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Irreve

rences dans l'E

glife,

Pauvres.

'Ange

que

250. Rien n'irrite davantage Dieu les irreverences que l'on commet dans l'Eglife, où il refide comme dans le Ciel, & où il eft comme fur fon Trône. JESUS-CHRIST étant dans le monde ne s'eft jamais mis en colere que pour ce fujet.

251. Il ne faut point fortir du logis fans prendre la benediction de Dieu, & porter de l'argent pour donner aux pauvres.

252. On doit avoir une grande déGardien, votion pour fon Ange Gardien.

Predica

teurs.

Péniten

ce.

253. Il ne faut point affecter un Prédicateur s'il n'a une pieté extraordinaire ; ni dire qu'il ait bien ou mal prêché: mais fe contenter de retenir quelque bonne parole de fon Sermon, de même qu'un oiseau fe contente d'une goutte d'eau qu'il prend dans une riviere. Et cette parole s'étendra dans

fon ame, comme dit l'Evangile, ainsi que la femence fe multiplie dans une bonne terre.

254. Il est très-avantageux principalement pour les pénitens, de demeurer dans la retraite, le repos, & le filence. Adam après avoir été chaffé du Paradis terreftre demeura en un même lieu pour y faire pénitence: Et Caïn fut vagabond,

vagabond, parce qu'il n'en fit point.

255. La contagion du monde eft plus Conta dangéreufe pour le falut, que n'étoit gion du la perfecution des tyrans.

monde.

256. Le démon n'eft pas créateur de Tenta fes tentations: il faut qu'il en prenne tion. la matiere dans ceux qu'il tente.

relles.

257. Les affaires temporelles devien- Affaires nent fpirituelles malgré le démon, fi tempo l'on ne s'y employe que par néceffité ; fi l'on veille fur foi-même; fi on en laiffe le bon ou mauvais fuccès à Dieu, & fi l'on n'y attache pas fon

cœur.

258. Les menaces de l'Ecriture contre les riches, ne regardent point ceux qui fe confiant en Dieu, & non pas en leurs richesses, ne font plus de ce nombre; puifque l'Evangile ne juge les hommes être pauvres ou riches, que felon leur affection pour le bien. Ainsi la plupart des pauvres font de mauvais riches: & il y a des riches qui font de bons pauvres avec grand mérite, à caufe qu'ils ne poffedent rien que comme dépofitaires des trefors de Dieu, qui feul poffede leur cœur ; parce qu'il eft leur tréfor unique.

Riches

& pau

yres.

259. Il faut prier Dieu fans relâche, Piere comme dit S. Paul, mais brevement à

chaque fois, fans contention, fans diftraction volontaire, & fans paffion contre perfonne. Par la premiere de ces conditions, on entretient l'ame dans la vigueur de la dévotion: par la feconde, on rend à Dieu ce qui lui est dû: & par la troifiéme, on s'acquitte de la charité qu'on eft obligé d'avoir pour le prochain.

Occupa- 260. Rien ne repouffe tant les efforts du démon, que l'occupation continuelle.

tion.

Lecture.

nc.

261. Lire peu à chaque fois de la Vie des Saints. En lifant, Dieu parle ànous; & en priant, nous parlons à Dicu. Aumô- 262. Il faut accompagner de l'aumône l'honneur que l'on rend a Dieu & aux Saints. Les riches font les pauvres de Dieu, comme les pauvres le font des riches. Il faut ajoûter à l'aumône de notre bien celle de notre propre volonté, & cette feconde aumône étant la plus difficile, eft la récompenfe de la premiere qui nous y difpofe. Auftéri 263. On doit fe confoler de ne poutés cor- voir faire de grandes aufterités corpoporelles. relles, par ces paroles de S. Paul: Que

le royaume de Dieu qui eft tout renfermé dans l'ame, n'eft ni viande ni breuvage, mais juftice, c'est-à-dire, Grace,

Paix, & Joye, qui font des chofes dont l'acquifition dépend de notre confentement, & dont la confervation n'a point befoin des actions du corps. Car cette grace ne manque jamais de rendre à Dieu tout ce qu'il demande d'elle dans les exercices mêmes du corps, lorfqu'elle le peut.

264. Pour peu que l'on affoibliffe Grace volontairement la grace que l'on a reçûe,on court fortune de la perdre bientôt ; parce que tâcher d'acquerir une folide pieté, eft comme voguer contre vent & marée; & qu'ainfi nous ne pou vous ceffer de ramer, fans que le courant de l'eau nous emporte.

265. Dieu ne confidere que les bon- Bonnes nes œuvres dont on ne fe relâche point, œuvrese & ne compte non plus celles qui ne durent qu'un tems & fe terminent au peché, que les mauvaises actions qui paffent & fe terminent à la grace. Ainfi dans le dernier jugement, il n'y aura point d'autre confufion devant Dieu que celle qui fera éternelle.

Péni

266. Les régles que l'on donne pour guérir les ames, ont besoin d'une bé- tens.. nédiction qui dépend de la grace de Dieu, & de la parole vivante du Prêtre dans la communication que le pé

Péniten

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nitent a de tems en tems avec lui.

267. Comme le jeûne & l'aumône font les deux ailes de l'oraifon; le filence & la patience font les deux aîles de la pénitence.

Silence 268. Dans l'impuiffance de jeûner &patien & de faire l'aumône, la feule volonté

ec.

Viati

quer

peut y fuppléer; mais elle ne peut fupr. pléer au filence que nous devons garder dans la retraite, & à la patience que nous devons avoir dans les maux qui nous arrivent.

269. Il faut dans une maladie dangereufe fe confeffer & communier auffitôt, parce qu'on ne doit point partic du monde fans le Corps duFils de Dieu, afin de le prefenter à fon Pere, comme le prix & le payement de nos péchés. En quoi nous avons cet avantage, qu'au lieu qu'il ne lui offrit à la croix qu'un corps mortel, nous lui offrons maintenant fon corps immortel & glorieux.

Confef 170. Il fe faut toujours confeffer en fion. nouveauté d'efprit & par un mouvement de grace, de charité & de pénitence, en regardant Dieu à qui on parle en fe confeffant.

Com

271. Il ne faut pas rapporter l'ufage munion. dos Sacremens aux fêtes des Saints a

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