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LOTHAIRE.

PRINCES contemporains.

Papes.

qui lui refufoit l'hommage tel qu'il prétendoit Benoit VI. 974: lui être dû, & lui prend plufieurs Villes.

973.

Boniface VII.
Benoît VII984.

975.

Jean XIV. 985.

Empereurs d'O

975.

1025. X. 1028.

Mort de l'Empereur Othon premier. Ce rient. Prince ayant vû fes Docteurs embarraffés fur Jean Zemifce. la question de fçavoir, fi la représentation de-Bafile III. voit avoir lieu entre les petits-enfans & les Conftantin onçles, ordonna un Duel, & par l'évenement la représentation eut lieu. C'eft fous ce Prince que la Couronne de Rome fut de nouveau attachée à l'Empire par le Concordat qu'il fit avec le Pape Léon VIII.

974. &c.

L'Empereur Othon II., pour empêcher que déformais les Rois de France ne repriffent la Lorraine, & pour mettre la divifion dans le Royaume, fit deux parts de la Lorraine, prit pour lui la haute Lorraine, qui eft celle d'aujourdhui, & donna l'autre part à Charles, frere de Lotaire, à condition de lui en faire l'hommage.

978. &c.

cident.

Empereurs d'Oc Othon. I. 973. Othon II: 983.

1002.

Rois d'Espagne. Ramire III.

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Suénon. 1014.

mier Roi de

Lotaire tâche en vain de reprendre la Lor-Herold VI. 980. raine; quoique vainqueur, il fait la paix avec Rois de Suéde. Othon II. & lui laiffe cette Province, à la Eric VIII. 980. charge qu'Othon la tiendroit en fief de la Olaus I. preCouronne de France. Ce même Othon avoit Suéde chrétien reçû en dot de Theophanie, fille de l'Empe- Prince de Pologne. reur d'Orient, la partie inférieure de l'Italie, Micidas. 999qui compofoit avec l'Exarchat de Ravennes

1019.

LOTHAIR E.

PRINCES contemporains.

le refte des poffeffions des Empereurs d'Orient en Italie.

Pape.

Jean XV. 996.

rient. Bafile III.

Dignité de Grand Sénéchal, attachée héré- Empereurs d'Oditairement à la Maifon des Comtes d'Anjou, dans la perfonne de Geoffroi Grifegonnelle.

986.

Lothaire meurt de poison, agé de

1025.

Conftantin
X. 1022.

quarante

Empereur d'Occident.

1002.

cinq ans, & laiffe de fa femme Emme, fille Othon III. de Lothaire Roi d'Italie, Louis V. qui lui fuccede. Lotaire fut un Prince d'un grand cou rage on croit qu'il fut empoisonné par Em-vérémond II. me fa femme.

LOUIS V. furnommé le FAINEANT.

V. furnommé le FAINEANT, juvenis

Roi d'Espagne.

999.

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Roi de Danne

marc.

Lqui nihil fecit, fils de Lothaire & d'Em-sue may 1014

Roi de Suede

me, monte fur le trône agé de vingt ans. Il épouse Blanche, fille d'un Seigneur d'Aqui-olaus I. 1019. taine, dont il n'eut point d'enfans.

987.

Louis V. ne regne qu'un an, & meurt de poifon comme fon pere: on croit que ce fut l'ouvrage de la Reine fa femme, qui ne l'aimoit pas, & qui étoit même retournée une fois en Aquitaine.

Charles fon oncle devoit être Roi après lui, mais Hugues Capet s'empare du Trône.

Fin de la Race des CARLOVINGIENS, qui a duré 136. ans.

Prince de Pologne.
Miciflas. 999.

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REMARQUES PARTICULIERES. NTRE les différentes opinions qui ont été propofées

Er la maniere dont les Francs poffederent les terres fous la premiere & fous la feconde Race, voici ce qui m'a paru le mieux frouvé.

On peut diftinguer les Terres poffedées par les Francs depuis leur entrée dans les Gaules, en Terres Saliques & en Bénéfices militaires.

Les Terres faliques étoient celles qui leur échûrent par la conquête, & elles étoient héréditaires; les Bénéfices militaires, inftitués par les Romains avant la conquête des Francs, étoient un don du Prince ; & ce don n'étoit qu'à vie : il a donné fon nom aux Bénéfices poffedés par les Eccléfiaftiques. Les Gaulois de leur côté, réünis fous la même domination, continuerent à joüir, comme du tems des Romains, de leurs poffeffions en toute liberté, à l'exception des Terres faliques, dont les François s'étoient emparés, qui ne devoient pas être bien confidérables, vu le petit nombre des François & l'étendue de la Monarchie. Les uns & les autres, quelle que fut leur naiffance, avoient droit aux Charges & aux Gouvernemens, & étoient employés à la guerre, fous l'autorité du Prince qui les gouvernoit. « La conftitution du Royaume de France eft fi excellente, qu'elle n'a jamais » exclu, & n'exclura jamais les Citoyens nés dans le "plus bas étage des dignités les plus relevées. » (Matharel, Réponse au Livre d'Hotman, intitulé Francogallia.)

Vers la fin de la feconde Race, un nouveau genre de poffeffion s'établit fous le nom de Fief. Les Ducs ou Gouverneurs des Provinces, les Comtes ou Gouverneurs des Villes, les Officiers d'un ordre inférieur, profitant de l'affoibliffement de l'autorité Royale, rendirent héréditaires dans leur Maifon des Titres que jufques-là ils n'avoient poffedés qu'à vie, & ayant ufurpé également & les Terres & là Justice, s'érigerent eux-mêmes en

REMARQUES PARTICULIERE S.

Seigneurs proprietaires des lieux dont ils n'étoient que les Magiftrats, foit militaires, foit civils, foit tous les deux enfemble. Par-là fut introduit un nouveau genre d'autorité dans l'Etat, auquel on donna le nom de Suzeraineté mot, dit Loyfeau, qui eft auffi étrange que cette efpece de Seigneurie eft abfurde.

La Nobleffe, ignorée en France jufqu'au tems des Fiefs, commença avec cette nouvelle Seigneurie; en forte que ce fut la poffeffion des Terres qui fit les Nobles, parce qu'elle leur donna des efpêces de fujets nommés Vaffeaux, qui s'en donnerent à leur tour par des fous-inféodations ; & ce droit des Seigneurs fut tel, que les vaffeaux étoient obligés dans de certains cas de les fuivre à la guerre contre le Roi même. Le fervice militaire fut encore une autre fource de la Nobleffe.

L'Eglife reçûë dans l'Etat fous Conftantin y avoit apporté fon culte, qu'elle ne tenoit que de Dieu feul, mais qu'elle ne pouvoit y exercer publiquement que par la permiffion de l'Empereur: c'étoit lui qui affembloit les Conciles; & quand la Religion fut encore plus répanduë, les Souverains, chacun dans leurs Etats, exercerent dans les chofes eccléfiaftiques la même autorité que l'Empereur. Ainfi le Concile d'Orléans fut convoqué par l'autorité de Clovis. Carloman & Pepin fon frere, n'étant que Maires du Palais, en convoquerent auffi.

L'Affemblée des Conciles généraux intéreffoit trop l'autorité des Princes féculiers, pour qu'il n'y eût point entr'eux, par la fuite des tems, de jaloufie au fujet de la convocation. Il falloit, pour les accorder, un lien commun formé par la Réligion, qui tînt à tous, & qui ne dépendît de perfonne: c'eft ce qui rendit enfin les Papes, en qualité de peres communs des fidéles; maîtres de cette convocation, mais avec le concours jufte & Léceffaire des Souverains. Les Légats étendirent beau

REMARQUES PARTICULIERE S.

coup depuis les droits du Saint Siége à cet égard; Char les le Chauve autorifa leurs entreprises, & on les vit fouvent affembler des Conciles nationaux dans les Royaumes où ils furent envoyés, fans en confulter les Souverains.

Par rapport aux Elections, la discipline n'a pas toûjours été la même. Tant que les premiers Fidéles tinrent leurs affemblées cachées, ou ne formerent pas une focieté autorisée par la Puiffance féculiere, ils fe choifirent leurs Pasteurs indépendamment du Prince. Mais dès que les Empereurs eurent permis l'exercice de la Réligion, tantôt les Elections dépendirent d'eux, tantôt elles furent abandonnées au Clergé & au Peuple, mais toûjours avec des prétentions mutuelles qui cauferent des trou bles infinis de-là les querelles pour les inveftitures, qui furent également funeftes aux Papes & aux Souverains, & où ces deux Puiffances, faute de s'entendre, allerent chacune au-delà de leurs droits, l'Empereur voulant entreprendre fur le fpirituel, & le Pape fur le temporel.

Il y avoit très-peu de fêtes, Pâques, la Pentecôte & Noël ; car on ne croit pas que Noël fût la plus ancienne, parce qu'elle ne venoit pas des Apôtres, qui n'avoient établi que les fêtes des myftères dont ils avoient été té moins. Les Nobles de chaque Diocèfe étoient obligés de venir célébrer ces fêtes dans la principale Cité, & les Rois s'en faifoient un devoir comme les fimples Fidéles. Nous voyons dans les Centuriateurs de Magdebourg cette fameufe Conftitution de Charlemagne, qui contient le nombre des fêtes qui s'obfervoient de fon tems, & que l'on marquoit déja en rouge, fçavoir Noël, S. Etienne, S. Jean l'Evangelifte, les Innocens, l'Octave du Seigneur, l'Epiphanie, l'Octave de l'Epiphanie, la Purification de la Vierge, huit jours à Pâques, les grandes Litanies, l'Afcenfion, la Pentecôte, S. Jean-Baptifte, S. Pierre, S. Paul, S. Martin & S. André.

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