rémonies de l'Eglife. Elle plut à une infinité de Nouveaux-Catholiques. Des Micy-devant niftres convertis même furent touchez

M. Courdil,

Ministre

tou.

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dans le Poi- de mes raifons & me firent l'honneur de m'en écrire, en me mandant " Qu'ils » avoient toujours bien compris ( ce font leurs propres termes) que pour bien "rendre raifon des Cérémonies de l'E"glife, fur tout aux Nouveaux-Convertis, il falloit confulter le bon fens, rap" porter nuement & fimplement les faits, » & enfin expliquer tout naturellement les chofes..., Qu'ils avoient déja fait l'expérience de la force de ces raifons naturelles, à l'égard de deux fortes de "perfonnes, tout-à-fait oppofées; favoir, »à l'égard de quelques mal convertis qui traitent tout de fuperftition & de mommerie; & à l'égard de quelques vieux Ecclefiaftiques, qui ne veulent "point entendre parler de fens littéral, » ou de refte d'ancien ufage dans la Liturgie, & n'y reconnoiffent que mystere » & fpéculation; Que cependant les uns "ni les autres n'avoient pu tenir contre »mes raisons hiftoriques, & que l'affocia tion que je faifois de la lettre avec l'efprit, leur fermoit la bouche; Qu'ainf »ils fe perfuadoient qu'une difcuffion entiere de toutes ces chofes, feroit par

a

faitement bien reçue des favans & des a ignorans, des opiniâtres & des étran- „ gers même de l'Eglife, Qu'ils doutoient « fort que le Miniftre Jurieu me donnât ♣ occafion par fes reparties, de faire cet-« te difcuffion; mais que le fouhait ou befoin de l'Eglife devoient avoir plus de force fur moy.... Que les effais que j'en avois donnés dans ma Lettre, leur faifoient trop de plaifir pour n'avoir pas de l'impatience d'avoir l'Ouvrage en- « tier. Que mon explication de l'Introït, « du Kyrie éleifon, de la Collecte, de la Secrète, du Supra quæ propitio, &c. de l'injection d'une partie de l'Hoftie dans le « Calice, étoient des chofes auxquelles perfonne n'avoit encore penfé & des a arrhes fûres d'une infinité d'autres dé-« couvertes. Et fur cela ces Meffieurs me propoferent encore un nombre infiny de queftions & de difficultez, furquoy ils me prierent de les fatisfaire. Voila proprement quelle a été l'occafion & ce qui à fait, pour ainfi dire, le fond de l'Ouvrage que je donne préfentement au pu blic,

mort Cha

leans, en

Au même temps un autre Miniftre м.Defmahis dé mes amis, auffi converti depuis quel- noine d'or-qués années, mais converti de bonne 1694 foy & avec autant de fincérité & de

perfuafion que de lumiere & de connoiffance, m'amena un de fes neveux engagé dans l'erreur, déja à la vérité fort ébranlé fur quelques points capitaux par les vives & folides inftructions de l'oncle, mais tres prévenu contre nos cérémonies & contre tout ce qui regarde le culte extérieur de la Religion. Ce Catécumene (qu'il me foit permis jufque-là de le nommer ainfi), après m'avoir questionné fur plufieurs prattiques, parut fi content de mes réponses, toutes littérales & hiftoriques, qu'il dit à fon oncle (qui depuis s'en eft ouvert à moy), qu'encore un entretien femblable pour. roit achever de lever fes fcrupules & fes doutes. Et pourquoy. non? Dieu ne fait

il

pas faire fervir à fa gloire & à l'édification de fon Eglife, les inftrumens les plus vils & les plus foibles; & avec un peu de boue n'a-t'il pas rendu la vue à un homme né aveugle; Mais quelques affaires m'ayant prefque auffi tôt tiré de Paris, & ce jeune Proteftant m'étant venu inutilement chercher plufieurs fois, ce fâcheux contre-temps ( ainfi s'en expliqua t'il à fon oncle) luy fit prendre le malheureux parti de fe retirer en AnMadame du gleterre. D'un autre côté, une Dame de Quefne. diftinction, engagée auffi dans l'erreur,

& retirée dans une Province éloignée, me fit favoir par un Ecclefiaftique, qu'elle avoit été touchée de la lecture de ma Lettre à M. Jurieu, & m'invita à traiter ce fujet plus en détail, mais toujours fur le même pied & en fuivant la même méthode, tres propre, difoit-elle, à fatisfaire & à ramener là-deffus beaucoup gens.

de

A ces profélytes & à d'autres que je ne nomme pas, fe joignirent encore une infinité d'anciens Catholiques, Ecclefiaftiques & Laïques, de tous états & de tous caracteres. Feu M. Boffuet Evêque de Meaux fur tout ( & chacun fait quelle idée de favoir, d'éloquence, de beauté de génie & de zele pour l'Eglife ce feul nom nous préfente (m'a fouvent fait l'honneur de me preffer de vive voix & par écrit, d'expliquer & de développer toute cette matiere à fond, jufqu'à défirer que je luy fiffe part de mes vues & de mes recherches. Ce que j'exécutay quelque temps avant fa mort, en deux ou trois Conférences qu'il voulut bien m'accorder, & dans lesquelles il eut la bonté de fe prêter tout entier à moy me faifant fes objections, me donnant fes avis & me communiquant fes lumieres, für les endroits les plus difficiles &

les plus délicats. Et je me fouviendrai toujours qu'il m'exhorta à ne point m'élever contre les Auteurs Myftiques ni contre leurs raifons, difant qu'il n'y avoit qu'à pofer les faits & les bien établir, & qu'auffi-tôt la vérité fe feroit fentir d'elle même. Mais ce grand homme n'eft pas le feul qui ait témoigné de l'impatience de voir tous ces faits ramaffez & mis en œuvre. M. l'Evêque de Châlons fur Saône, l'un des Evêques de France le plus verfé dans la connoiffan ce de la difcipline, & appliqué dès le commencement de fon Epifcopat, à la correction des ufages de fon Eglife, dont il réforme tout à la fois & d'une maniere digne de fon zele & de fes lumieres, le Bréviaire, le Miffel, le Rituel & le Cérémonial en me faifant l'honneur d'approuver ma Lettre au Miniftre Jurieu, fouhaite en même temps que, je puiffe donner une explication plus ample, littérale & hiftorique des céré monies de la Meffe, & en général de toutes celles de l'Office. « Les autres favans Approbateurs de la même Lettre ne s'expliquent pas moins favora blement pour l'expofition du fens pro du Pin, pre & naturel des mêmes cérémonies, de Gouey, Les uns difent que le moyen le plus

MM. Varet,

Fremont.

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