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A VIS

DU

TRADU C-TE U R.

L'Aute

'Auteur finit ici l'Avant-Propos, qu'il a mis à la tête de fon Ouvrage, en indi quant les fources où il a puifé les matériaux néceffaires pour chaque volume. Mais comme on a cru devoir faire les volumes de cette traduction moins amples que ceux de l'original, on a divifé cetR objet, & transporté à chaque pays les Auteurs que M. BÜSCHING a confultés. On croit avoir par-là rapproché davantage les matières & facilité les recherches du Lecteur.

INTRODUCTION

A LA

GÉOGRAPHIE.

SECT. I.
DE LA

GÉOGRAPHIE

N

EN GÉNÉRAL.

S. I.

ous entendons par Géographie une connoiffance exacte de l'état naturel & civil de la Terre. Cette définition annonce deux objets.

§. 2.

Le premier eft, la defcription de la Terre habitée & connue, fuivant fon état naturel & civil. Comme elle n'eft qu'une partie de l'univers, la Géographie n'eft également qu'une partie de la Cosmographie, à laquelle

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elle eft intimément liée, & dont elle reçoit beaucoup d'éclairciffemens & de lumiere.

La Géographie traite donc de la terre, en tant qu'elle nous eft connue; car il eft des parties, vers les 2 poles, qui n'ont pas encore été découvertes, dont nous ne connoiffons que la fimple existence, & parmi lesquelles il en eft même, dont nous ne pouvons que la préfumer on fent qu'il eft impoffible de donner la defcription de ces contrées.

En confidérant la terre fuivant fon état naturel, on remarque d'un côté fa forme, fon étendue, fa fituation, fon rapport avec les autres corps de l'Univers: de l'autre, on remarque ce qui peut être fufceptible de mouvement, foit fur fa furface, foit dans fon fein: les premieres de ces obfervations font appellées mathématiques; celles-ci font purement phyfi ques. Par état civil nous entendons, la divifion de la terre en différens pays ou provinces, la conftitution de ces pays en général, l'étendue de chacun en particulier, fa force, fa pofition, la forme de fon gouvernement, le génie de fes habitans, &c: fes loix, fa conftitution eccléfiaftique, fes villes, fortereffes, châteaux, bourgs, établiffemens, &c.

§. 3.

Le fecond objet de notre définition eft, une connoiffance exacte de toutes les chofes que nous venons de détailler. Elle eft ordinairement, cette connoiffance, courte ou prolixe,

fuivant le but que chaque Auteur s'eft propofé; on doit en général omettre les chofes inutiles ou peu importantes, foit pour ne point enfler inutilement de gros volumes, foit pour ne point remplacer les chofes utiles & dignes de remarques, par des minucies, des mots vuides de fens, des plaifanteries déplacées, des fatires, des perfonalités, &c. Un traité de Géographie fera d'un meilleur ufage, à mesure que le ftile en fera énergique, férieux & fimple (fauf, toutes-fois, la clarté & les agrémens dont il peut ètre fufceptible); mais il faut éviter en mème tems d'être court aux dépens des chofes, dont on a à rendre compte; car un traité de Géographie doit nous fournir plus de matieres qu'une carte, il doit nous préfenter quelque chofe de plus que de fimples liftes de noms. Pour être utile, il faut furtout écrire avec méthode, c'està-dire, parler d'un pays & des endroits qui y font compris, fuivant leur pofition réciproque: par ce moyen le lecteur fe procurera plutôt & avec moins de peine les connoiffances qu'il defirera d'acquérir. Mais, pour être exact, l'effentiel eft de ne jamais rien inventer, de ne point croire légérement, de favoir apprécier les fources, où l'on puife, & les employer avec circonfpection; ne point prendre comme telles d'autres Géographies, mais fe fervir des defcriptions & des mémoires fur chaque pays en particulier, ainfi que des recherches faites avec foin. Parmi les defcriptions d'un pays ou d'une ville &c., il faut

don

donner la préférence à celles, qui auront été faites fur les lieux mêmes, par des perfonnes entendues & impartiales; les nouvelles furtout font préférables aux anciennes, quoique cellesci ne foient pas entiérement fans ufage. Tous ces fecours doivent être épurés par des recherches critiques, afin que dans les chofes obfcures ou douteufes, & dans celles, où nous trouvons de la contrariété, nous puiffions ou découvrir la vérité, ou du moins en approcher autant qu'il fera poffible. Les remarques foigneufement faites par nous-mêmes font fur-tout d'un grand avantage.

nent.

S. 4.

Les plans, que nous appellons cartes géographiques, font d'une néceffité abfolue pour l'intelligence de la Géographie: elles nous préfentent la terre, ou en deux hemispheres égaux, ou en 4 parties, ou elles mettent fous nos yeux les différens pays particuliers qu'elles comprenUne collection de cartes géographiques s'appelle Atlas. Pour qu'elles foient bonnes, elles doivent indiquer la pofition d'un pays fuivant les 4 points cardinaux, fon étendue & la diftance des lieux d'après des obfervations aftronomiques, des arpentages & des mesures exactes: elles doivent avoir pour bafe des relations hiftoriques, & le deffein des cartes doit être fait de maniere que l'on puiffe fe former une idée jufte de la configuration de la Terre ainfi que des pays qui la compofent: la

pro

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