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nécessaires à faire par le dedans de ladicte place ainsi que par cy devant j'ay adverty votre dicte Majesté.

Sire je supplie très humblement le créateur vous donner, en parfaicte santé, très bonne et très longue vye. De Ardre le penultiesme jour de juing 1543. Vostre tres humble et tres obeissant serviteur et subject.

Au Roy Mon Souverain Seigneur.

DE PINAT.

BIBL. NATle Fr. 6616, pp. 66-67. 2 f. pt in fol. - Orig.

II

1543 3 juil.

Lettre de M. de Pinac au maréchal du Biez

Monseigneur vous sçauez que dernierement que lon feit ma monstre je perditz bien vingt ou vingt cinq hommes d'armes, jen ay prins en leur place de nouueaulx lesquelz ont tousiours depuys ce temps servy et servent ; vous sçavez le cher vivre qui faict en ceste ville et ne voys pas moyen qu'ilz sceussent seruyr six moys sans argent Pourquoy Il vous plaira ordonner qu'ilz recepuoyent argent à ceste prochaine monstre Et me semble bien que veu le lieu et l'aff(air)e quil est très raisonnable quilz recoipvent. Vous supplyant Monsieur encores ung coup les auoir pour recommandez et le commander aux Commissaire et contrerolleur auant qu'ilz viennent en ceste ville pour en faire l'ordonnance et au tresorier pour les payer.

Monseigneur touchant des Angloys, depuys l'ordre

que auez mise sur ces frontieres, je les treuve merueilleusement radoulcis Aussy ne voye pas le moyen quilz peuvent faire leur proffict en cest pays. Je vous supplye de me faire entendre de voz nouuelles par le premyer.

Monseigneur je me recommande très humblement à vostre bonne grace priant Dieu vous donner en santé bonne vye et longue, De Ardre le jour de juillet 1543.

Vostre très humble et obéissant serviteur

A Monseigneur

DE PINAC (1)

Monseigneur du Biez maral de france lieutenant-general pour le Roy en ses pays d'artoys et Picardye.

A Boullongne.

I f. in fol. pap.- Orig. (Arch. A. de Rosny).

III

1543 9 juil.

Lettre du Maréchal du Biez au Roi.

Sire, j'ay reçeu la lettre quil vous a pleu m'escripre du me du present, Ensemble la despesche adressant à vostre Ambassadeur en Angleterre que j'ay incontinent faict partir pour luy envoïer. J'ay pareillement reçeu les mil escuz quil vous a pleu ordonner tant pour la reparacion de Boullongne que (pour) quelque mu

(1) Pierre d'Epinac, l'-génal du Roy au duché de Bourgogne sous Henri II; pt cachet-applique aux armes (d'argent au lion de gueules à la bordure de sable besantée de douze pièces d'or).

nicion pour ladicte place, En quoy je les feray emploier le myeulx quil me sera possible.

Sire, par la derniere despesche que je vous ay faicte du 6o du present je vous ai envoié ung pacquet de vostre Ambassadeur par lequel il m'a escript que jeudi prochain Milord Wardon doibt estre à Calais. Et que l'ordonnance que le Roy d'Angleterre a faicte des gens de guerre quy doibvent passer la mer est de 10,000 h. de pied et mil chevaulx Et que pour leur vivre Ilz avoient desjà mis en farines xi" quartiers de bled, quy est ung septier et demy mesure de paris chacun quartier, qu'ils feront passer deça et 5,000 quils mectent oultre ce dedans leurs navires de guerre : par où on pourroit juger que ce seroit pour nourrir lesdicts. 10,000 h. pendant quils seroient devant une de voz places Mais pour ceste heure elles sen vont si bien fournies, au moins Ardres, Therouenne et Boullongne, que contre plus grand force on vous en rendra bon compte. Il estoit resté en ceste ville de Montroul quelques vins de la municion de Therouenne que je suys pour y faire mener selon que je verrai quil se pourra faire Et estime que auecques une partie de ma compaignye que j'ay icy, celles des s de Crequy et Villebon et 800 h. de pied On les y pourra mener seurement, lesquelz 800 h. j'ay faict lever et paier pour mectre en ladicte place qui demourera pourveue desdictes deux compaignyes Et de 1,000 h. de pied qui est suffisamment, actendant ce qu'on verra que vouldront faire les ennemis. Et ayant ce faict, Sire, je me retireray à Boullongne pour y attendre ce qui succedera de la venue dudict Milord Wardon, dont je vous tiendray tousjours adverty, pour, si besoing est,

envoier encores par deça quelque compaignie de gens d'armes pour mectre en ceste ville de Montroul et Hesdin. Et quant à ce quil vous a pleu m'escripre que Je regarde de gaigner temps avecques lesdis Anglois et remectre tousiours les choses à la longue le plus que je pourray, je vous asseure, Sire, que suivant vostre intencion je m'y suis conduict le myeulx que j'ay peu et jusques à permettre qu'ilz ayent faict beaucoup de petites choses que, s'il eust esté aultre temps, je n'eusse pas ainsy laissé passer.

Sire je suplie à tant le créateur vous donner en parfaicte santé très bonne et très longue vye. De Montroeul le ixe jour de juillet 1543.

Sire: en signant ceste despesche j'ay encores reçeu de vostre ambassadeur en Angleterre ung pacquet à vous adressant que je vous envoie, lequel ad ce qu'il ma escript vous faict presentement entendre la responce que luy ont faicte ceulx du conseil d'Angleterre sur ce quil vous avoit pleu luy commander dire de vostre part. Signifiant en substance quilz sont deliberés de vous faire la guerre et que à ceste fin font toutes dilligences d'assembler gens de guerre de toutes parts. De quoy nous tenons Icy pour tout assurez et deliberez de vous y faire sy bon service avecq ce que nous sommes de gens que s'ils s'attachent à une de voz places d'Ardre, Therouenne ou Boullongne Ilz les trouveront plus mal aysées à oultrager qu'ils ne pensent. Vous suppliant très humblement Sire, suivant ce que je vous ay tousjours demandé envoier encore mille hommes ou le paiement d'iceulx avecques 50 hommes d'armes pour mectre en ceste ville de Monstroeul et Hesdin et pour envoier à Therouanne et

MÉM. SOC. ACAD., T. XXVII.

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aultres places quil sera besoing, n'estant possible pour la seureté de ce bout de frontière y tenir moins de gens que 4,000 h. et 400 hommes d'armes, Et Il vous a pleu envoyer le paiement de 3,000, dont je vous envoie le departement Et la compaignye du sr de Crequy quy nous faict 350 hommes d'armes, comprins celles des srs de Willebon et d'Espinac. Pareillement, Sire, est plus que necessaire donner ordre que le paiement des 1,200 hommes estans dedans Ardre et des Compaignies des srs de la Rochepot et dudict Espinac soit envoié pour la conséquence quil en pourroit advenir, s'ilz estoient cloz avant que d'estre payez.

Vostre très humble et très obéissant serviteur et subgect

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Monsieur, par la lettre que j'escripts presentement au Roy il vous plaira entendre ce que depuis mes precedentes est survenu par deça et comme pour faire mener quelques (vins) à Therouenne, je suis venu en ce lieu, a quoy j'espère donner ordre dedans demain

(1) Claude d'Annebaut, baron de Retz et de la Hunaudaye, maréchal et amiral de France (1543-1552), ambassadeur 1546. ›

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