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dant décrites dans Ruffus d'Ephese de la maniere fuivante: "Hérophile (1), dit-il, » croyoit que les femmes n'ont point de paraftates variqueux; mais nous avons trouvé, en examinant la matrice d'une bête » certains vaiffeaux qui naiffent des tefti

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(1) Ηροφίλῳ μὲν γδ οὐ δοκεῖ τὸ θῆλυ κιρσοειδεῖς ἔχειν παρατάτας. ἐν δὲ προβάτου ὑσέρᾳ είδομεν ἐκ τῶν διδύμων πεφυκότα τὰ ἀγ[εῖα κεκιρσωμένα εκατερόθεν, ξυνελέχρητο δε ταῦτα εἰς τὸ κωίλωμα τῆς ὑςέρας. ὑφ ̓ ὧν ὑπόμυξον ὑγρὸν πιεσομένων ἀπεκρίνε]ο. καὶ ὴν πολλὴ δόκησις σπερματικὰ ταῦτα εἶναι, καὶ τοῦ γένους - κιρσοειδῶν, τοῦτο μὲν δὴ οἷον ἐσιν, αἱ ἀναζομαὶ δίχα δείξουσιν. Herophilo non videtur fe mina varicofos habere paraftatas. In ovis autem utero vidimus è teftibus utrinque enata vafa varicofa, quæque perforarentur in cavum uteri. Ab his compreffis fubmucofum quoddam humidum excernebatur: eratque magna fufpicio feminalia hæc effe, & ex genere varicoforum; hoc verò quale fit, profectiones abundè demonftrant. Ruffus Ephefius, de partibus corporis humani, p. 40, edit. Londini. Mais l'habile Drelincourt a fait voir que ces trompes avoient été très connues de prefque tous les Anciens, à commencer par Hippocrate. Voyez Manget, Theatr. anatom. tom. 2, lib. 2, part. 2, cap. 3. 2 P: 94.

Tranfpira

tion infenfi

» cules, & qui, étant repliés de côté & » d'autre, en forme de varices, vont aboutir l'une de leurs extrémités dans la cavité » de la matrice. Il en fort même une humeur

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par

gluante en les exprimant; & l'on croit

que

ce font certainement des vaisseaux fémi"naires, de la nature de ceux que l'on appelle variqueux.

دو

Il paroît qu'Hippocrate connoifloit auffi la ble. doctrine de la transpiration infenfible ou fanctorienne; & l'existence des vaiffeaux inhalents & exhalents (1).

Le pouls.

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Prefque tous les Médecins s'accordent à dire qu'Hippocrate n'a connu le pouls que très imparfaitement, ou n'en a pas fait usage dans fa pratique. M. Lefebvre a prouvé le contraire de la maniere la plus évidente. Voyez Zimmermann, de l'Expér. tom. 2.

(1) Hippocrat. Epidem. lib. 6, fect. 6. E'zavo¶v ngi iscπVÒÒv öñòv Tò cμa: expirans & infpirans univerfum corpus. Galien cite plufieurs fois ce paffage d'Hippocrate, pour prouver le même fyftême de Sanctorius.

De la Chirurgie des Anciens.

194. U

Mémoire de

M. Bernard

fur la Chitur
gie des An
ciens.

Au u lieu de mes propres recherches fur Extrait d'un le fujet de ce chapitre, je crois ne pouvoir mieux faire que de préfenter au Lecteur un Extrait des Réflexions de M. Bernard, premier Chirurgien du Roi d'Angleterre, dont l'habileté ne peut manquer de donner le plus grand poids à fon opinion, & qui autorife d'une maniere auffi remarquable, & dans un article auffi effentiel, le fentiment que j'entreprends d'établir. Voici donc une traduction fidele d'une partie du Mémoire que cet habile Chirurgien avoit communiqué en Anglois à fon ami M. Wotton.

"195. Si nous faifons bien attention (dit M. Bernard), à ce que les Modernes » ont ajouté à la Chirurgie des Anciens, nous ferons obligés de convenir que nous » n'avons pas le moindre droit de nous élever » au-deffus de ces derniers, ou d'être tentés » de les méprifer, comme il arrive à ceux

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» qui ne favent rien, n'ont rien lu, & ne » peuvent donner de preuves plus fortes » & plus convaincantes de leur ignorance & » de leur orgueil, qu'en fe conduisant de lá maniere qu'ils le font à l'égard de ces grands » hommes. Je ne prétends pas foutenir que »les Modernes n'ont en aucune maniere » contribué à l'avancement de la Chirur

gie; ce feroit une extravagance auffi grande » que celle dont je me plains de l'autre côté » ce que je prétends feulement, eft que le » mérite des Modernes confifte plutôt à avoir

renouvellé les inventions des Anciens, & » à les avoir expofées dans un meilleur jour, » qu'en aucune découverte importante qu'ils "aient faite eux-mêmes dans cette science. » Soit que l'art de guérir les bleffures, tom» bant immédiatement fous nos fens, ait été » par cette raison l'objet de l'étude des hom»mes, de meilleure heure, & foit devenu par-là plus fufceptible d'acquérir certain degré de perfection que les autres branches » de la Médecine; ou que la plus grande partie de ceux qui ne font rien de plus que

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fimples Profeffeurs, aient été des ignorants » ou des empiriques. Que ce foit celle qu'on → voudra de ces deux raifons, il est certain » que cette science n'a pas été cultivée depuis » quelques fiecles avec autant de fuccès qu'elle auroit pu l'être ; & il fuffit, pour preuve de »ce que l'on avance, de comparer le (1) petit » nombre des bons écrivains fur cette matiere » avec ceux qui ont écrit fur les autres bran

ches des arts & des fciences... Quiconque » eft verfé dans les écrits des Anciens, & a eu » l'occasion & la capacité de juger de leur » mérite par l'expérience, avouera ingénu»ment que ce qui doit contribuer à rendre » leur lecture plus utile que celle des Moder»nes, eft qu'ils font plus exacts à décrire les

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fignes & les indications des maladies, &

plus juftes & plus précis que les Modernes

(1) Un Professeur de Chirurgie de l'Ecole de SaintCôme difoit il n'y a pas long-temps que la Chirurgie, toute éclairée qu'elle eft aujourd'hui, ne s'éleveroit jamais au degré où elle pourroit parvenir, parcequ'en général les Chirurgiens font des gens fang Lettres & fans études.

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