d'un doute raifonnable, & d'une recherche modefte & conduite par la fagesse & la Religion. 3°. Que l'ame eft immortelle, qu'il y a ane autre vie ; des peines pour les méchans, & des récompenfes pour les bons; que rien de fouillé n'entrera dans le Royaume de Dieu, qu'il y a de bons Anges qui nous portent au bien, & des Démons qui nous tentent & nous conduisent à l'irréligion, à l'impénitence, & au péché; & c'eft ce que je m'étois propofé de montrer dans cet Ecrit. 4°. Que probablement les Efprits détachés de la matiere groffiere, les ames des défunts, les Anges & les Démons ont reçu de l'Etre fuprême, caufe premiere Créateur & confervateur de toutes chofes un pouvoir très-étendu pour agir fur les corps fublunaires, & pour y caufer des altérations très - réelles & très- terribles ce qui fe juftifie par les événemens & les effets rapportés dans une infinité d'Hiftoires & par les Exorcifmes & les priéres de l'Eglife, qui fuppofe dans l'air une infinité d'Efprits malfaifans, nommés dans faint Paul, (a les Princes de l'air, & les Puiffances des ténébres, dont le Chef eft (4) Ephef. 11. 2.& VI. 120 nommé dans l'Evangile, (b) le Prince de ce monde ; que ces Efprits exercent une efpece de domination fur les Elémens, & ont un pouvoir très-étendu, & qui le feroit même infiniment davantage,s'il n'étoit restraint, fufpendu & arrêté par la toutepuiffance de Dieu, & par la miféricorde de J. C. qui nous dit dans l'Evangile (c) qu'il a vaincu & précipité Satan, & qui nous ordonne de prier fans ceffe pour ne pas fuccomber à la tentation, & pour nous garentir de la rage du mauvais Efprit, qui comme le dit un Apôtre (d) est nommé un lion rugiffant, qui rôde autour de nous, pour nous dévorer fi nous lui en fourniffons l'occafion par notre négligen, ce & notre préfomption, en nous livrant volontairement à lui & nous expofant au danger. (b) Johan. XII. 31. XIV. 30. XVI. 11, (c) Luc. X. 18. Sur la Differtation fur les Vampires, les Revenans, les Excommuniés, les Brucolaques &c. Haque fiécle, chaque Nation, C chaque pays à fes préventions, pen fes maladies, fes modes, fes chans qui les caractérisent, & qui paffent & fe fuccédent les uns aux autres, & fouvent ce qui a paru admirable en un temps, devient pitoyable & ridicule dans un autre. On a vû des fiécles où tout étoit tourné à certaines dévotions, certains genre d'études, certains exercices. On fçait que pendant plus d'un fiécle le goût dominant de l'Europe, étoit le voyage de Jérufalem. Les Roys, les Princes, les Seigneurs, les Evêques, les Eccléfiaftiques, les Religieux, tous y couroient en foule. Les |