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coup plus de goût & plus d'attrait, plus de de. votion, pour les Meffes baffes que pour les Mesfes hautes.

22. Le fecretò fubftitué en quelques endroits an fubmiflà voce.] Je dis en quelques endroits;parcequ'il y en a d'autres où les Rubricaires ont encore laiffe le fubmiffâ voce. Par exemple, ils l'ont laiffé dans le Canon, à l'Amen du Pater qui fe chante aux Simples & aux Feries ; au lieu qu'aux Jours-doubles ils ont mis le fecretò. Si c'eft par C'eft ce qui inadvertance ou à deffein, c'eft ce que je ne fay a été corrigé par les refor: pas. Ils l'ont-laiffé encore dans le corps des Rubrimateurs du ques, au commencement du Miffel, où ils font nouveau tout uni & où ils veulent que l'Amen du Pa mont, lef- ter, foit toujours répondu fubmiffà voce. Enfin ils lai l'ont laiffé à l'Amen du Sufcipiat; ce qui rend toutes ces Rubriques fort ambigues & fort in comme aux certaines, Car, comme en prenant quelquefois, aux Feries, le fubmiffa voce dans fa premiere & plus naturelle fignification, elles continuent à fe fervir de cette expreffion pour defigner une récitation à voix baffe quoiqu'intelligible ; & que d'autrefois le détournant à un nouveau fens, elles l'expliquent par fecreto, entendu d'une récitation à voix V. les. Ru- tout-à-fait baffe & inintelligible, on ne fait pas briques gé- trop alors ce qu'elles veulent dire ni à quoy s'en nérales de la tenir, & s'il faut parler intelligiblement ou inin16. n. 2. & telligiblement ; c'eft-à-dire, fi le fecretè doit fe

fé icy le jub

miffa Doce

Simples &

'Meffe. Chap.

3:

prendre dans le fens du fubmiffà voce, ou fi au contfaire le fubmiffa voce doit étre expliqué par le fecretò & conftamment fi on n'étoit un peu raffuré là-deffus par l'ufage, on y feroit fouvent fort embarraffe. C'eft donc aux Rubricaires à redreffer toutes ces Rubtiques & à concilier toutes ges contrariétez, ainfi que quelques autres que

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nous avons déja fait appercevoir. Comme par exemple, ce qui eft porté en un endroit du Miffel, que ces mots ut meum ac veftrum facrificium, &c. de l'Orate fratres, doient étre prononcez fecretò; & dans un autre, que ce doit étre voce paululum elevatâ. Et de même du Do mine non fum dignus, lequel, felon la Rubrique inférée au Canon, doit étre dit tout entier & fans en excepter une feule parole, elevatâ aliquantulum voce au lieu qu'aux termes des Rubriques générales, on n'en peut prononcer à voix intelligible que ces quatre premiers mots, Domine non fum dignus.

Cc iiij

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COROLLAIRE,

contenant la maniere de célébrer la Meffe, confor mément à la lettre & à l'efprit des Rubriques & des Cérémonies expliquées dans cet Ouvrage.

N demande à quoy aboutit tout ce projet, & dequel ulage il peut être à un Prêtre, dans la prattique, d'étudier ces fortes de raifons littérales & hiftoriqués. L'objection eft réelle & férieufe & m'a été faite plus d'une fois par des Ecclefiaftiques, même distinguez par leurs em plois. Le voicy l'ufage qu'on peut faire de ce projet & de toutes ces raifons littérales & hiftoriques,& l'utilité qui en peut révenir, même dans l'exercice & dans la prattique. C'eft qu'un Prêtre, inftruit de l'efprit des Rubriques & des Cérémonies, & des vues que l'Eglife peut avoir eu en les inftituant, fait ce qu'il fait à la Meffe & pourquoy il le fait, & eft même par-là en état de l'apprendre aux autres. Et de plus, c'est que conf tamment il célébre la Meffe d'une maniere bien plus édifiante & tout autrement exacte, qu'il ne feroit, s'il reftoit dans l'ignorance de toutes ces choses. En un mot, il agit en tout avec intelligence & avec une pleine & entiere connoiffance. Et comme il eft par exemple informé,que fou vent les action sont d'une part rapport aux paroles, & que de l'autre les paroles conviennent aux actions, il fait enforte de concilier & d'ajuster fi bien ensemble les actions & les paroles, qu'elles ́fe répondent les unes aux autres,& vont toujours

de concert & de front; & cela conformément à la lettre même des Rubriques. Ainfi à ces mots, in excelfis du Gloria in excelfis, il étend & éleve les mains en haut (a), avec tant de jufteffe, qu'il ne met nul intervalle entre la parole & l'action. Bien plus, il renferme tellement l'action dans la V. p. 154. parole, qu'au mot Deo qui fuit, fes mains ceffent d'être étendues & élevées & fe trouvent déja jointes ensemble (b). Sur tout, un Jacobin, attentif P. 219. à fes Rubriques, eft icy d'une merveilleufe précifion, A ces autres mots, Cum fancto Spiritu, in gloria Dei Patris, du même Gloria in excelfis, le Prêtre, que nous fuppofons inftruit de la raifon du Signe-de-Croix qui accompagne icy le Nom des trois Perfonnes de la Sainte-Trinité, Tu folus Altiffimus Jefu Chrifte, Cum fancto Spiritu, in gloria p. 19 2.270 Dei Patris, ne s'avife pas de rejetter ce Signe fur les quatre derniers mots, comme il en ufe à la fin du Credo; mais il le fait rencontrer, autant qu'il lny eft poffible, avec l'expreffion des PerfonnesDivines: évitant néanmoins, pour le refpe&t dû à la Rubrique, qui ne le prefcrit qu'à Cum fancto Spiritu, (c) de le commencer dès Ţu folus Altissimus Jefu Chrifte, du moins dès Tu folus Altissimus; car pour Jefu Chrife, peut étre pourroit-on le commencer dès ce mot, en aidant un peu icy à la lettre de la Rubrique. Mais il faut voir combien le Dominus vobifcum eft mesuré & compaffé chez les Chartreux. En difant Dominus; comme Notre

(a) Manus extendens, elevanfque ad humeros.... incipit Gloria in excelfis.

(b) Cum dicit Deo,jungens manus.

(c) Cùm dicit in fine Cum fancto Spiritu, feipfum. fronte ad pectus fignat, interim abfolvens in gloria Dei Patris, amen.

p. 224. 225,

ibid.

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Seigneur Jefus-Chrift eft réellement dans le Ta bernacle, ou du moins réprésenté en Croix fur l'Autel, ils reftent tournez & même inclinez vers ce Tabernacle ou vers l'image de la Croix : à vobifcum ils fe retournent du côté du Chœur, defigné par vabis ; & à la conjonctive cum ils joignent les mains. Peu s'en faut que les Carmes, & fur tout les Jacobins, ne foient icy auffi arrangez & auffi concertez. A ce mot in unitate, de la conclufion de certaines Oraifons,Secretes & Postcommunions, on ne voit point non plus qu'un Prêtre intelligent manque jamais à joindre & unir 156,157. fes mains (a). Et ainfi & pour la méme raison, 226.&fuiv. au mot in unum du Creda (b). Et de même, en difant ces paroles, in unitate Spiritus fancti Deus de la conclufion du Libera nos quafumus, il réjoint & réunit, précisément à in unitate, la portion de l'Hoftie qu'il tient de la main gauche, à l'autre moitié qui eft fur la patene (c). A la Confécration, il observe encore avec la plus exacte justesfe, de faire toujours répondre les actions au discours, felon cet avis de Gavantus, Geftus corporis in hac periodo confonent fingulis verbis. A ces mots accepit panem in fanctas ac venerabiles manus fuas, il prend l'Hoftie entre fes mains ; à elevatis aculis in cœlum,il éleve les yeux au ciel ; à gratias agens

p. 226,

229.

P. 162.

P. 159.

(a) Cùm dicit in unitate, jungit manus.

(b) Cùm dicit in unum Deum, jungit manus & caput Cruci inclinat. Ce qui s'entend,felon le Cérémonial Romain Monaftique, de maniere, que ce foit à in unum que le Prêtre uniffe & joigne les mains, & à Deum qu'il incline la tête vers la croix. Dicens in unum, jungat manus dicens Deum, inclinet caput cruci.

(c) Partem majorem quam finistra tenet, adjungit media fupra patenam pofita, interim dicens in unita Spiritus fancti Deus.

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