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que vous prenez au mariage que j'ai fait
avec Monfieur vôtre Coufin, qui augmen-
te la fatisfaction que j'ai de poffeder un
homme de tant de mérite & par toutes
les maniéres du monde, je m'eftime la plus
heureuse femme de la terre; particuliere-
ment d'entrer dans votre alliance; & com-
me vous êtes l'ornement de toute la Mai-
fon, j'ai pris un plaifir très grand de pou-
voir prétendre quelque part en votre ami-
tié, comme je ne fouhaite rien autre chose
que d'avoir l'occafion de vous témoigner
combien j'ai d'eftime & de vénération
pour vôtre perfonne, vous affurant que je
fuis, &c.

LA COMTESSE DE RABUTIN
DUCHESSE DE HOLSTEIN.

CCCXLII. LETTRE.

Du Comte de Buffy à Monfieur
de H... de B....

A

A Paris, ce 9. May 1682.

Lfeur, de me faire revenir à la Cour,
grace que j'ai reçue du Roi, Mon-
& la maniere dont Sa Majefté m'a reçu,
m'ont attiré des complimens de bien des
gens. Mais je vous protefte que perfonne

ne

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ne m'en a fait un qui m'ait fait tant de plaifir que le vôtre. L'honneur que j'ai d'être vôtre parent, & l'eftime extraordinaire que j'ai pour vous, me font préferer les marques de votre amitié à celles de tout le monde. Quand vous joindrez à cela la reconnoiffance que j'ai de l'amitié dont M. votre beau-pere m'honore, vous trouverez que perfonne ne doit avoir plus d'attachement à votre Maifon que moi, & ne peut être plus que je fuis,vôtre, &c.

CCCXLIII. LETTRE.

De la Comteffe de Rabutin de Holftein au Comte de Buffy.

A Vienne, ce to. Septembre 1682.

MP

ONSIEUR, je prens la liberté, par l'occafion de Monfieur le Comte de Mansfeld qui retourne à Paris, de vous af furer de l'eftime que j'ai pour votre per fonne, vous priant en même tems de nous conferver l'honneur de votre amitié. Et comme M. le Comte de Rabutin eft à l'armée en Hongrie, j'ai voulu me donner cette confolation dans une abfence fi rude & fi cruelle pour moi, de vous faire connoître par celle-ci, combien je m'interesse Tome IV. Q.

.

pour ceux qui le touchent fi près de vous. J'attens avec impatience le mois de Novembre, qui eft le tems de mon accouchement, pour établir en Allemagne votre famille qui eft fi illuftre. Le Pere de M. le Comte de Rabutin m'a envoyé fa ge-. néalogie, laquelle je conferverai pour ma mémoire: je fouhaiterois auffi votre portrait, & ceux de votre famille, à qui je fais mille affurances d'amitié, vous priant de me confiderer comme une de la vôtre " comme je ferai toute ma vie, votre, &c. CCCXLIV.

LETTRE.

Du Comte de Buffy à la Préfidente d'O....

I

Ce 23. O&obre 1682.

L vaut mieux tard que jamais, Mada. me. Les affaires m'ont accablé,& m'one fait partir fans vous dire adieu; mais vous m'avez fi fouvent excufé en de pareilles rencontres, que je n'ai point en celle-ci defefperé de votre pardon. Je vous le demande donc encore cette fois, Madame. Vous connoiffez mon cœur incapable de vous manquer dans le fonds; car pour les. irrégularitez, elles ne peuvent faire foup

çonner que les nouvelles amitiez, & j'at fait mes preuves de fidelité pour vous.

CCCXLV. LETTRE.

Du Comte de Buffy à Madame de M...

A Buffy, ce 23. Decembre 1681, OURQUOI ne me faites-vous point ré

Pponfe, Madame ? Car vous avez reçu

la lettre que je vous écrivis en arrivant ici. Je ne m'étendrai point en longs reproches; peutêtre n'en meritez vous pas; fi vous en meritez, j'aime mieux vous abandonner à vos remords, que de me plaindre. Serieufement, Madame, mandez moi ce qui vous a empêché de m'écrire. J'ai merois mieux que vous cuffiez été un peu malade, que de croire que vous m'euffiez

moins aimé.

CCCXLVI. LETTRE.

De la Comcefle de Rabutin de Holstein au Comte de Buffy.

A Vienne, ce 24. Fevrier 1683. 'Ai reçu celle que vous m'avez hono ré de m'écrire, par laquelle je com

JA

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prens l'amitié & la bonté que vous avez
pour moi, laquelle j'eftime bien cher. Je
Tuis dans la derniere impatience d'avoir
cette Genéalogie de laquelle vous me par
lez, & auffi la grace que vous me youlez
faire de m'envoyer votre portrait & ceux-
de votre famille. Du refte, Monfieur, je
n'ole pas vous parler que je n'ai fait qu'u-
ne petite fille; j'ai fouhaité que ce fut un
fils. Monfieur de Rabutin eft fort heureu-
fement retourné, qui vous rend vos ref-
pects. Je puis vous affurer que vous avez
un Coufin qui a beaucoup de merite, &
qui me rend la plus heureuse du monde.
Ce que vous me commandez
pour mon
portrait, je l'executerai au plûtôt ; & hi
vous le trouvez bon, je vous envoyerai
auffi le portrait de la petite Rabutin, pour
occuper une place dans votre beau fallon;
& je vous prie fur tous les portraits que
vous m'envoyerez, de faire mettre leurs
noms. J'ai la plus grande impatience de
les avoir bientôt, & la grace que je vous
demande encore de me continuer votre
correfpondance; car quoique je n'aye pas
l'honneur de vous connoitré vos mérites
& vos belles qualitez me font affez con-
nues. J'ai appris avec plaifir que vous êtes
retourné en grace auprès du Roi,& je foų-

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