Imágenes de páginas
PDF
EPUB

CHAP. VII.

Harpocrate,

pag. 324.

CHAP. IX.

Canope,

CHAP. I.

CHAP. VIII. Anubis,

Section feconde. Rois d'Egypte, & Monumens

élevés dans ce pays-là,

Infcription de Simandius,

Section troifieme. Des Animaux révérés en

Egypte, & des Plantes hieroglyphiques,
Du Bauf Apis,

331

335

342

353

367

ibid.

CHAP. II,

Du Chien & du Loup,

383

[blocks in formation]

CHAP. XI. Du Lotus, & de la Feve d'Egypte,

406

2

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

CHAP. II.

LIVRE II. Des Allégories qui ont un rapport
plus palpable avec l'Art Hermétique
De la conquête de la Toifon d'or,

CHAP .I.

Retour des Argonautes,

433

437

479

Enlèvement des Pommes d'or du

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]

foient, au moins en apparence, les fyftêmes qu'ils ont formés, on en voit le peu de folidité à chaque pas qu'on y fait, quand on ne fe laiffe pas aveugler par le préjugé. Les uns y croient trouver l'hiftoire réelle de ces temps éloignés, qu'ils appellent malgré cela les temps fabuleux. Les autres n'y apperçoivent que des principes de morale; & il ne faut qu'ouvrir les yeux pour y voir par-tout des exemples capables de corrompre les mœurs. D'autres enfin, peu fatisfaits de ces explications ont puifé les leurs dans la Phyfique. Je demande aux Phyficiens Naturalistes de nos jours, s'ils ont lieu d'en être plus contens.

Les uns & les autres n'ayant pas réuffi, il eft naturel de penfer que le principe général fur lequel ils ont établi leurs fyftêmes, ne fut jamais le vrai principe de ces fictions. Il en falloit un, au moyen duquel on pût expliquer tout, & jufqu'aux moindres circonstances des faits rapportés, quelque bizarres, quelque incroyables, & quelque contradictoires qu'ils paroiffent. Ce fyftême n'eft pas nouveau, & je fuis très-éloigné de vouloir m'en faire honneur; je l'ai trouvé par lambeaux épars dans divers Auteurs, tant anciens que modernes ; leurs ouvrages font peu connus ou peu lus parce que la science qu'ils y traitent eft la victime de l'ignorance & du préjugé. La plus grande grace qu'on croie devoir accorder à ceux qui la cultivent, ou qui en prennent la défense, eft de les regarder comme des fous, au moins dignes des Petites-maifons. Autrefois ils paffoient pour les plus fages des hommes; mais la raifon, quoique de tous les temps, n'eft pas toujours la

maîtreffe; elle eft obligée de fuccomber fous la tyrannie du préjugé & de la mode.

Ce fyftême eft donc l'ouvrage de ces prétendus fous, aux yeux du plus grand nombre des modernes, c'eft celui que je leur préfente; mais ne dois-je pas craindre que mes preuves établies fur les paroles de ces fous, ne faffent regarder mes raisonnemens comme ceux dont parle Horace?

[ocr errors]

Ifti tabula fore librum

Perfimilem, cujus velut agri fomnia, vana
Fingentur Species: ut nec pes, nec caput uni
Reddatur forma.

Art. Poet.

Je m'attends bien à ne pas avoir l'approbation de ces génies vastes, fublimes & pénétrans qui embraffent tout, qui favent tout fans avoir rien appris, qui difputent de tout, & qui décident de tout fans connoiffance de cause. Ce n'est pas à de tels gens qu'on donne des leçons; à eux appartient proprement le nom de Sage, bien mieux qu'aux Démocrite, aux Platon, aux Pythagore & aux autres Grecs qui furent en Egypte refpiter l'air Hermétique, & y puiferent la folie dont il eft ici question. Ce n'eft pas pour des Sages de cette trempe qu'eft fait cet ouvrage: cet air contagieuxd'Egypte y eft répandu par-tout; ils y courroient les rifques d'en être infectés, comme les Géber, les Synefius, les Moriens, les Arnaud de Villeneuve, les Raymond Lulle & tant d'autres, affez bons pour vouloir donner dans cette Philofophie. A l'exemple de Diodore de Sicile, de Pline, de Suidas, & de nombre d'autres anciens.

ils deviendroient peut-être affez crédules pour regarder cette fcience comme réelle, & pour en parler comme telle. Ils pourroient tomber dans le ridicule des Borrichius, des Kunckel, des Beccher, des Stalh, affez fous pour faire des traités qui la prouvent, & en prennent la défense.

Mais fi l'exemple de ces hommes célebres fait quelque impreffion fur les efprits exempts de prévention, & vuides de préjugés à cet égard, il s'en trouvera fans doute d'affez fenfés pour vouloir, comme eux, s'inftruire d'une fcience, peu connue à la vérité, mais cultivée de tous les temps. L'ignorance orgueilleufe & la fatuité font les feules capables dé méprifer & de condamner fans connoiffance de caufe. Il n'y a pas cent ans que le nom feul d'Algebre éloignoit de l'étude de cette fcience, & révoltoit; celui de Géométrie eût été capable de donner des vapeurs à nos petits Maîtres fcientifiques d'aujourd'hui. On s'eft peu à peu familiarifé avec elles. Les termes barbares dont elles font hériffées ne font plus peur; on les étudie, on les cultive; l'honneur a fuccédé à la répugnance, & je pourrois dire au mépris qu'on avoit pour elles.

La Philofophie Hermétique eft encore en difgrace, & pår là même en difcrédit. Elle eft pleine d'énigmes, & probablement ne fera pas de longtemps débarraffée de ces termes allégoriques & barbares dont fi peu de perfonnes prennent le vrai fens. L'étude en eft d'autant plus difficile, que les métaphores perpétuelles donnent le change à ceux qui s'imaginent entendre les Auteurs qui en traitent, à la premiere lecture qu'ils en font. Ces

Auteurs avertiffent néanmoins qu'une fcience telle que celle-là ne veut pas être traitée auffi clairement que les autres, à caufe des conféquences funeftes qui pourroient en réfulter pour la vie civile. Ils en font un mysteré, & un mystere qu'ils s'étudient plus à obfcurcir qu'à développer. Auffi recommandent-ils fans ceffe de ne pas les prendre à la lettre, d'étudier les loix & les procédés de la nature, de comparer les opérations dont ils parlent, avec les fiennes, de n'admettre que celles que le Lecteur y trouvera conformes.

Aux métaphores, les Philofophes Hermétiques ont ajouté les Emblêmes, les Hiéroglyphes, les Fables, & les Allégories, & fe font rendus par ce moyen prefque inintelligibles à ceux qu'une longue étude & un travail opiniâtre n'ont pas initiés dans leurs myfteres. Ceux qui n'ont pas voulu fe donner la peine de faire les efforts néceffaires pour les développer, ou qui en ont fait d'inutiles, ont cru n'avoir rien de mieux à faire que de cacher leur ignorance à l'abri de la négative de la réalité de cette fcience; ils ont affecté de n'avoir pour elle que du mépris; ils l'ont traitée de chimere & d'être de raifon.

L'ambition & l'amour des richeffes eft le feul reffort qui met en mouvement préfque tous ceux qui travaillent à s'inftruire des procédés de cette fcience; elle leur préfente des monts d'or en perfpective, & une fanté longue & folide pour en jouir. Quels appas pour des cœurs attachés aux biens de ce monde! on s'empreffe, on court pour parvenir à ce but; & comme on craint de n'y pas arriver affez tôt, on prend la premiere voie

« AnteriorContinuar »