endroit du Canon, Per quem hac omnia Domine femper bona creas, fanctificas, vivificas, benedicis & preftas nobis, il y avoit encore des Eglifes où on portoit au Prêtre des fruits à benir, furquoy tomboient ces paroles, ainfi que les Signes-de-Croix qui les accompagnent, & tout d'un coup cet homme plein d'érudition rabbatit de fon premier sentiment, revint aux raisons réelles & effectives, & m'encouragea à donner inceffamment mon Ouvrage, qu'il regardoit, difoit-il, compofé fur ce plan, comme décifif contre les infultes & les criailleries ordinaires des Proteftans.. Les Notes qui fuivent le texte des pages, fe rapportent non à ce qui eft après les lettres qui y renvoyent, mais à ce qui les précede. Les Additions qui fe trouvent aux marges, font ou des citations ou de nouvelles Notes, toujours placées à côté de la ligne & vis-à-vis de l'endroit où elles ont rapport. Lorsqu'il se rencontre plufieurs Notes, on les diftingue par des lettrines ou par une étoile ou par une croix. Les chiffres inférez dans le texte, répondent aux Remarques qui font à la fin de chaque Chapitre. Des Chapitres, Sections, Articles, Paragraphes CHAPITRE I. Du mot de Messe, Remarques fur ce Chapitre, Chapitre II. Des parties de la Messe, Section I. De la 1. partie de la Meffe, ibid. §. II. Le figne de Croix accompagne presque toujours le Nom des trois Perfonnes divines, Sect. II. Des paroles qui font jointes aux actions, 203 Remarques fur ce Chapitre, Chap. IV. De la Meffe haute de la Meßsebaffe, 302 1303 Art. I. Maniere de prononcer à la Meffe haute, ibid. Art. II. Maniere de prononcer à la Meffe baffe, 322 Section II. Difference de la Meffe haute & de la Meffe baffe, précisément le caractere de la Meßße baße, 323 Corollaire, contenant la maniere de célébrer la Meffe, 467 Table des Breviaires, Cérémoniaux Conftitutions, Gra- duels, Manuels, Miffels, Ordinaires, Ordres, Pon- tificaux, Rituels, Sacramentaires Us ou Usages, Table des Eglifes, Monafteres,Ordres & Congrégations, dont les fages tant anciens que modernes font rap- EXPLICATION EXPLICATION SIMPLE, LITTERALLE, ET HISTORIQUE DES CEREMONIES DE L'EGLISE. PREMIERE PARTIE DES CEREMONIES DE LA MESSE. CHAPITRE PREMIER. L Du mot de MESSE. A Meffe eft ainfi appellée du mot latin miffa (1), qui fignifie mif fion, renvoy, congé, permiffion ou ordre de fe retirer, de fortir, de s'en aller; car, comme avant l'ac tion du Sacrifice on renvoyoit de l'Eglife & de l'affemblée, les Catécumenes (2); les Energumenes ou Poffédez (3), & certaines claffes de Pénitens (4), ceux en un mot à qui il n'étoit pas permis d'affifter au Sacrifice (s), ce qui étoit appellé miffa Catechumenorum, c'est à dire, meffe ou renvoy (6) des Catécumenes (7): delà, tout ce qui fe trouvoit renfermé dans la cérémonie du renvoy, favoir les prieres & les bénédictions qui fe faifoient, tant fur les CatécumeTome 1. A.. M nes, que fur les Energumenes & les Pénitens avant que de les congédier; tout cela fe confondoit avec le renvoy-même, & étoit aussi nommé renvoy ou meffe des Catécumenes ( 8 ). Bien plus, tout ce qui tenoit à cette cérémonie & fe chantoit ou fe récitoit en présence des Catécumenes, avant que de les renvoyer, favoir l'Introït, le Kyrie, la Collecte, les Prophéties, l'Epitre, le Graduel, l'Alleluia, le Trait & l'Evangile, tout cela étoit encore regardé comme ne faifant qu'un même corps avec le renvoy, & auffi par conféquent appellé messe ou meffe des. Catécumenes (9). Delà encore, parceque la fin de cette messe faifoit en même temps le commencement de la feconde partie de la Liturgie, où les Fideles feuls avoient droit de fe trouver, le nom de meffe a auffi infenfiblement & comme naturellement paffé à cette feconde ou derniere partie (10); foit que cette partie ait été d'abord appellée Meffe des Fideles ( 11 ), par oppofition à celle des Catécumenes (12); ou fimplement Meffe tout court & fans addition ( 13 ). Enfin, ces deux parties étant tout-à-fait jointes & liées ensemble, & venant à ne plus faire qu'un feul & même corps de Liturgie, on les a toutes deux comprises & réunies, fous le nom fimple & commun de Meffe (14), qui enfin a prévalu & eft feul plus communément refté dans le langage de l'Eglife, & toujours dans la bouche du peuple ( 15 ). REMA R Q VE S I. A Meffe eft ainfi appellée du mot latin Cicer. in Sueton. in Le mot miffa eft donc un nom verbal,dérivé de mittere. MITTERE OU miffum facere aliquem, pour dire, renvoyer quelqu'un, le congédier, luy per mettre de fe retirer, de fortir, le laiffer aller. Legiones miffas facere, licentier les troupes. Uxorem fin.Philip.5. miffam facere, renvoyer fa femme, la répudier. Calig.c.25. Non miffum facitis, dit Alcime-Avit, Evêque de Vienne en Daufiné, au commencement du v 1. Le terme fiecle,en fa premiere lettre à Gondebaud,Roy des de mia, en Bourguignons, eft la même chofe que non di.« ufage, non mistitis (c'est-à-dire, Vous ne renvoyez pas). Et dans PEgli feulement |