mais ces fêtes aux Sacremens & à la 272. Toute la grandeur de l'Eglife Eglife. té. les de Priere. 273. La plus grande humilité eft cel. Humili le qui eft renfermée, comme dit l'Apôtre, dans la fincérité de Dieu & dans la fimplicité de la foi. 274. Les regards des yeux, firs du cœur, le filence de la bouche rapportés à Dieu font d'excellentes prieres : : & le diable ufurpe & dérobe à Dieu tous ces témoignages d'affection, en les transferant de l'ame aux corps dans le faux amour. 275. Quand nôtre cœur eft à Dieu, nous pouvons, en quelqu'état que nous foyons, toujours prier fans faire des réfléxions pénibles & forcées, Priere. 276. La féparation & l'abfence du Séparamonde nous procurent la préfence & le tion du fentiment de Dieu. monde. 277. Dieu eft fi grand, que nous ne Granfçaurions le prier que par fon efprit deur de, & par le mouvement qu'il nous en donne. Dieu. 278. Quand l'efprit eft exempt de Oraison. paffion,l'oraifon obtient d'ordinaire ce qu'elle demande. Giij Solitude. Grati tude. Vie 279. C'est dans la folitude que Dieu / parle aux ames, & leur apprend la maniere breve & fimple de parler à lui par les affections & les mouvemens du cœur & les courtes & ardentes par > prieres qui en naiflent. 280. La grande vertu confifte à tâcher de varier & multiplier les marques de l'extrême reffentiment que l'on conferve des faveurs de Dieu. 281. Quelle que puiffe être la vic payenne. d'un homme qui vit dans le monde fans fervir Dieu, elle paffe pour payenne, felon les Peres. Biens & maux. bles. l'on 282. On peut dire la même chofe des biens de l'un & de l'autre monde comparés enfemble, que l'Apôtre a dite des maux, que tous ceux que fçauroit fouffrir en cette vie, quand elle feroit de mille ans, comme dans les premiers fiecles, ne feroient en durée qu'un inftant; ni en poids qu'un atome en comparaifon des maux éternels. Plaintes 283. Les plaintes humbles & fans toléra murmure d'une ame qui fe trouve furprife d'un mal imprévû dans le tems qu'elle commence à fortir d'une longue infirmité, font fort tolérables. 284. Quand les nouveaux convertis Péniten ne font ment. 285. Au lieu qu'il n'y a qu'un dé- Démonsy mon qui perfecute les innocens, il y en a fept, felon l'Evangile & les Saints Peres, qui perfecutent les pénitens, 286. Dieu ne permet pas que l'on Tout ce abufe long-tems de la patience & de de à la l'humble filence de ceux qui veulent pieté.. bien fouffrir pour lui plaire, mais il les fait reverer des perfonnes mêmes qui les blâmoient. Car tout cede à la piété après qu'elle a durant quelque tems cédé paifiblement à la violence, parce rien ne plaît tant aux gens du mon que de que 287. Les démons & les pécheurs font Combats comme attachés ensemble par une mal- d'un nouss heureuse chaîne, & il n'y a point d'ef- veau con forts qu'ils ne faffent pour empêcher verti que ceux d'entre eux qui tâchent de s'en dégager, ne fe donnent à Dieu. Repos. heurs malades le jour du Sabath, pour 288. JESUS-CHRIST a guéri plumarquer que c'eft dans le repos & le retranchement des actions du fiecle que fe fait la guérifon de l'ame. Salut. Tout eft 289. JESUS-CHRIST fe charge dans l'Evangile de nos affaires temporelles, pourvû que nous nous chargions principalement de celles qui regardent fa gloire & notre falut. 290. Les plus petites chofes de la grand Religion font grandes, parce quel'efdans la prit de Dieu y eft. Fautes religion. 291. Nous ne devons point nous legeres. troubler de nos fautes legeres; mais nous en fervir comme d'un miroir Biens & maux. Perfecu tions. Durga toire. y remarquer nos infirmités. pour 292. Les maux de la terre font des biens: & fes biens des maux à ceux que Dieu aime pour l'éternité. 293. Les perfecutions endurées avec joye font les plus parfaites pénitences. 294. Heureux ceux que Dieu daigne châtier dans le purgatoire. La différence qu'il y a entre ce châtiment & celui que l'on fouffre dans le monde eft que la grace croît ici, & non pas là: mais l'amour pour Dieu eft égal en tous les deux. Que fi la douleur du châ timent eft plus grande dans le purga toire, l'amour en recompenfe y eft plus pur & fait aimer la douleur: ce qu'il n'eft pas facile de faire en ce monde. 295. JESUS-CHRIST n'ayant pas Maladies crû devoir entre les maux fe rendre fu- & cfpéfceptible des maladies, ni entre les ver- ranco. tus, de l'efperance, il nous a laiffé en partage ces deux chofes, pour & confommer l'une & par falut au jour de la mort. notre par meriter l'autre dans la maladie. 296. JESUS-CHRIST nous ayant Obéif appris par fon exemple qu'il faut aller fance à la mort en s'en éloignant, on doit dans la maladie recevoir tout ce que nous prefentent ceux qui nous affiftent. 297. Le principal de la Religion chré- Mali tienne confifte à ne fuivre pas notre dies. propre efprit, & à fe donner à Dieu en renonçant à foi-même : ce qui eft la plus grande de toutes les pénitences. Ainfi il n'y a rien de plus favorable que la maladie pour un Chrétien qui joint l'obéiffance à l'efperance. te. 298. Il faut faire comme JESUS- RetraiCHRIST après fa Resurrection, paroître pour accomplir fon œuvre, & fe retirer enfuite. Trois moyens 299. La défiance de nos propres forces jointe à notre confiance en Dieu, de plaire est l'abrégé de l'Evangile & la source à Dieu. |