peu

& qui eft fuffifamment décrite à l'endroit cité en marge, vous pourrez vous en procurer une autre à de frais, qui fera plus petite, mais dont l'effet eft fort joli. Soufflez à la lampe, ou faites fouffler par un Emailleur une boule creufe A, Pl. II. Fig. 1. un peu plus groffe qu'un oeuf de poule, qui ait une queue fcellée par le bout comme a, & un bec recourbé en en-haut comme b, dont l'orifice foit capillaire; plongez pendant quelques fecondes de temps toute la boule dans une caffetiere remplie d'eau bouillante, ayant foin que l'orifice b foit dehors; retirez-la & trempez fur le champ le bout du bec dans un verre à boire qui contienne de l'efpritde-vin ; & quand il en fera entré dans la boule autant que le poids de l'atmosphere y en peut porter, vous la replongerez de nouveau dans l'eau bouillante,& vous allumerez le jet,en tenant la flamme d'une bougie à un pouce près de b.

Neuvieme Expérience.

X.

LEÇON.

PROCÉDEZ pour cette Expérience comme il eft prefcrit dans la Prépara- 1. Section.

tion,

Pl.V. Fig.27.

fité; ce qui feroit plus que fuffifant pour le faire périr.

DANS les explications_qui fuivent la dixieme & la onzieme Expérience, j'ai fuppofé que quand un animal fe trouve dans le vuide, l'air difféminé dans fon fang fe développe, fe met en petits globules & obftrue les petits vaiffeaux ; vous rendrez cette conjecture plus que vraisemblable par l'expérience fuivante.

Prenez un tube de thermometre & pliez-le à la lampe, comme il est repréfenté par la Fig. 3. Redreffez les deux bouts perpendiculairement au plan des autres parties; avec un petit évasement en c, dans lequel vous mettrez de l'efprit-de-vin coloré & un peu chaud, que vous fucerez doucement par l'autre bout, afin que tout le tuyau s'en rempliffe fans interruption. Faites paffer cela dans le vuide, & vous ferez remarquer qu'il paroît une infinité de petites bulles d'air qui interrompent là continuité de la liqueur, & qui fe raffemblent en plus groffes bulles dans les finuofités.

J'ai fuppofé encore dans les mêmes explications, que ce qui fait furnager

nager malgré lui, le poiffon qu'on met dans le vuide, c'est l'air qui se dilate dans la vésicule, & qui ne pouvant s'y contenir, fort en groffes bulles par la bouche du poisson ; vous ferez voir que cette raison est fondée, en ouvrant le corps de l'animal après l'expérience; car cette véhicule fe trouvera toute flafque ayant perdu une grande partie de fon air ; & vous la remettrez dans le vuide pour montrer que ce refte d'air qu'elle contient encore, fuffit pour tenir cet organe enflé dans un air fuffifamment raréfié.

Il est à propos de faire voir par une expérience, que les animaux ne rendent point par l'expiration autant d'air qu'ils en prennent par l'infpiration, ou que l'air rendu par l'expiration a perdu une partie de fon élasticité; pour cet effet, enfermez un pigeon dans le récipient de la machine de compreffion, de forte que l'air de dehors ne puiffe s'y introduire; joignez à la platine de fer un tube recourbé par en-haut & par en-bas, qui porte d'un côté une virole & une vis pour s'attacher à la platine, & de l'autre, un vase rempli d'eau colorée, Tome III.

C

comme on le peut voir par la Fig. 4 vous ferez observer, que peu-à-peu la liqueur monte dans le tube ce qui prouve incontestablement que le volume ou le reffort de l'air diminue dans le récipient.

A la fuite des expériences qui concernent la respiration, on feroit bien de montrer un modele du Ventilateur de M. Halles, ou de celui de Desaguilliers, dont j'ai indiqué la defcription; ou bien on se contentera de donner une idée de la rénovation artificielle de l'air, en appliquant fur l'ame d'un foufflet à vent continu foit avec de la colle, foit avec de la cire molle, un entonnoir de bois, au bout duquel on aura lié le col d'une groffe veffie remplie d'air, & au canal du foufflet, une pareille veffie vuide; car fi l'on fait mouvoir les panneaux, on verra que l'air de la veffie pleine, paffe dans celle qui n'en contient point, & ceux qui verront cet effet, concevront aifément, que par un moyen femblable, ou équivalent, on peut faire paffer l'air d'une chambre, ou d'une falle, du dedans au dehors, & donner lieu par-là à celui de l'ath

mosphere de prendre la place de celui qui fort.

Comme ces expériences donnent lieu de parler des différentes fonctions de l'air qui entre dans les lobes du poumon, & fur-tout de l'action qu'il y exerce pour repouffer par la veine pulmonaire, le fang qui eft entré par l'artère qui vient du coeur à ce viscère, il conviendroit qu'on eût un coeur préparé en cire, & qui s'ouvrit pour faire voir les routes que le fang fuit dans cette circulation; au défaut d'une pareille piece, on prendra à la Boucherie un coeur de boeuf, de veau, ou de mouton tout frais, qu'on vuidera & qu'on lavera pour en faire ensuite la dissection.

Douzieme & Treizieme Expériences.

X.

LEÇON.

Le chaffis de métal dont il eft fait mention dans la Préparation de la treizieme Expérience, eft une piece pla- 1. Section. te de cuivre coulé, qui a un pouce Pl. V. Fig. de largeur fur fix pouces de longueur, elle eft percée au milieu pour entrer fur la vis de la machine pneumatique, où elle s'arrête avec un écrou, (D, Fig. 5.) qui la preffe. A droite