Imágenes de páginas
PDF
EPUB

gion, une bibliothèque ou dépôt de livres, qu'on y conserve dans des caisses en laque. Dans la poésie birmane, la langue est extrêmement mélodieuse; la prose de la conversation paroît même cadencée; la fin de chaque période se fait sentir', même à l'oreille d'une personne qui n'entend pas la signification des

mots.

L'année birmane est divisée en douze mois lunaires, de vingt-neuf jours chacun. Pour compléter une révolution solaire, ils ajoutent tous les trois ans un mois de trente jours: chaque jour est de vingt-quatre heures; on le divise en huit parties de trois heures chacune le commencement de chacune de ces trois heures, est annoncé par un coup frappé sur un tambour oblong, placé près de la demeure du premier magistrat.

Le dernier jour de chaque année, qui répond à notre 12 avril, est célébré par des exercices de religion, qui consistent en ablutions et purifications expiatoires ce jour se passe en divertissemens assez bizarres, et dans le goût de ces peuples.

Les Birmans, quant aux traits du visage, ressemblent plus aux Chinois qu'aux Indous; les hommes sont d'une taille médiocre, mais robustes et agiles: les Birmans sont vifs, curieux, actifs, impatiens, quelquefois colères, mais en général bons, humains et hospitaliers.

Le caractère des Birmans offre un mélange de férocité et de douceur, de barbarie et d'humanité, tel qu'on le retrouve chez les peuples primitifs. Chez eux ils sont bienfaisans, hospitaliers, pleins d'égards

pour la vieillesse, et de soins pour les malades et les infirmes; la piété filiale y est observée comme un point essentiel de religion, et un devoir sacré : on n'y voit jamais de mendians; tout homme hors d'état de travailler, est sûr d'être suffisamment aidé et secouru; mais à la guerre, ils sont féroces et barbares, n'épargnent ni l'âge ni le sexe, et portent partout le ravage et la désolation.

Les Birmans sont partagés en différentes classes; la forme de l'habillement indique la classe à laquelle chacun appartient. Il y a des punitions sévères contre quiconque usurperoit un attribut et une distinction qui seroit propre à un rang qui n'est pas le sien : les femmes qui, en général, ont de la beauté, ont aussi des parures qui les distinguent. Quand les femmes des classes supérieures vont en visite, elles portent une ceinture de soie, semblable à un long schal, qui se croise sur la poitrine, et dont les bouts, rejetés sur les épaules, y flottent avec grâce. Les femmes du peuple ne portent ordinairement qu'un vêtement fait comme une longue chemise.

Les dames birmanes teignent en rouge leurs ongles et le dedans de leurs mains; les femmes et les hommes peignent leurs paupières et leurs dents, en noir. L'habillement de cérémonie que portent les Birmans est riche, et il a de la grâce et de la noblesse; les boucles d'oreilles font partie de la parure des hommes celles des nobles, sont de petits tubes d'or, d'environ trois pouces de long, de la grosseur d'une plume, et élargis par un bout, ce qui leur donne la forme d'un porte-voix.

La religion des Birmans est une secte de celle des Indous; ils n'adorent point Brama, mais bien Budoka, sous le nom de Goudma : ils paroissent trèsreligieux, et ont un nombre considérable de temples, ainsi qu'une multitude prodigieuse de prêtres, de moines ou rhahaans, consacrés au culte de Goudma.

Les loix des Birmans ont, ainsi que leur religion, une origine commune avec celle des Indous : il y a une union et des rapports si étroits entre ces loix et celles de leur culte religieux, que l'on ne peut séparer les unes des autres; le code des Birmans est rempli de la plus saine morale.

La polygamie est défendue, mais il est permis d'avoir des concubines. Les mariages sont des actes purement civils, et la religion n'y entre pour rien : les funérailles se font avec beaucoup de solennités et de grandes démonstrations de douleur.

Explication de quelques termes persans, mogols et · indoustans, employés dans l'histoire de l'Inde.

Aldée, village ou ferme.

Arcate, ville capitale du royaume de Carnate ou du Carnatek. Ce royaume relève du souba du Décan, et le souverain a le titre de nabab du Carnate. De lui relèvent plusieurs petits souverains appelés, par tolérance, nababs, ou rajas; tels sont les nababs de Velour, Trichirapali, Carapen, Tanjaour, Mays

sour, etc. Pondichery, Madras, Saint-Thomé, etc. sont dans le district de la nababie d'Arcate. Le mot d'Arcate, en langue tamoule, veut dire six montagnes. Les anciens rois du Carnate, qui étoient maîtres de ce poste, et qui en connoissoient l'avantage, le choisirent pour y établir leur cour.

Arian-Coupan, nom d'un village et d'une rivière, à trois quarts de lieue de Pondichery.

Azefia, nom qui, chez les Mogols, est donné au grand chancelier de l'empire, et, en cette qualité, il est le premier ministre. Nisam - Moulouk étoit Azefia.

Bangue, est le suc d'une plante des Indes presque semblable au chanvre on le mêle avec l'opium et Ja raque; cette boisson enivrante rend furieux et insensible.

Bétel. Le bétel est une herbe des Indes, dont la feuille est large les Indiens en mâchent, sans l'avaler, le matin, le soir, la nuit même, et en portent toujours avec eux; mais comme elle est amère, pour corriger cette amertume, on la mêle avec de la chaux, de la raque (fruit d'une espèce de palmier), du cardamome, du clou de gérofle et de la cannelle. Le bétel échauffe beaucoup, fortifie la poitrine, conserve les dents, rend les lèvres vermeilles et l'haleine douce en le mâchant, un ouvrier peut travailler pendant deux jours, sans avoir faim, et sans avoir besoin d'aucune nourriture.

Boussola, titre de Rapogy, général des Marattes. Rapogy Boussola veut dire, seigneur généralissime. Brames. Les Indiens sont partagés en plusieurs

castes ou familles, dont la première et la plus noble est celle des brames : ces brames sont les prêtres et les docteurs de l'Inde.

Buckshee. Selon Cambridge, c'est la charge du trésorier du mogol: selon M. Dow, c'est celle du capitaine général.

Carapen, nom d'une forteresse dont le gouverneur est souverain, et prend le titre de nabab de Carapex; il relève du nabab d'Arcate.

Cazena, caisse royale ou impériale.

Chandasaeb, gendre d'Aoustalikan, nabab d'Arcate; ce nom signifie seigneur de la lune.

Chanavaskan, nom du premier ministre ou divan de Nazerzingue.

Chelat, nom d'un habillement dont les rois et les pababs, etc. font présent à ceux qu'ils veulent honorer, aux ambassadeurs, etc.

Chopdar, officier qui répond à nos aides-de-camp, et dont les fonctions sont de porter les ordres du

souverain.

Cipayes, soldats cipayes, c'est-à-dire, soldats du pays: par ce mot, on entend les Indiens à la solde des Européens.

Courou ou Carol, somme valant cent laks; le lak vaut cent mille roupies; une roupie d'or vaut treize roupies d'argent; la roupie d'argent vaut quarantehuit ou cinquante sols de France. Le carol s'entend des roupies d'argent, et vaut près de vingt-cinq millions.

Crore, Kourour, signifie cent lacks, ou dix millions de roupies.

« AnteriorContinuar »