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TANT.

An. 3400

minelle. Il prononça que la dette du fifc feroit acquittée aux dépens d'A- CONSTAN cyndine, & que la femme feroit mi-_TIN II. CONSTAN fe en poffeffion de la terre où le CE, fourbe avoit pris de quoi la tromper. CONSCet Acyndine paffa honorablement fa vieilleffe à Baules en Camp anie où il avoit une belle maison de campagne. L'autre Conful Proculus étoit célébre par fa naiffance, par fes ma→ giftratures & par fon mérite perfornel. Il étoit fils de Q. Aradius Valerius Proculus, qui avoit été gouverneur de la Byzacène. Il fut élevé aux plus grands emplois. Les Infcriptions qui font mention de lui, difent qu'il étoit né pour tous les honneurs. Symmaque le fait defcendre des anciens Valerius Publicola, & lui donne la gloire de foutenir cette illuftre origine, par la dignité de ses mœurs, par fa franchise, fa constan ce, fa douceur fans foibleffe, & par fa piété envers les Dieux : car il étoit Payen, & revêtu des facerdoces les plus diftingués.

Ce fut fous ce confular que le jeune Conftantin fe perdit par fon Biij

XVII.

Mort de jeune Conf tantin

TIN II.

CE,

TANT.

An. 340. Euf. vit. l. 4.

C. 49.

Amm. 1. 21.

e. 6. 10.

21.

22.

imprudence. La querelle qui s'étoit CONSTAN élevée entre ce Prince, & Conftant CONSTAN- fon frere, au fujet du nouveau partage, s'aigriffoit de jour en jour. Un CONS- tribun, nommé Amphilochius, de Paphlagonie , ne ceffoit d'animer Conftant, & le détournoit de tout accommodement. Enfin, Conftantin Jul. or.. prit le parti de fe faire justice par les armes, & paffa les Alpes. ConfZon. t. 2. p. tant étoit en Dace: il envoye fes Via. Epit. généraux à la tête d'une armée, & fe Soc.l. 2. c. difpofe à les fuivre avec de plus So. 1.3.c. grandes forces. Ses capitaines arriPhiloft. l. 3. vés à la vûe de l'ennemi près d'Aquilée à la fin de Mars ou au comDu Cange mencement d'Avril, dreffent une C. P.1.4. c. embuscade, & ayant engagé le com 5. & fam. bat feignent de prendre la fuite. Les Cod. Th. 1. foldats de Conftantin s'abandonnent à la pourfuite; & bien-tôt enfermés entre les troupes qui fortent de l'embufcade & les fuyards qui tournent vifage, ils font taillés en piéces. Conftantin lui-même renverfé de fon cheval, meurt percé de coups. On lui coupe la tête; on jette fon corps dans le fleuve d'Alfa, qui paffe près

2.

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God.Chron.

Byz. P. 47.

11. tit. 12. leg, L.

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TIN II.

CONSTAN

CE,

CONS

TANT.

An. 340.

d'Aquilée. Il en fut apparemment retiré; puifqu'on montroit long-tems CONSTAN après fon tombeau de porphyre à Conftantinople dans l'Eglife des faints Apôtres. Il avoit vécu près de 25 ans, & régné un peu plus de deux ans & demi depuis la mort de fon pere. Ayant perdu fa femme, il venoit de contracter par députés un fecond mariage avec une Efpagnole de noble origine, dont on ne dit ni le nom ni la famille. Conftant profita feul de la dépouille de fon frere: il devint maître de tout l'Occident. Conftance moins ambitieux ou plus timide fe contenta de ce qu'il avoit poffédé jufqu'alors. Son Empire fe terminoit au pas de Sucques. C'étoit un paffage étroit entre le mont Hæmus & le mont Rhodope, qui féparoit la Thrace de l'Illyrie. Le vainqueur déclara nulles les exemtions dont Conftantin avoit gratifié plufieurs perfonnes. La loi qu'il fit à ce fujet, porte le caractere d'une haine dénaturée, qui furvivoit à fon frere; il le qualifie fon ennemi & celui de l'E

tat.

TIN II. CONSTAN

CE, CONS

TANT.

An. 340.

XVIII.

Cod. Th. lib.

leg. 1. 2. &

ibi God.

Lib. 6. tit. 4.

ufque ad 17. & tit. 22. leg. 2. Lib.9. tit. 1.

Pendant le regne de Conftantin, CONSTAN- les trois Princes avoient tantôt féparément, tantôt de concert établi plufieurs loix utiles. Nous allons en rapporter les principales, en y joignant celles qui ont été données fur les mêmes objets, jufqu'à la fin du Loix des regne de Conftance. Conftantin le trois Princes. grand avoit réprimé l'ambition de 3. tit. 13. ceux qui fe procuroient par argent ou par brigue des titres honorables. Cet abus fubfiftoit; & ces titres leg. 3.& feq. avoient tellement multiplié les difpenfes & les exemtions, que les fonctions municipales couroient rifque leg. 7.& tit. d'être abandonnées. Les Princes s'ef34. leg. 5. 6. forcerent de remédier à ce défordre: 10. leg. 4. s. ils réglerent la forme & l'ordre de la Lib. 1. tit. nomination aux offices municipaux; 36. leg. 4. ils n'en déclarerent exemts que ceux 1. leg. 23.& qui ne poffédoient pas vingt-cinq Seq. ufque ad arpens de terre, ceux qui feroient Lib. 15. tit. entrés dans la cléricature avec le 1. leg. 5. confentement de l'ordre municipal, 8. leg. 6.7. & un petit nombre d'autres perfonCod. Juft. nes diftinguées par leurs emplois : ils enjoignirent aux décurions & aux Lib. 6. tit. 9. magiftrats fous certaines peines, l'e

Lib. 10. tit.

6.7.8.

Lib. 12. tit.

50.

Lib. 16. tit.

lib. 2. tit.

58. leg. 1.

leg. 9. & tit.

23. leg. 15.

xactitude la plus fcrupuleufe à s'acquitter de leurs obligations perfon- CONSTAN nelles ; ils prirent des mefures pour CONSTAN prévenir l'anéantiffement du Sénat

TIN II.

CÈ,

TANT

An. 340%

leg. 21.

"Tac. ann. I. 12. C. 7. Claud. c. 26.

Suet. in

mit. c. 22. Xiphil. in

Idem. in Do

Nerva.
Soz. L.C

des villes, & pour remplir les places CoNSvacantes; afin d'encourager cès utiles citoyens, ils renouvellerent leurs priviléges. Les donations du Prince&tir. 37. prédéceffeur, fouvent attaquées fous un nouveau regne, furent confirmées; mais on soumit à l'examen les exemtions accordées par les Gouverneurs. Le maffacre de la famille Impériale, & la confifcation des biens de ceux qu'on avoit maffacrés, fai- 8. foient naître mille accufations contre les perfonnes, mille chicannes fur les biens les Empereurs en arrêterent le cours par de fages loix; ce ne fut que dans les dix dernieres années de la vie de Conftance, que ce Prince prêta l'oreille aux délateurs. Conftantin avoit profcrit les libelles anonymes; fes fils n'en témoignerent pas moins d'horreur : ils défendirent aux Juges d'y avoir égard: On doit, dit une loi de Conftance, regarder comme innocent celui qui ayant des By

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