A AMSTERDAM,
Cheż JAQUES DESBORDES, Mar-
chand Libraire, vis-à-vis la Grande

Porte de la Bourse.

Sta a t's Bibliothek

Bamberg

AU
TRES ILLUSTRE

AUTEUR LUIS VELEZ

DE GUEVAR A.

RA, que je vous adrese cet ,

Ouffrez , Seigneur de Guevaque de moi. Vôre Diablo Cojuelo

urage. Il n'est pas moins de vous m'en a fourni le titre & l'idée. fen fais un aveu public. Je vous céde la gloire de l'invention, sans approfondir si quelque Auteur Grec, Latin on Italien ne pourroit pas justement vous la difpu,

Je dirai même qu'en y regardant de près, on reconnoitra dans le corps de ce

ter.

Livre quelques unes de vos pensées;car je vous ai copié autant que me lapú permettre la nécessité de n'accommoder an goût de ma Nation.

Cela ne m'empêche pas de rendrejusticed vâtre Cojuelo. Je le crois digne des applaudißemens qu'il a reçus en Espagne,

ajo du bruit qu'il a fait particulierement en Arragon où vous l'avez mis en lamiere: Je conçois bien que vos façons de parler figurées, vos images

bizarres cã vos pensées extraordinaires ont på trouver chez vous des ApproDateurs; mais vous devez concevoir aussi que des homme nez sous un aktre climat; en peuvent juger autrement. Les François sur tout, eux qui ont la justelle a lè natürel en partage, ne les goûteroient pas. Je me suis donc fows vent écarté du texte, ou pour mieux dire', j'ai fait un nouveau Livre sur le même fonds.

C'est ainsi quej'ai traité le Seigneur Alonso Fernández de Avellaneda. Je

par traduit plus fiddlement fon

D. Quichotte, que votre Cojuelo. Cea pendant cet Avellaneda qui avoir déją subi le fort des Ecrivains abannez des Le&teurs, est présentement en quelque réputation parmingus ; au lieu que fa je l'avois suivi litteralement, on me fauroit mauvais gré de l'avoir tiré de poubli.

7'espere que vous aurez la même dejfinée.Sijen' ay pů préter a vôtre Cojuela tous les agrémens dont il a besoin pour plaire à nos François, je croi du moins ne bui avoir rien laisé qui doivelesrebarer. Après tout, vous ne risquez rien. Si le Livre n'a point de succez, vous étes en droit de dire que je l'ai tellement defiguré, qu'il n'est pas reconnois fable

. Et s'il réuffit , vous m'aurez obligation de vous avoir procurél'estime de gens dont peut-être

fans moi vous n'auriez jamais été connu.

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