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ennemis n'a point d'accufateur CONSTAN- Conftance confirma les loix de fon TIN II.

CONSTAN- pere contre l'adultere; il porta mêCE, me encore plus loin la févérité, en CONScondamnant les coupables à être brûTANT. lés, ou coufus dans un fac, & jettés An.340. dans la mer, comme les parricides;

il ne leur laissa pas même la reffource de l'appel, quand ils étoient manifeftement convaincus. Ces formules de droit, dont l'exactitude fyllabique rendoit tous les actes épineux, furent abolies, Afin de ne pas laiffer languir l'innocence dans les prifons, Conftance ne donna aux Juges que l'efpace d'un mois pour inftruire les procès des prifonniers, fous peine d'être eux-mêmes punis. On voit dans ce Prince une grande attention à procurer au peuple de Conftantinople les divertiffemens du théâtre & du cirque, & à en regler la dépenfe qui devoit être faite par les Préteurs. Julien lui reproche une haine déclarée contre les Juifs en effet il leur défendit fous peine de mort d'époufer des femmes Chrétiennes; & il ordonna que les Chrétiens

TIN II.

CE,

CONS

TANT.

qui fe feroient Juifs, fuffent punis par la confifcation de leurs biens. CONSTAN Mais une loi célebre de Conftance, CONSTANdatée de l'an 339, eft celle par laquelle il défend fous peine de mort les mariages d'un oncle avec la fille du frere ou de la four, & tout com- An. 340. merce criminel entre ces mêmes perfonnes. Ces alliances étoient prohibées par les anciennes loix Romaines. Mais lorsque l'Empereur Claude voulut époufer Agrippine, fille de fon frere Germanicus, le Sénat pour fauver l'infamie de l'incefte à ce Prince ftupide & voluptueux, avoit déclaré par un arrêt qu'il feroit permis d'époufer la fille d'un frere; & par une diftinction bisarre, qui indiquoit affez le motif du relâchement, on n'avoit pas étendu cette permiffion à la fille de la foeur. Il ne tint qu'à Domitien de prendre pour femme la fille de Tite fon frere ; il aima mieux la laiffer époufer à Sabinus, la corrompre enfuite, tuer fon mari, vivre licentieufement avec elle, & lui procurer enfin la mort. Nerva rappela les anciennes loix ; mais bien

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TIN II.

CE,

CONS

tôt l'abus reprit le deffus, & fe CONSTAN- maintint jufqu'à l'établiffement de la CONSTAN- Religion Chrétienne. Sozomene dit en général que Conftantin défendit les unions contraires à l'honnêteté TANT. publique, qui étoient auparavant An. 340. tolérées: mais nous n'avons de lui aucune loi précise contre les mariages des oncles & des niéces. Conftance y attacha la peine de mort; qui fut modérée par l'Empereur Arcadius. Ces alliances ont été depuis ce tems là regardées comme inceftueufes. Conftance défendit auffi d'époufer la veuve d'un frere 2 ou la foeur d'une premiere femme, & dé clara illégitimes les enfans fortis de ces mariages.

XIX.

calomnies

contre faint Athanafe.

Bar. an. 339.

La mort du jeune Conftantin priNouvelles voit Athanafe de fon plus zélé protecteur. Les Ariens renouvellerent leurs efforts pour enlever encore au Ath. Apol.2. faint Evêque l'appui de Conftant. Pagi ad Bar. Ils ne réuffirent ni auprès de lui ni aude S.. Ath. 1. près du Pape, qu'ils tâcherent auffi d'ébranler. Sylveftre étoit mort le dernier jour de l'année 335. Marc lui avoit fuccédé, & n'avoit vécu

Hermant vie

5.6.50

Till. vie de de Jule, art.

2. 14

que jufqu'au mois d'octobre fuivant. Jule élû le 6 février 337, étoit CONSTANalors affis fur la chaire de S. Pierre.

C'étoit un Pontife qui favoit allier

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CONS

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la douceur d'un paffeur avec la fer- An. 340. meté d'un chef de l'Eglife; digne fucceffeur de tant de faints & de tant de martyrs. Les Ariens lui députerent un prêtre & deux diacres: ils lui envoyerent les actes du Concile de Tyr, comme un monument de leur triomphe : ils ajoutoient de nouvelles calomnies. L'évêque d'Alexandrie inftruit de leurs démarches, raffembla pour fa défense toutes les forces que l'Eglife avoit dans l'Egypte, dans la Pentapole & dans la Libye. Près de cent évêques fe rendirent à Alexandrie: tous d'un accord unanime, foufcrivirent une lettre adreffée au Pape & à tous les évêques Catholiques du monde. Athanafe y étoit pleinement justifié contre toutes les accufations anciennes & nouvelles. Celles-ci rouloient fur trois chefs: il avoit, difoient fes ennemis, violé les canons de l'Eglife en rentrant dans fon fiége: dé

CE,

TANT.

:

pofé par un concile, il falloit un CONSTAN- concile pour le rétablir de plus le CONS- peuple d'Alexandrie ne l'avoit reçu qu'à regret ; il ne s'étoit remis en An. 340. poffeffion que par la force & par le carnage enfin il détournoit à fon profit les fommes que Conftantin avoit confacrées à la fubfiftance des pauvres de l'Egypte & de l'Afrique : cette derniere accufation étoit appuyée d'une lettre de Conftance. Tels étoient les nouveaux reproches des Ariens. Le concile d'Àlexandrie détruifoit le premier chef, en faifant voir que le prétendu concile de Tyr n'avoit été qu'un conventicule d'hérétiques, préfidé par un comte, infpiré par la cabale, gui

par la violence :-il donnoit le démenti aux accufateurs fur les deux autres articles : les témoins du rétabliffement d'Athanafe dépofoient de Pempreffement & de la joye qui avoient éclaté à fon retour; & fa fidélité dans la diftribution des aumô nes étoit prouvée par l'atteftation des évêques qu'il avoit employés à ce pieux miniftere. Les députés du con

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