la paix ; & tantôt parmi les livres, il exercoit fon corps par les travaux militaires, ou fon efprit par l'étude. J'efpére, MONSEI GNEUR, que le public |