de 16 Etudians: aujourd'hui chacun d'eux reçoit annuellement, & pendant l'efpace de 5 ans, 38 rixdalers en argent, ce college étoit autrefois un couvent de Carmes. 2) Le quartier d'Ouest; on y trouve: (1) Le marché au foin. (2) Le grand hôpital de Wartow, établi pour l'entretien des pauvres: cette fondation eft ancienne, mais le bâtiment eft nouveau & très commode, & le revenu fuffifant pour l'entretien de quelques centaines de perfonnes, puisqu'actuellement on y trouve 350 lits occupés par autant de pauvres, dont chacun eft logé gratuitement, & reçoit par femaine un demi- rixdaler pour fon entretien & fon habillement. On y a joint en 1755 une petite églife qui eft placée de façon que les malades peuvent de leur lit entendre le fermon. En 1755 le capital mis à intérêt pour le foutien de cet hôpital étoit de 280,045 rixdalers, & les biens - fonds de 537 tonnes de grains. (3) La place appellée de la machine hydraulique. (4) La conciergerie de la ville & fon églife. (5) La maifon des orphelins, qui occupe tout un côté du nouveau marché. II avoit autrefois dans cet endroit un palais apartenant aux comtes de Friis; Chriftian V. Pacheta, & y établit en 1691 une académie noble, qui en 1712 fut changée en école militaire pour l'éducation de cadets. Lorsque dans la fuite ces cadets furent transférés à la maifon de l'opéra, on deftina cet édifice pour la maifon 'des orphelins & on le bâtit de nouveau: mais les flammes ayant détruit, lors du grand incendie, ce qui avoit été fait jusqu'alors, on recommença à bâtir en 1731 & l'on acheva en 1734: on y a jusqu'à préfent nourri, élevé, & inftruit á la fois 140 enfans des deux fexes cette maifon a fon églife, fa pharmacie, fa librairie, fon imprimerie, & fa bibliotheque particuliere. Deux Colleges y tiennent leurs affemblées, celui de l'Infpection générale des églifes, & celui des miffions étrangeres. (6) La maifon de ville eft un bâtiment neuf tout à fait ifolé, qui fépare le vieux & le nouveau marché. Sur le vieux marché eft un beau jet-d'eau.

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(7) Le palais royal fitué près du château de Chriftiansbourg. Il y avoit autre fois dans cet emplacement la maifon de Wigand, nom d'un riche marchand qui l'a bâtie ainfi que prefque toutes les maifons de la rue, qui porte encore fon nom: lorsque Fréderic IV commença les réparations du château, il acheta cette maifon pour le prince héréditaire, l'élargit, & lui donna 1743 & 1744 une nouvelle façade plus belle que la précédente. Elle fert aujourd'hui à Joger quelques officiers de la cour. (8) La porte d'oueft, bâtie en 1668 par le roi Fréderic III. c'eft le paffage le plus fréquenté de la ville. Devant cette porte, du coté de la mer, eft une maladrerie, où l'on foigne actuellement 150 jusqu'à 160 pauvres. 3) Le quartier de la friperie: on y trouve (1) l'église de Ste Marie ou de Notre-Dame, qui eft une collégiale: elle a été rebâtie à neuf après le grand incendie. On y facre les évêques des deux royaumes; la hauteur de fa tour, qui eft la plus élevée & la plus apparente de toutes celles qui font dans Copenhague, eft de 380 & quelques pieds: elle a un carillon, & eft placée dans l'endroit le plus éminent de la ville. (2) L'école latine compofée de 6 claffes. (3) L'Univerfité: Eric de Pomeranie avoit obtenu du Pape Martin V. une bulle portant permiffion d'ériger une Univerfité dans fes Etats; mais ce prince n'ayant pas éxécuté fon projet, Chriftian I. en fonda une 1478, du confentement du pape Sixte V., & fes fucceffeurs la doterent richement. Chriftian III la releva en 1539, & les rois fuivans la perfectionnerent de plus en plus: elle doit fon état actuel particuliérement à Chriftian VI. Le Recteur de l'univerfité prend rang immédiatement après les confeillers de conférence. Les bâtimens, de l'univerfité, ou ce qu'on appelle l'hôtel des études, font la communauté royale, ou le couvent où l'on nourriffoit ci-devant deux fois par jour de pauvres écoliers: au lieu de cette nourriture on donne aujourd'hui à 180 d'entr'eux deux marcs danois par femaine; la falle fert pour les thefes publiques; celle de la collection d'hiftoire naturelle; le logement de

l'éco

l'économe, le confiftoire, les auditoires, etc. de l'univerfité dépendent 4 colleges, dont le revenu eft fuffifant pour l'entretien des écoliers qui y font leurs études; nous avons déja parlé de celui de Walkendorf; les autres font (4) la Régence, ou le collegé royal fondé par Chriftian V, en 1618, pour l'entretien de 120 étudians, quoiqu'aujourd'hui il n'y en ait qu'environ 100. Ce college a fon prévôt & fes inspecteurs particuliers. (5) Le college d'Elers, fondé par George Elers pour 16 Etudians, qui y font logés gratuitement, & reçoivent en outre chacun 40 rixdalers par an. (6) Le college Rorrichien, autrement le college de médecine: c'eft la plus riche de toutes les fondations particulieres; elle a été faite par Olaus Borrichius en 1689 pour 16 écoliers danois & norwégiens, qui font logés gratis pendant sans, & reçoivent en outre annuellement chacun 60 rixdalers. La bibliotheque & le cabinet de Phyfique & d'histoire naturelle, apartenant à ce college, périrent par les flammes en 1728, & ont été en quelque forte rétablis depuis. (7) Le marché au charbon. (8) La porte du nord, bâtie en 1671; c'eft la plus belle & la plus ornée de la ville: devant cette porte eft l'hôpital de St. Jean où l'on entretient 150 ou 160 pauvres. (9) Le marché de Friderichsbourg, ou de Schieden. 4) Le quartier de Freymann: il comprend: (1) Lẹ marché des freres gris ou la place d'Oulefeld, nommée ainsi, parceque les comtes de ce nom avoient dans cet endroit un palais, qui fut démoli, & remplacé par un pilori de pierre fait en forme de pyramide. (2) Le marché d'Amack; où les payfans de l'isle d'Amack expofent leurs marchandifes en vente. (3) L'églife du St. Efprit, appellée dans les anciens documens ades Spiritus Sancti: ce nom lui vient d'un hôpital ou d'une auberge, qui anciennement étoit placée tout près dela. 5) Le quartier appellé Snarrensquartier: 6) celui appellé Strand- quartier, quartier de la côte, il comprend: (1) le château de Chriftiansbourg, où le roi fait fa réfidence: l'emplacement où il eft fitué, étoit autrefois occupé par des mafures;

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en 1168 le fameux Evêque Abfolon, y bâtiť un palais qu'il nomma maifon d'Axel (Axelhuus), & que les rois de Danemark ont enfuite habité & réparé; Christian III, Chriftian IV, & Fréderic IV, l'ont agrandi & changé mais comme la diftribution en étoit fort irréguliere, Christian VI fit abattre en 1731 tout le palais, ainfi que les bâtimens en dépendans & les maifons bourgeoifes attenantes, qu'il avoit achetées; & l'année fuivante on pofa les fondemens de l'immenfe & magnifique édifice qui fut achevé & habité par la famille royale en 1740. Le rès de chauffée eft appellé quartier des dames, parceque la plupart des dames de cour & des officiers de fervice y logent. Au premier étage on trouve les fuperbes apartements, du roi & de la reine, les grands apartements, la falle où fe tient la juftice fuprême, & la falle fomptueufe de la nobleffe, qui par fon élévation regne dans les deux grands étages & dans le petit au deffus. On appelle étage du prince héréditaire celui où il loge, ainfi que les princeffes du Sang. L'intérieur da la chapelle royale eft très beau : le coupd'œil de l'enfemble du château eft majeftueux, & fes environs offrent une vue très-agréable. On a fait la place de parade à l'endroit où étoit fitué l'ancien château. (2) La chancellerie bâtie par Frederic IV, tient au château par le moyen d'une galerie couverte: c'eft un édifice confidérable, à deux étages, non compris le rès de chauffée occupé en grande partie par les archives. Au fecond étage eft la falle d'affemblée du confeil privé, & celle du confeil des finances; on y a auffi placé la chancellerie danoife & la chancellerie allemande, & quelques autres colleges. Le troifieme étage eft presqu'entiérement occupé par les bureaux & les commis du confeil des finances. Auprès de la chancellerie eft un édifice particulier pour les archives privées du roi. (3) Un bâtiment dont le rès de chauffée eft l'arfenal; le premier étage la bibliotheque royale, dont la falle a 200 pieds de long & contient 100,000 volumes: l'architecture extérieure de cet édifice eft pareille à celle de la bibliotheque

theque de la Minerve de Rome; au fecond est la chambre royale des curiofités; au bout de la galerie. qui eft occupée par des tableaux, eft le cabinet de médailles; au troifieme étage eft la chambre des modeles. (4) Le magafin des vivres. (5) L'hôtel des poftes, où s'affemble le confeil de guerre. (6) La bourfe eft un bâtiment gothique, dont la longueur eft de 406 pieds & la largeur de 66; la plus grande partie de cet édifice a été bâtie par Chriftian IV, en 1624. Le rès de chauffée eft deftiné pour l'emballage des marchandifes; cette dispofition eft d'autant plus commode pour les marchands, qu'aux deux cotés de la bourfe font deux canaux au moyen desquels les vaiffeaux pouvant aborder aifément, on fait avec beaucoup de facilité l'expédition des marchandifes. Au premier étage, dans la partie feptentrionale, eft la place d'affemblée de négocians; au centre, ainfi que des deux cotés, font des boutiques & des librairies; dans la partie méridionale on trouve d'un coté les apartemens de la banque royale, & de l'autre le magasin royal, où l'on dépofoit cidevant la plus grande partie des draps, étoffes de foie, etc. que l'on fabrique dans la ville, & qui fe vendoient enfuite en gros. (7) Le marché aux poiffons. 8) Le quartier de Rofenbourg; il comprend: (1) l'églife de la Trinité bâtie en 1637 par Chriftian IV, pour le feul ufage des Etudians, & érigée en églife paroiffiale en l'année 1683. On l'appelle l'églife ronde, à caufe de la forme de fa tour. La voûte, qui eft affez élevée, repose fur 2 rangées de colonnes octangulaires très - minces, ce qui contribue à la clarté de l'églife. Lors du grand incendie 1728. elle fouffrit moins que les autres églifes; auffi fut-elle bientôt reparée. De toutes les chofes qui périrent alors, celle que l'on regretta le plus, fut la magnifique bibliotheque de l'univerfité, placée dans des falles au deffus de la voûte de cette églife, enrichie d'une grande quantité de livres, & furtout de manufcrits rares & précieux. Tout cela fut confumé par les flammes. On a depuis formé une nouvelle bibliotheque publique très nombreuse, & où

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