roit necef de l'Hymne Gloria in excelfis; ainfi qu'à ces paro Eglifes; au- Sarisbéry ; il ne laifferoit pas toujours de baifer l'Autel le milieu. comme c'est dinaire à borde d'or- (a) Nous verrons auffi incontinent, que le Prêtre & le falue. * Ofanna in excelfis Et pour ce qui eft maintenant de l'élévation des mains, qui accompagne le Surfum corda, voicy ce qu'en dit après Quarti, le P. Raphael de Heriffon, Capucin ( en fon Livre intitulé Manuductio Sacerdotis, &c. ); Gestu indicat & fuadet,manuum ufque ad pectus elevatione. C'est-à-dire, que le Prêtre avertit les affiftans par l'action de fes mains comme par fa parole, d'élever leurs cœurs. Le Prophete Jérémie femble toucher cette Rubrique, lors qu'exhortant à élever fon coeur au ciel, il veut qu'on y leve en même temps les mains. Levemus corda nostra cum manibus ad Dominum in cœlis. Thren. 3. (b) Levat Sacerdos manus & vocem, dit le Pape Innocent III. De maniere que,comme le Surfum attire également ces deux fortes d'élévations, des mains & de la voix comme au reste du corps, des infléxions propres au difcours (a) (9). A Adoramus te) & à toute autre inflexion du verbe adorare, comme à l'adoratur du Credo), à Gratias agimus tibi, & à Sufcipe deprecationem noftram, il incline toujours la tête (b) (o); marque extérieure d'adoration, de reconnoiffance & de foumiffion. A ces mots les paffages Dominus vobifcum; à caufe du pronom perfonnel de Suarez voix;& que la voix met deux temps à aller du re au fa,qui eft la note dominante de la Préface & jufqu'où la voix s'éleve pour rendre & exprimer leSurfum:il femble auffi que pour bien éxécuter cette cérémonie, il faudroit obferver les mêmes mefures à l'élévation des mains, & y procéder par deux temps & deux mouvemens qui fuivîflent les infléxions de la voix, favoir l'un qui accompagnât le mi & l'autre qui répondit au fa. (a) C'eft ainfi que,fuivant l'ancien ufage de Poitiers, comme nous verrons encore dans la fuite, le Prêtre ne fe contentoit pas d'élever le Calice & l'Hoftie, à ces paroles ficut in cæla du Pater, mais il élevoit auffi la voix. V. fur cela déja citez. &c. (b) Bien plus, en une infinité d'Eglifes, tout le Choeur s'incline pareillement avec le Prêtre, à ces mê- comme dans la Congrémes endroits du Gloria in excelfis, principalement à gation de Adoramus te & à Sufcipe deprecationem noftramt. En Bursfeld, quelques endroits*,il s'agenouille à ces paroles de la Pré- chez les face, Gratias agamus Domino Deo nostro. Et à celles- Chartreux. cy, adorant dominationes, les Dames de Bourbourg A Reims, de l'Ordre de S. Benoift, au Diocefe de S. Omer, fe baif- auMans,&c. fent profondément. Enfin nous verrons plus bas, que le tout le Prêtre, en difant gratias agens', dans le temps de la Confécration, incline auffi la tête. Je ne fay pourquoy le Nonce d'un Pape tenta d'abroger en certaines Eglifes de la France, au rapport de Vellay, &c. M. Meurier Doyen de Reims, la prattique de s'agenouiller à tes paroles de la Préface, Gratias agamus Domino Deo nostro, dont nous venons de parler. Car, quoiqu'à l'occafion & par l'éfficace du Surfum, on doive en effet fe tenir debout pendant la Préface; cela néanmoins ne peut point empêcher l'impreffion legere & momentanée que font ces paroles Gratias agamus Domino Deo noftros Chœur s'a- C'est une ciens Ufa vobis, il le tourne vers le peuple ( a ), joignant en même-temps les mains; foit pour accompagner de cette pofture de fuppliant, ces paroles. Dominus vobifcum, qui font tout-enfemble priere & falut ( b ) ( 11 ), foit pour rendre & exprimer دو دو qui eft de déterminer à un mouvement d'action de gra ces, tel que l'inclination ou la genuflexion. Voicy les paroles de M. Meurier :,, En quelques Eglifes des plus. infignes de ce Royaume, il y a quelques ans que le ,, Prêtre célébrant & les Affiftans, pour plus grande revérence, fe mettoient à genoux ; mais cela fut corrigé », par un Nonce du Pape (a), lequel remontra que c'étoit contre les anciennes cérémonies de la Meffe, felon lef ,, quelles le Prêtre & les Affiftans,non feulement Diacres & Soudiacres, mais auffi les Choristes, devoient demeurer debout depuis la Préface jufqu'à la Communion". On voit dans ce fentiment du Nonce, qu'elle eft la force du mot Surfum, en vertu duquel ce Nonce vouloit qu'on fe tint debout & élevé, même pendant tout le Canon & jufqu'à la Communion. Mais ce Nonce ne prenoit peut-être pas garde que le mot fupplici qui vient à la fin de la Préface, interrompt naturellement cette premiere pofture, & la fait neceffairement changer en celle d'être plié & incliné. C'est dequoy nous avons fuffifamment parlé au Chap. 3. Remarque 17. رو vobis (a) Tout de même en quelques Eglifes, comme à Collégiale fainte Magdelaine de Verdun, le Prêtre à ces mots, qui retient encore beau-fratres du Confiteor, fe tourne avec fes Miniftres,du côté coup d'an- du peuple ; fe contentant dans les autres Eglifes, de le tourner ordinairement vers le Diacre & le Soudiacre. de l'Ordre Bien plus, à S. Manfuy de Toul, à l'occasion de ces mêdeS.Benoist. mes mots, & encore de ceux-cy, & vos fratres, le Prêtre reftoit tourné vers le peuple pendant tout le Confiteor. ges. (b) Dicit Sacerdos Dominus vobifcum, falutans populum & orans, dit le Faux-Alcuin. Le Cérémonial de Bursfeld & celuy de Chefal Benoift appellent auffi cette difpofition des mains,en disant Dominus vobiscum,“ les (a) Excepté à Amiens & en quelques autres Eglifes, où, malgré le reglement du Nonce, on obferve toujours de fe mettie à genoux à ces paroles, Gracias agamus Domino Deo noftro, merita San la conjonctive cum, qui fignifie liaison, union, jonction & affemblage, mettre avec (12). En difant Oremus, il étend les mains, comme pour demander ( 13 ) ; & puis il les joint, à cause encore du même mot Oremus, qui le détermine à cette autre posture de fuppliant. Et de même à Oramus te, Domine. A ces mots, in unitate, de la Oramus te conclufion des Collectes, des Secretes & des Domine,per Poftcommunions il unit femblablement les atorum tuomains (14). Et auffi à ces paroles, in unum, du rum, &c. Credo (15). Précisément à ces mots, Per hujus aqua & vini myfterium, de l'Oraifon Deus qui bumana fubftantia, il fait le myftere, c'est-à-dire, le mêlange de l'eau & du vin dans le Calice. A In fpiritu humilitatis, il joint les mains & s'incline en figne d'humilité (a) (16). A ces derniers mots de la Préface, fupplici confeffione dicentes, il prend encore, à cause de fupplici, les mêmes postures de fuppliant, joignant les mains & s'inclinant, pour dire le Sanctus ( 17 ). Tout de même encore à ces mots du commencement du Canon, fupplices rogamus ac petimus ( 18 ). Et auffi à ces autres fupplices te rogamus, omnipotens Deus, jube hac perferri (19). A ces mots Ofanna in excelfis, qui font à la fuite du Sanctus, le Prêtre jufque-là incliné & comme plié, à l'occafion de fupplici, fe releve & fe redreffe auffitôt, à caufe du mot in excelfis, in-. compatible en effet, avec toute pofture d'abaiffe joindre en maniere de fuppliants" in modum fupplicantis conjungit: & felon l'Ordinaire de N. D. de Daoulas, dicendo Dominus vobifcum, fupplicationem manibus facit. (a) En quelques Eglifes, pour exprimer encore plus fortement le fens de ces paroles, In fpiritu humilitatis, le Prêtre inclinoit même tout le corps. Miß. Parif. Ebroic. Eduenf. &c. ment (a). A ces paroles,& omnium circunftantium du premier Memento, & à celles-cy, ipfis Do mine & omnibus in Chrifto quiefcentibus, du fecond, il étend les mains, comme pour défigner ceux A la lettre, de qui il fait mention par le mot circumftan ceux qui en- tium, à favoir les affiftans, & le démonpar environnent Atratif ipfis, à favoir les défunts, pour qui il prie l'Autel. en particulier (b). A la claufule ou conclufion tourent & per eundem Chriftum Dominum noftrum, de la plupart des prieres du Canon, il joint les mains, comme pour des deux n'en faire qu'une; ne faire qu'une feule & même main, à cause d'eundem. A Hanc igitur oblationem, il étend les mains fur le Calice & fur l'Hoftie, comme pour les montrer de la main, à cause du démonftratif hanc (20), au même temps qu'il les defigne de la bouche, en difant Hanc igitur oblationem. A cet endroit, ut nobis Corpus & Sanguis fiat dilectiffimi Filii tui Domini noftri Jefu Chrifti, de cette autre priere, Quam oblationem, il éleve les mains,comme pour les porter vers ce tres-cher Fils dont il parle ; & il les joint, comme pour l'embraffer (c) & le ferrer dans les mains, s'il étoit poffible, par un mouvement d'amour & de tendreffe qu'infpire cette expreffion, dilectiffimi Filii (a) Auffi le Miffel d'Autun de 1503. & ceux de Chartres de 1409. & de 1604. difent-ils que c'eft précisément à Ofanna in excelfis, que le Prêtre doit fe relever ; fe furfum elevando, junctis manibus dicit, Ofanna in excelfis. (6) Extenfio manuum ad hæc verba, & omnium circunftantium, indicat fideles omnes pro quibus orat, quali notaret omnes circunftantes. Idem dici debet de fecundo Memento; extenfio enim refertur ad hæc verba, apfis Domine & omnibus, &c. dit Raphael ab Heriffonio. (c) Jungat manus furfum, dit le M. de Poitiers du XVI. fiècle. |